I Will Never Forsake You [TERMINÉE]

~ Chapitre 38 ~ Je... J'ai besoin d'un câlin

    On est enfin sortis de cette maudite ville. On s'arrête au bout d'un kilomètre, à bout de souffle. Je regarde Newt, qui grimace de douleur.

- Ça va ? je demande.

    Il me regarde en souriant, un sourire forcé.

- Oui, ne t'en fais pas, me répond-t-il.

     Mais je vois bien que ça ne va pas.

- Je suis pas aveugle tu sais.

- Je suis essoufflé mais c'est normal, je suis pas un coureur, esquive-t-il.

- Montre-moi.

- Quoi ?

- Ta jambe. Montre moi.

     Il me fixe mais finit par relever son pantalon. Je lève les yeux au ciel.

- Allonge toi, ce sera plus simple ! je grommelle.

     Il s'exécute tandis que je l'aide. Une fois assis, ses jambes tendues, il remonte de nouveau son pantalon. Je regarde sa jambe. Elle semble légèrement gonflée. Je pose les doigts dessus. Newt grimace.

- Tu as mal là ? je lui demande.

- Non, ça m'a juste fait une décharge électrique quand tu as posé tes doigts dessus.

- Et là ?

    J'appuie un peu. Newt laisse échapper un petit gémissement.

- Un peu.

- Ravale ta fierté et dis-moi si ça te fait vraiment mal, je dis en levant les yeux au ciel, exaspérée.

    Sur ces mots, j'appuie un peu plus. Newt grogne.

- Oui. Arrête, tu me fais mal là ! se plaint-il.

     Je me stoppe de suite. Newt est pale. Très pale. Je m'avance aussitôt vers lui, inquiète. Je pose ma main sur sa joue et la tapote doucement.

- Newt ! Newt ça va ?

- Je...

    Il ferme les yeux. Je tapote un peu plus sa joue, vraiment inquiète.

- Newt ! Newt ouvre les yeux ! Réponds moi !

     Il commence à tomber sur le côté mais lutte. Il essaie d'ouvrir les yeux, je le vois.

- Qu'est-ce qu'il a ? me demande un blocard de mon labyrinthe, qui vient d'arriver, ainsi que tous les autres.

- Je sais pas ! Newt bordel réponds moi !

     Des larmes commencent à s'accumuler dans mes yeux.

- Me laisse pas... Tu m'avais promis. S'il te plait, ouvre les yeux. Je t'aime.

     Alors que les larmes coulent à flot sur mes joues désormais humides, Newt reprend de la couleur et rouvre doucement les yeux. Je souris, soulagée. J'ai juste envie de lui faire un câlin, là, maintenant. Mais ayant peur qu'il n'ait mal, je m'abstiens.

     Il semble perdu.

- Je... J'ai besoin d'un câlin, me dit-il.

    Sans plus réfléchir, je lui en fait un. Je reste longtemps dans ses bras, pleurant en silence. Il me frotte le dos et pose sa tête sur mon épaule.

- Je t'aime, murmure-t-il au creux de mon oreille.

- Moi aussi je t'aime, je lui répond, émue.

Il se détache de moi et me fait un bisou sur la joue, puis il m'embrasse. Je passe mes bras autour de sa nuque et prolonge le baiser. Un raclement de gorge se fait entendre.