⚠️[ARRÊT]⚠️Le journal d'un zombie

Chapitre n°6 : Le plan

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Avant que je ne puisse lui poser une question, des cris survinrent d'en haut. Ma mère me regarde avec d'énormes yeux, se retourne et prend les escaliers à une vitesse incroyable. Sans réfléchir, j'attrape mon débardeur encore mouillé et l'enfile tout en prenant ma veste en cuir. Je ferme ma veste et monte à mon tour à pleine vitesse. Mais qu'est ce qui sa passe ? Pourquoi ces cris ?

J'arrive en haut et vois ''une horde de zombies'' dans la cour. Ils arrivent par vague. Ils ont dû entrer par la grande grille de notre établissement. C'est incroyable, ils sont plus d'une centaine !

Comment faire pour sortir d'ici maintenant ? On est encerclé ! C'est foutu, on est tous mort !

En essayant d'oublier ce que je viens de dire,j'aperçois mon petit frère qui arrive vers moi en courant,larmoyant. Il m'enlace, me regarde et me montre de sa main droite notre mère en train de crier sur un cantinier, mais je n'entends pas ce qu'elle est en train de lui gueuler à cause des cris des autres.

Je pense à Angie et de ce qui c'était passé tout à l'heure. Il faut que je lui parle, il faut que je sache si elle a peur de moi, mais je ne veux pas que Bryan nous écoute:

   -Caleb, tu peux rester avec Bryan s'il te plaît ?

Il vient en courant et se met à genoux pour essayer de faire la taille de mon petit frère tout en me regardant :

   -Merci. Je reviens dans quelques minutes. Dis-je

Je me dirige vers Angie et lui attrape le bras pour qu'elle me suive. Elle ne comprend pas pourquoi je veux qu'elle me suive, enfin je crois, je ne lis pas dans ses pensées. En tout cas je suis sûre qu'elle est étonnée :

   -Mais qu'est ce que tu fais ? Pourquoi tu nous éloigne des autres ? Dit-elle avec un air étonnée

   -Il fallait que je te pose une question ... Et je veux une réponse sincère.

   -Non

   -Hein ? Mais tu ne sais même pas la question que je veux te poser.

   -Tu n'es pas un monstre. Dit-elle en posant une de ses mains sur mes épaules.

Mais comment sait elle que j'allais lui poser cette question ?

   -Je t'ai entendu parler à ta mère, c'est comme ça que j'ai su que tu allais me demander.

Elle se retire en me donnant une petite claque sur la joue en souriant. Elle rejoint Clara et Alison pour les consoler. Je devrai peut-être faire comme elle, aider mes amis, mais là, il y a plus grave, il faut trouver une solution. Je m'avance vers Caleb en grelottant. Je n'aurai peut être pas dû mettre mon débardeur mouillé. Je pense qu'il m'a vu en train de grelotter, c'est pour ça qu'il me donne son sac de sport en me disant qu'il a un t-shirt noir qui tient chaud. Je me mets dos aux personnes de la cantine, retire donc ma veste et mon débardeur, pour me retrouver encore en soutif. Sans perdre une seconde j'enfile son t-shirt noir et ma veste. Je me retourne et vois tous le monde me regarder. Je pense que je suis toute rouge car j'ai un coup de chaud. Je décide de ne pas prendre en compte tous ces voyeurs et avance vers ma mère. Elle se touche le front avec sa main droite, me regarde et me dit qu'il y a un moyen de sortir de cette endroit :

   -On peut sortir d'ici mais c'est dangereux.

Elle m'explique son plan. C'est sûr que pour être dangereux, c'est dangereux. C'est quit ou double. Si une seule personne fait le moindre bruit, c'en est fini pour de bon. Oui, oui c'est bon je vous explique le plan. En faite, nous sortirons par l'entrée de droite de la cantine qui est le plus souvent utilisée pour transférer la nourriture des camions à la cantine. Lorsque nous seront sortis d'ici, nous passerons par le grillage qui nous empêche de sortir du lycée lorsqu'il y a cour qui est à environ 30 mètres. Derrière ce grillage ce trouve une petite ruelle. Avec un peu de chance, il n'y aura pas de ''zombies'' ou très peu. Mais avant que l'on sorte, il faut faire diversion. Il faut attirer l'attention des ''zombies'' pour qu'ils se regroupent devant l'entrée barricadée pour nous laisser la voie libre. Elle me dit qu'elle restera pour faire du bruit pendant que nous, nous sortirons de cet endroit. Mais il y a un problème, si elle reste, qui nous encadrera ? Les pions et cantiniers ? Ils sont effrayés.Elle seule peut le faire, les diriger. Je lui dis donc ce que je pense :

   -Mais alors qui restera ici pour les rassembler ? Dit-elle

   -Moi.

   -Toi ? C'est trop risqué ! Je n'ai pas envie de te perdre !

   -Je sais que c'est risqué maman, mais imagine que l'on te perde, on sera tous condamnés à mourir. Et puis c'est toi qui disais qu'il ne fallait pas être faible...

Elle me regarde avec inquiétude. Elle ne sait pas quoi répondre. Elle réfléchit, mais ne doit pas trouver de réponse.Après quelques minutes, elle me répond qu'elle est d'accord, mais elle veut que je prenne son arme à feu, car on ne sait jamais. Elle me montre comment enclencher la sécurité et comment l'enlever. Elle me montre aussi comment viser. Et avant de m'enlacer et de m'embrasser, elle me donne un deuxième chargeur. J'espère que j'en n'aurai pas besoin.

Elle commence à rassembler tous le monde et leur explique le plan, pendant que moi, en attendant, j'attrape une casserole et une poêle pour pouvoir faire du bruit. Je monte sur les tables qui servent de barricades et commence à frapper de toutes mes forces la poêle et la casserole l'une contre l'autre. Le bruit qui en sort est vraiment très aiguë, j'en ai même mal aux oreilles.Des ''zombies'' arrivent contre la porte qui est bloquée ce qui entraîne d'autres ''zombies'' à faire de même. Le plan fonctionne. Ils se tapent contre cette dernière et font des grognements de ''zombie''.

Je pense que je n'ai pas besoin de vous dire quel genre de bruit ça fait.

Ils sont les uns derrière les autres, ils se poussent tous pour essayer de m'atteindre mais heureusement pour moi je suis à l'abri. Je regarde ma mère et lui fait signe de sortir.

J'espère que tous les ''zombies'' sont venus vers moi et ne sont pas restés devant notre seule issue de secours.

Elle ouvre la porte et fait signe aux autres de sortir.La dernière à sortir c'est Angie. Elle me regarde et avance vers moi en courant.

Mais qu'est ce qu'elle fait ? Pourquoi ne sort elle pas ?

Elle saute sur la table où je suis et me prend la casserole :

   -Hors de question qu'il n'y ait que toi qui prenne des risques. Je suis avec toi ! Me dit-elle

On tape nos poêle et casserole l'une contre l'autre et continuons à faire du bruit. Nous tapions le plus fort possible lorsque l'on entendit quelqu'un crier.

C'est quoi ce cri ? Qui est ce qui a crié ?Mais surtout pourquoi ?

Avec Angie nous nous regardons et tapons cette fois ci contre les vitres car des ''zombies'' partent en direction du cri.Nous crions, crions le plus fort possible tout en tapant les vitres.Mais rien à faire, ils partent. Les ''zombies'' qui sont contre la porte et à nos pied sont encore là. 

Il faut les rejoindre et immédiatement. J'attrape Angie par le bras et l'a fait sauter de la table. Elle doit comprendre ce que je veux faire car elle se dirige vers la porte. Mais, avant que l'on ne puisse atteindre la porte, des''zombies'' étaient déjà entrés. Angie avait oublié de la fermer. Nous faisons demi tour et remontons sur les tables. Ils arrivent, c'est foutu, nous sommes pris au piège :

   -Il faut que l'on casse la vitre et que l'on passe à travers ! Dit Angie

   -Mais y'a des ''zombies'' on peut pas !

   -Il suffit juste de faire un saut pour atterrir derrière eux ! Fais moi confiance !

Elle récupère sa casserole et frappe la vitre à plusieurs reprise, mais en vain. Même pas une égratignure. Je la vois s'écrouler sur la table avec sa casserole en main, exténuée,anéantie. Bon bah je dois l'utiliser :

   -Recule Angie ! Dis-je d'une voix forte et vive

Je prends le pistolet à deux mains et tire. La vitre se brise en un millier d'éclats et mon amie se relève d'un bond. Elle m'observe avec étonnement, mais ne dit rien. Elle me prend la main,tentant de m'embarquer en contre-bas, mais j'ai un mouvement de recul.

   -Attends, c'est de la folie ! (les créatures rampantes s'approchent et gagnent du terrain)

Elle empoigne ma main, et cette fois ci je ne la repousse pas.

   -On s'en fout, on a plus le choix, on saute !!

Et impulsivement, c'est ce que nous faisons. Alors que nous nous recroquevillons en vue de la chute, je réalise que nous n'avons même pas prit le temps regarder en bas, avant de nous jeter dans la gueule du loup....