Chapitre n°12 : Le nouveau monde

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   Il avait mon âge et il est mort. Je devrais maintenant être effondrée, pleurer mais non. Je n'ai même pas envie de laisser une larme. Peut-être parce que je me rends compte que dans ce nouveau monde n'importe qui peut mourir que ce soit un bébé ou même un vieillard. Nous ne serons plus jamais en sécurité.N'importe où où nous serons, nous ne pourrons plus vivre comme avant.

Est-ce que je pourrai rester en vie dans ce nouveau monde ? En aurai-je la force ? Je l'espère tellement !

J'entends Angie qui me dit de ramener mes fesses vers elle (oui c'est vraiment ces mots qu'elle a utilisé).

Je me relève et l'examine une dernière fois. Il avait les cheveux marrons bouclés, des tâches de rousseurs, un petit nez retroussé et une fine bouche. Je ne sais pas de quelle couleur sont ses yeux et je n'ai pas envie de les voir maintenant. Il n'est pas forcement grand mais il devait être sûrement en pleine croissance.Il est habillé normalement, habillé pour la vie de tous les jours.

Est-ce qu'il s'attendait à ça ? Je ne le pense pas, comme en faite tout le monde. Personne n'a imaginé que les zombies allaient être parmi nous...

En continuant de l'observer, je vois qu'il tient quelque chose dans sa main.

Je décide de m'abaisser et de lui prendre l'objet de la main. Je crois reconnaître ce que c'est.... c'est ses lunettes infrarouges. C'est à cause de cette objet qu'il a sauté dans l'eau ? Il s'est tué juste pour ses lunettes ? Mais qu'est ce qu'il lui a pris ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Je n'arrive pas à comprendre.

- Ramène toi ! Faut qu'on sorte d'ici je te rappelle ! me crie Angie

Je cours vers elle avec maintenant le revolver et les lunettes dans la même main puis dans l'autre mon portable. Lorsque j'arrive à son niveau, elle déplace la plaque d'égout lentement.Je la vois regarder de partout, elle fait vraiment attention. Elle monte et me dit que je peux monter à mon tour.

Je ne pensais pas que monter une échelle avec les mains prises été quelque chose de dur, mais en réalité oui. Ma main avec mon portable m'aide énormément, c'est avec elle que j'arrive à attraper les barres de l'échelle et du coup à monter. Ma tête arrive au niveau de la sortie. Je passe mes objets à Angie et sors des égouts. Nous sommes en plein milieu de la route.

Le monde tel que je le connaissais avait disparu en seulement quelques heures. Des personnes sont étalées sur le sol avec des parties de leur chair arrachée. Du sang coule encore au niveau des morsures. Des corps gesticules encore aussi. Des voitures sont en feu, d'autres renversées. Les fenêtres des magasins sont cassées et donc dévalisés. Des gens courent dans tous les sens en essayant tant bien que mal d'éviter les zombies.

Je pensais que dans les films post-apocalyptique tout cela était exagéré mais non, c'était vrai. Les personnes paniquent et font ce qu'ils pensent être juste pour sauver leur propre vie quit à faire mourir d'autre personne. Pris par le stresse, ils font n'importe quoi, ils conduisent comme des fous et foutent tout en bordel.

Angie tend ses bras pour me redonner le revolver, mon portable et les lunettes.

Les zombies sont de partout mais ils ne font pas attention à nous pour l'instant, ils sont trop préoccupés par les gens qui courent, crient et pleurent. Mon amie reconnaît où nous sommes. Nous sommes à environ 3km du lycée.

Et ben, les égouts sont de vrais petits raccourci !

Je voudrais tellement retourner au lycée pour savoir sima famille et mes amis y sont encore, mais ce serait du suicide.

À quelques mètres, se situe ma maison.

Mes jambes se mettent à bouger avant même que j'en donne l'ordre. Je cours le plus vite possible comme si ma vie en dépendait (mais qu'est ce que je dis, ma vie en dépend, des zombies veulent nous bouffer!). J'arrive devant mon portail qui est grand ouvert. Une boule arrive au niveau de mon ventre rien qu'a l'idée de penser que quelqu'un de ma famille soit mort.

La porte d'entrée est elle aussi grande ouverte. Là,je sens la panique et le stresse se multiplier en moi.

Sans réfléchir, je rentre en courant et cris :

- Papa ! Maman ! Bryan ! Où êtes vous ?

Je fouille le rez-de-chaussé de fond en comble mais personne. Je cours dans tous les sens. Il ne reste plus que le premier étage et le grenier. Prise dans mon élan je continue de courir. Je passe devant Angie qui est essoufflée et monte les escaliers. J'ouvre la première porte venue qui est la chambre de mon petit frère, mais rien. Ensuite j'ouvre la porte de la salle de bain, mais personne. Celle de ma chambre toujours rien. Il ne reste plus que celle de mes parents.

J'ouvre cette fois la porte avec délicatesse tout en priant même si je ne suis pas croyante.

- Oh mon dieu ! Dis-je

Et là, des larmes me viennent ....



⚠️[ARRÊT]⚠️Le journal d'un zombieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant