54. Scarlett

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[Media : Andrew et le bébé]

Ayant atteint les huit mois de grossesse, je me repose désormais dans ma maison de campagne depuis bientôt 3 semaines. Le bébé ne devrait pas tarder à venir puisque, selon l'examen de la veille, il est descendu.

J'attends donc patiemment qu'il ne veuille pointer le bout de son nez. A vrai dire, je ne suis pas la seule parce que le monde entier a les yeux rivés sur la maternité où je vais entrer prochainement pour mettre au monde mon enfant.

Question pari, les gens du pays se sont tous amusés à parier sur le prénom que pourrait porter notre bébé. Pour le moment, je ne sais pas s'ils ont raison ou tort parce que nous n'avons, tout simplement, pas choisi de prénom.

Dans un moment calme et serein où je me reposais, Andrew m'a annoncé que nous devrons choisir un prénom venant de son ascendance. J'ai cru défaillir. Nous avons une liste de prénom fille et garçon parce que nous ne connaissons même pas le sexe du bébé.

Ce n'est pas comme ça que j'imaginais ma grossesse mais je fais avec.

« Scarlett ? » M'appelle mon mari. « Viens te coucher. »

Je le suis et m'allonge dans mon lit. Je ne suis pas fatiguée, je passe mon temps à me reposer. Je suis bien sûr fatiguée de porter le bébé qui devient lourd mais sinon, j'ai vraiment hâte qu'il arrive. Je n'en peux plus. Ça devient vraiment long d'attendre.

Je m'endors de longues heures après m'être couchée pour finir par être réveillée en pleine nuit à la suite de la perte des eaux. Andrew, sans paniquer, m'emmène à la maternité où j'aperçois de nombreuses personnes devant l'établissement. Ils vont tous attendre qu'il vienne au monde, comme nous.

Les heures passent et je souffre de plus en plus. Je voudrais tant cette péridurale miracle pour arrêter de souffrir mais je n'en ai pas la droit. Alors, je trouve d'autres moyens pour essayer d'apaiser la douleur et faire descendre le bébé encore plus. Je marche dans les couloirs, dans ma chambre. Je m'assois et roule sur un ballon. Etc...

J'ai envie de pleurer tellement j'ai mal. C'est là que je trouve horrible d'être dans une famille royale. Pourquoi les autres femmes ont droit à la péridurale et pas moi ? Pourquoi je souffre ? Je sais que je ne suis pas seule à accoucher sans ce remède mais tout de même.

« Il est quelle heure ? » Je demande à mon mari en marchant dans la chambre.

Je tiens mon ventre en dessous comme s'il allait tomber. Je suis presque pliée en deux.

« 16 heures 30. »

« Oh. » Je fais en tenant fort mon ventre.

« Ça va, chérie ? »

« Va chercher la sage-femme. » Je lui ordonne.

J'ai senti une différence dans les contractions. Rapidement, une sage-femme vient m'ausculter et appelle le reste des professionnels. C'est l'heure !

Un quart d'heure plus tard, dans la chambre rosée de la maternité de Haider, un bébé pousse son premier cri. Ce bébé n'est pas n'importe qui. C'est le mien et celui d'Andrew mais aussi le futur héritier de la couronne royale.

Après l'avoir nettoyé et habillé d'un bonnet rose, la sage-femme me présente ma fille pour laquelle j'ai bien souffert pendant de longues heures. Je pleure de bonheur. Elle est particulièrement jolie, même les yeux fermés.

« Je crois qu'elle a mes cheveux. » Rigole doucement mon mari.

« Elle est magnifique notre fille. »

Le prince et... Elle !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant