La Prophétie des Surnaturels ~ 1. Maudite

22. Que la meilleure équipe gagne

[chapitre corrigé]

A la fin des 20 minutes d'échauffement, Malia était complètement essoufflée, des gouttes de sueur roulant sur son visage rouge écrevisse.

- Qu'est-ce que j'ai mal aux pieds, se plaignit-elle. C'est tout pour moi !

- Tu ne fais pas ce que tu veux, ici, alors tu vas courir comme les autres, ordonna Eric d'une voix dure. Et ceci n'était qu'un échauffement ! Vous êtes des Surnaturels, vous ne pouvez pas vous permettre d'être faibles physiquement.

Malia soupira sans même essayer de protester et vint se placer à côté de nous – elle savait qu'il n'y avait pas et n'y aurait jamais de négociation possible. Nous enchaînâmes par une sorte d'entraînement d'endurance amélioré : nous devions courir pendant une heure, et ce au maximum de notre vitesse en restant à peu près constant.

- Mais vous voulez me tuer ou quoi ? s'exclama Malia. Une heure ?!?

- Tu vas voir, c'est assez facile, se moqua Laura.

Nous commençâmes à courir, Zoé et moi en tête, les autres légèrement derrière, et Malia, toujours très, très loin.

- On fait la course ? demanda Zoé.

- Tu veux vraiment perdre ? la défiai-je.

- C'est ce qu'on va voir, souffla-t-elle.

Elle partit rapidement, et une demi-heure plus tard, elle me devançait toujours d'un bon cinq mètres – mais à dix minutes de la fin, elle commença à ralentir légèrement, alors j'en profitai pour me glisser dans l'ouverture et passer devant.

- Si seulement tes jambes étaient plus grandes... la narguai-je.

En fait, j'étais plus petite qu'elle, mais je savais à quel point ce genre de phrase pouvait agacer – j'en étais la première victime. Evidemment, Zoé grogna avant de piquer un sprint pour me doubler, et j'arrivai finalement deuxième avec un score extraordinaire et des poumons se dépatouillant difficilement pour me fournir correctement en oxygène – une belle manière de dire que j'étais essoufflée.

- Ok, dis-je à Zoé. Tu as gagné. Tu cours vraiment vite.

Elle me remercia, et les autres nous rejoignirent, Malia en dernière, s'étant arrêtée plus loin dans son petit tour d'une heure. Eric nous interpela alors.

- J'aimerais que ceux qui ont de mauvaises tenues aillent se changer, dit Eric en regardant Malia, et ce n'est pas une option – le prochain que je vois se ramener avec autre chose que des baskets finit avec quelques heures de colle. Prenez un bon goûter, vous avez encore la chasse aux poignards, ensuite, et sachez qu'il va vous falloir beaucoup de force.

J'allai me changer dans ma chambre, mettant une tenue légèrement plus confortable – un jogging en coton et un débardeur blanc. Alors que je ressortais de ma chambre, un groupe de trois démons m'intercepta. Celui au centre, sûrement le leader, s'avança et me plaqua contre le mur. Juste comme ça – et je peux vous dire qu'à cet instant, je me sentis vraiment nulle et faible.

- Vous ne devriez pas être ici. C'est le dortoir des filles, dis-je calmement.

- Mais nous ne faisons que passer, princesse, se moqua le démon au milieu. Je me présente : Damon. Ton pire cauchemar.

Je reconnus le brun aux yeux noirs de la cuisine, et son prénom fit tilt dans ma tête – sa réputation de Démon n'était plus à faire. Si les Anges le craignaient, c'était aussi le cas d'une partie de son espèce. Il sortit un couteau de sa poche, alors je frémis mais me forçai à ne pas paraître aussi effrayée que je l'étais réellement.