PROLOGUE

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J'ai tellement peur, oh mon Dieu aide moi, j'ai tellement travaillé, je veux avoir ce Bac, je veux rendre ma mère heureuse et fière de moi, si je suis la aujourd'hui c'est pour elle, elle a tant fait pour moi ma maman, Seigneur aidez moi.
C'est avec ces dernières prières que je me reconcentrai sur celui qui était chargé d'épeler le nom des candidats admissibles au premier tour au Bac, il était maintenant dans les mentions assez bien, je me demandai quand est-ce-qu'il se décidera à m'appeler, je me suis débrouillée dans les épreuves pourtant, même pour les épreuves physiques, moi qui n'ai jamais aimé L'EPS, j'attendais toujours mon numéro auprès d'une copine de classe avec qui je partageais le même centre, en classe on ne se parlait pas trop mais disons que le Bac nous avait rapproché (c'est çà la magie du baccalauréat, chacun aura besoin de son prochain), elle essayait de me rassurer mais je pense que c'était pour elle même, limite elle allait écraser ma main dans la sienne. Je regardai autour de moi, tout le monde attendait son nom pour pouvoir crier et manifester sa joie à sa manière, moi j'attendais toujours et là j'entendis '' numéro 170 573, Raïssa Isabelle Diatta, lycée Djignabo de Ziguinchor , mention assez bien. J'avais eu le Bac avec la mention assez bien, je n'arrivais pas à y croire, tout le mal que je me suis donnée pour réussir, pour rendre fière ma maman, tout ces jours de durs travails, aujourd'hui Dieu me récompense, j'étais remplie d'une joie inexplicable, tout ce que je pouvais faire en ce moment c' était remercier le Seigneur encore et encore, j'étais heureuse et avais hâte de le dire à maman, elle doit encore être entrain d'allumer une bougie pour moi, la pauvre, elle se donne tellement de mal pour moi. Je reste pour rassurer à mon tour 'ma copine du Bac' , son nom c'est Ndeye Sy, je priais pour elle aussi mais malheureusement elle n'était ni sur les admissibles d'offices, ni pour le second groupe. Elle criait; déchaussée, elle enleva sa perruque, la jeta par terre et courait en disant qu'elle voulait mourir, j'avais pitié d'elle mais heureusement que sa grande Soeur est venue. Bon je monte dans une pirogue qui était prête - à partir et je rentre annoncer la nouvelle à ma Reine. Elle était dans sa chambre entrain de prier comme je l'imaginais, je décidai alors de lui jouer un tour, j'entre avec un visage d'enterrement
Maman: néné touti (mon bébé) t'es revenu??
Moi: oui maman
Maman: tu sais chérie c'est pas grave, si ce n'est pas bon cette année, ça le sera l'année prochaine, garde la foi, si Dieu ne te l'a pas donné c'est par-ce-que ta chance n'y était pas.
C'est pour ça que j'aime ma maman, c'est une femme pieuse qui garde toujours sa foi dans n'importe quelle situation, c'est vraiment mon exemple
Je commence à rire, elle ne comprenait pas
Moi: MAMAN JE L'AI EU, avec la mention
Elle était trop contente, elle commençait à chanter en diola et dansait, je l'y rejoint. Ce jour elle me gâta malgré le peu qu'on avait. Le lendemain elle me fit savoir qu'elle a appelé mon oncle qui vit à Dakar, que je dois aller régler mes papiers à l'école, mon relevé de notes et toutes les paperasses car je partait vivre chez mon oncle Antoine Diatta, grand frère de maman pour continuer mes études, C'EST là que ma chronique débute.

si vous avez aimez le début de la chronique faites le moi savoir dans les commentaires

A venir : présentation et première partie

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Chronique D'une Jeune Fille Senegalaise Au Destin SingulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant