Chronique D'une Jeune Fille Senegalaise Au Destin Singulier

Partie 62 : *kidnapping?...*

*Coco en média*

À lire avec take me to church d'Hozier🤍

*Chris*

Il faisait minuit déjà, et on était toujours en train de chercher Raï !
Moi : je ne rentre pas tant que je ne la trouve pas.
Estelle : on a cherché partout ici Chris, on a fait le tour des quartiers, frapper dans les maisons, demander aux passants, on a même été jusqu'à sacré cœur et aucun signe d'elle...
Moi : oui et ? Quelle conclusion veux tu en tirer maintenant ?
Elle : je ne veux en tirer aucune conclusion... Arrête ! Arrête de jeter tes nerfs sur moi ! Je ne suis pas ton ennemie ! Je veux aider ! Et Raïssa est ma meilleure amie, tu ne l'aimes pas plus que moi... Je veux juste que tu vois la réalité en face, Raïssa... a disparue... j'ai peur qu'elle soit kidnappée ou quelque chose comme ça... elle n'a jamais été du genre à disparaitre sans rien dire à personne...
Je me tourne pour la dévisager !
Moi : (rire nerveux) tu es sérieuse là ?!
Elle : quoi ?
Moi : (sidéré) tu es sérieuse quand tu parles de kidnapping ?
Elle : je te dis juste ce que je pense !
Moi : écoutes, tu m'énerves à sortir ces genres de débilités Estelle ! Qui peut vouloir du mal à Raïssa allant jusqu'à la kidnapper ! Je n'aime pas ces genres de négativités et surtout en ce moment, j'ai besoin d'ondes positives !
Elle : hum ok... je vois que tu aimes te voiler la face pour ne pas faire face à l'évidence !
Moi : Mais comment peut tu penser ces genres de choses, tu souhaites qu'on la kidnappe alors ?
Elle : pourquoi tu modifies tout ce que je dis, et pourquoi tu me cries dessus pour un rien !?! Comment peux-tu penser une seule fois que je puisse souhaiter cela à Raïssa ?!
Moi : alors pourquoi tu ne reste pas positive sur la situation ?!
Elle : j'essaye juste de te dire le fond de ma pensée et je veux juste qu'on avance et qu'on trouve dare dare une solution ! Je veux que tu ouvre les yeux Chris !
Moi : tu sais quoi ? Merci mais Garde ta pensée pour toi ! Je vais la retrouver saine et sauve moi, crois moi!
Elle : ok.
Moi : (rire nerveux) et plouf tu me parles de kidnapping quoi... tu penses que la vie c'est un film...
Elle : ok.
Moi : et tu sais que je ne te force pas à rester, moi je peux la chercher seul, je peux te déposer si tu veux rentrer...
Elle : tu m'énerves Chris ! Mais tu pense que tu aimes Raïssa plus que tout le monde, mais vas y tu me saoule !
J'allais répondre lorsque mon portable se mit à sonner... c'était la maman à Raï...
Moi : hello ?
Elle : bonsoir mon fils ?
Moi : euh... bonsoir maman... ça va ?
Elle : ça ira lorsque j'aurai des nouvelles de ma fille ! Je l'appelle mais j'atteins toujours sa boite vocale depuis tout à l'heure, j'ai eu un message d'elle me disant qu'elle allait voir son amie là, Seynabou, mais elle n'est toujours pas rentrée et reste injoignable, je m'inquiète car ce n'est pas de ses habitudes... rassure moi et dis moi qu'elle est passée chez toi et que vous êtes ensemble !!
Je ne savais quoi dire, j'étais partagé entre lui mentir pour ne pas l'inquiéter ou dire la vérité !
Moi : hum je euh...
Elle : en plus j'ai un mauvais pressentiment, depuis tout à l'heure j'ai une tachycardie, je ne me sens pas bien du tout ! Si elle est avec toi, dis lui que ce n'est pas drôle de m'inquiéter comme ça et qu'elle n'a qu'à rentrer, il se fait tard !
Moi : euh... je...
Je ne savais vraiment pas quoi dire... du moment où moi-même j'ignore où se trouve Raïssa et que je suis mort d'inquiétude... mais ce qui était sûr est que je ne vais rien lui dire au téléphone comme ça... ça ne se fait pas...
Moi : euh vous êtes où présentement ?
Elle : à la maison, aux almadies... pourquoi ?
Moi : hum, j'arrive on va discuter...
Elle : il se passe quoi mon fils ? Qu'est ce qu'il y'à ?
Moi : à vrai dire, moi-même je ne sais pas... j'arrive !
Elle : (l'inquiétude se lisant dans sa voix) ok je t'attends alors...
Je raccrochais le cœur lourd, l'évidence que j'essaye de nier depuis tout à l'heure est en train de s'éclaircir de plus en plus et ça me fait peur... je n'ose pas y penser... je n'ose pas penser un seul instant que quelqu'un aurait l'audace, le culot, ou oserait toucher seulement à un seul cheveu de Raïssa... ma Raïssa ? Non personne ne serait aussi suicidaire que ça... Raïssa elle est intouchable... tu la touches tu me touches... à elle, on n'y touche pas ! C'est clair, net et précis !
Non, ce n'est pas possible, personne n'aurait ce cran, quand même !
Mais t'imagine... Si c'est le cas ?!! (Rire nerveux) mais si c'est le cas je tue cette pourriture et je passe ma vie en taule, y'a pas photo ! Raïssa on n'y touche pas, c'est tout !
Une seule égratignure, t'es mort c'est sur !
Hum... ... ... mais non je délire sûrement, Estelle ne peut pas avoir raison... je vais la retrouver... on va la retrouver ! Saine et sauve !
Si ça se trouve, elle est en cours de route pour rentrer comme ça et qu'elle n'a juste plus de batterie... ou qu'elle est sortie sans carte d'identité et que la police l'a embarquée... ou qu'elle a eu un petit accident et qu'elle est dans une hosto quelque part...
Putain je vais devenir fou si je ne la retrouve pas !
Estelle : CHRIS ?!!!!
Moi : shit, pourquoi tu cries ?
Elle : mais ça fait mille fois que je t'appelle là !
Moi : oui mais pas la peine de crier aussi... y'a quoi ?
Elle : pourquoi tu n'as rien dit à la mère de Raïssa ?
Moi : lui dire quoi ?
Elle : bah la vérité... qu'on n'est pas avec elle et qu'on n'a pas de ses nouvelles...
Moi : je ne vais pas lui dire ça au téléphone quand même... on va partir là bas ! C'est mieux que je lui explique tout en personne !
Elle : hum... oui c'est vrai...
Moi : ... en tout cas, hors de question que tu lui dises ce que tu pense de la situation, c'est-à-dire cette histoire de kidnapping là... enterre ça tout de suite je te préviens! C'est juste impensable, et tu vas l'inquiéter pour rien !
Elle : Chris !
Moi : Non, il n'est pas question que tu lui parle de ça alors qu'elle est déjà inquiète, on ne sait pas où elle est pour l'instant mais on va la retrouver, et tu ne peux pas faire des affirmations gratuites comme ça sans raison, on ne suppose pas comme ça !
Elle : (énervée, se tourna du coté de la vitre) comme tu veux, je ne dirai plus rien, puisque la liberté de pensée et d'expression m'est interdite !
Je ne répondais pas et démarrais pour aller trouver la maman à Raïssa ! Estelle est trop excessive des fois et aime jouer à la drama-queen pour rien !