Partie10 : « La vie en rose ! Mais pour combien de temps ? »

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*Dans la peau de Raïssa*

Le lendemain et les autres jours suivants, j'étais vraiment aux anges. Francis était très câlin, prévenant, doux et avec un brin de romantisme. Il avait ses petites attentions avec moi, les petits cadeaux, les baisers volés, les câlins, les petits surnoms mignons, j'étais comme retournée en enfance. Pour la première fois depuis que je suis venue à Dakar, je pouvais affirmer que j'étais heureuse, oui heureuse ! Ce mot que je pensais ne jamais avoir droit de prononcer. Avant j'avais toujours ce sentiment de ne pas avoir le droit d'être heureuse dans ma vie, que je devais toujours vivre dans les épreuves et les coups bas de la vie, mais aujourd'hui un ange est entré dans ma vie et est entrain de me prouver que j'avais tort de penser cela, Francis est mon ange et je n'aurais jamais pensé qu'un jour je dirais ceci mais je commence à réellement l'aimer et à baisser ma garde avec lui, mais je préfères y aller très doucement et je suis très reconnaissante qu'il soit si compréhensif et patient, chaque jour je le découvre un peu plus et j'adore qui il est, je l'apprécie davantage.

Aujourd'hui comme les derniers jours, il me déposa à mon école.
Lui : qu'est ce que tu fais ?
Moi : Bah, apparemment je descends de la voiture !
Lui : oulala... mais sur quelle fille je suis tombé amoureux comme ça ? (en plaisantant) tu comptais descendre sans me donner mon bisou matinal ?
Il me le disait avec son visage étonné comme si j'avais fait un crime très grave  qu'il me fit rire.
En fait depuis la nuit de notre baiser et du début de notre relation, il avait pris l'habitude de me réclamer des bisous et des câlins à chaque fois que je devais descendre de sa voiture pour aller en cours, et pour le faire parler un peu je faisais semblant à chaque fois d'avoir oublié.
Je lui fais son bisou car il commençait à me faire la tète (rire)  et je pars en cours. Comme d'habitude je m'assois au fond avec Mamadou. J'ai appris à le connaitre ces derniers temps, il est quelqu'un de très passionné, attachant et  travailleur. Je traine maintenant avec lui et sa bande à l'école. Et puis comme il est fort en maths moi non et que je suis forte en Anglais lui le contraire, on a décidé de passer la journée à l'école pour qu'il m'explique les maths et moi l'anglais vu qu'on avait un devoir de maths et d'anglais le samedi prochain.
Mamadou : mais on s'assoit où ?
Moi : on part en classe c'est mieux
Donc on part dans notre classe pour étudier au calme. Je commence par lui expliquer l'anglais, mais Seigneur ! Mamadou était irrécupérable en anglais :o . J'ai du recommencer depuis le simple présent jusqu'à la fin.
Moi : Donc récapitulons, je vais te poser des questions tu vas répondre d'accord ?
Lui : ok
Moi : Donc quand je te dis de me mettre la phrase ''la terre tourne autour du soleil'' en anglais, quel temps vas-tu employer ?
Lui : euh...le conditionnel
Moi : MAMADOU *je lui mets une claque sur la tète et il rigolait* je t'ai déjà dit qu'en anglais on utilise le simple present pour les vérités générales. On va dire alors ''the earth revolves around the sun''
Lui : ah oui !
Moi : Mamadou concentre toi parce que je ne vais pas y passer la nuit, il est déjà 16h et je dois rentrer sinon ma tante va penser que je suis allé faire autre chose qu'apprendre.
Lui : mais tu n'auras qu'à lui expliquer ce qu'il en était vraiment.
Moi : tu dis ça parce que tu ne connais pas ma tante. Bon on recommence depuis le début, lorsque tu vois dans une phrase une vérité générale, des proverbes, les adverbes de fréquence c'est le simple present ...

J'ai fait presque deux heures de temps à expliquer la conjugaison et la grammaire en anglais à Mamadou pour qu'il puisse comprendre un peu.

Moi : Tu as eu combien en anglais au bac ?
Lui : 05
Moi : oh my God (oh mon Dieu)
Lui : haha et toi en maths ?
Moi : (rire) 08, au moins je me suis débrouillée.
On continuait à discuter un peu, puis il m'expliqua les maths, je peux dire qu'on était quite puisque moi aussi je ne lui ai pas rendu la tâche facile (rire). J'avais un peu oublié de regarder l'heure lorsque je sens mon portable vibrer, c'était Francis qui appelait.
Moi : allô mon...
Avant même de terminer ma phrase  Francis m'hurla dessus, je ne comprenais pas.
Lui : TOI TU ES OU ?
Moi : parle-moi doucement, pourquoi tu me cries dessus ?
Lui : Raïssa ne joue pas avec mes nerfs ; je répète ma question, OU EST-CE QUE TU ES ?

Chronique D'une Jeune Fille Senegalaise Au Destin SingulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant