Lorsque je sortis je me dirige vers le terminus des bus ''34'' et je vois un clando qui manquait une place pour être plein, j'entre et je demande au chauffeur s'il pouvait m'emmener à grand Yoff.
Lui : grand Yoff ? det det sokhna si ,mane liberté 6 lay yémme dh (grand Yoff ? non non jeune dame, moi je m'arrête à liberté 6 )
Moi : d'accord, amène moi à liberté 6 je vais me débrouiller après.
Donc je descendis à liberté 6, je traverse la route et me dirige vers là où se gare les car-rapides. J'avais un peu peur parce qu'il faisait déjà nuit mais depuis que j'ai traversé la route je sens qu'un homme très louche et assez baraqué me suivait, donc je pressais le pas pour m'introduire rapidement dans l'un des cars garés, mais il s'introduit aussi dans le car et s'assied en face de moi. Le long du trajet, il me regardait très bizarrement, Seigneur protégez moi. J'avais demandé à l'apprenti de me faire signe lorsqu'on arrivera à grand Yoff, et à un tournant, il me dit ''diank bi yégueunégne, grand Yoff- Eglise Saint-Paul'' (jeune fille on y est, grand Yoff- église saint Paul), donc je descendis et m'assura que le gars ne descendait pas, mais je le vois se lever. Je cours et entra dans une boutique de vêtements qui était là bas.
Le vendeur : est ce que ça va, pourquoi vous courez ?
Moi : monsieur aidez moi, il y'a un homme qui me suis depuis tout à l'heure.
Le vendeur : ah bon ? Mais vous aussi, où allez vous à cette heure ?
Moi : on m'a envoyé à Bignona acheter de la viande de porc mais je ne sais même pas où c'est et j'ai peur de sortir d'ici
Le vendeur : quoi ? À Bignona à cette heure ? Toi seule ? Tu sais que c'est très dangereux, il faut continuer la route que tu vois avant de tourner à gauche pour arriver là bas, c'est encore un peu loin d'ici ! Et ce n'est pas sûr d'y aller seule, attends moi je vais demander à mon assistant de t'accompagner.
Moi : merci monsieur, merci beaucoup, Dieu te le rendra.
Donc le monsieur demanda à un homme qui était derrière le comptoir de m'accompagner à Bignona, et on partit ensemble. Après avoir acheté je remercie celui qui m'avait accompagné et il me demanda
Lui : où est ce que vous rentrez?
Moi : à yoff apecsy 2
Lui : quoi ? Et tu viens jusqu'ici à cette heure sans être accompagné ?
Moi : oui ! (je ne vais pas étaler ma vie à un inconnu)
Lui : viens je connais un chauffeur de clando ici, peut-être qu'il acceptera de te conduire .Et le chauffeur accepta de m'emmener en course, sans compter qu'en cours de route il n'arrêtait pas de me draguer, ah Dakar les gens ne font rien sans intérêt.
Lorsque je fus rentrée, je partis donner la viande à ma tante
Elle : pourquoi tu me donnes ça, vas la préparer!
Bien vrai que j'ai suivi la religion de ma mère, depuis que je suis enfant je n'ai jamais mangé ni cuisiné de la viande de porc, je ne savais pas vraiment comment on le préparait mais je me disais que j'allais m'en sortir, de toute façon, en cuisine je ne dirais pas que je suis la meilleure, mais je suis très forte, ma maman m'a très tôt appris à cuisiner aussi bien les plats Africains qu'européens, ma maman c'est une vraie master-chef.
Je commençais à avoir des vertiges et je ne savais pas pourquoi, peut être que c'est lié au fait que je n'avais pas mangé depuis le petit-déjeuner, cela m'arrive quand je ne mange pas, et je vois mes mains qui commencent à trembler.
Je pars à la cuisine et commençais à éplucher les oignons pour la sauce, si Nanetta était là elle m'aurait aidé mais aujourd'hui c'est son jour de descente. Mais juste en repensant aux événements qui me sont arrivés depuis que je suis arrivée dans cette maison je ne pouvais m'empêcher de pleurer. Mes larmes coulaient toutes seules et c'est à ce moment que Francis que je n'avais pas vu depuis hier entra dans la cuisine.
Francis : hey je te cherchais! t'étais où ?
Mais... tu pleures ?Je ne disais rien et me concentrais sur mes oignons, j'étais un peu en colère contre lui, d'abord je me sentais un peu abandonnée par lui depuis hier et je me faisais aussi des soucis pour lui, je ne sais pas si c'est ridicule ou pas de lui faire la tête pour ça.
Il voulait toucher mon visage, je n'essaie même pas de savoir pourquoi
Moi : ARRETES, tu ne vois pas que c'est à cause des oignons que mes yeux pleurent.
Lui : et pourquoi tu t'énerves comme ça ?
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Chronique D'une Jeune Fille Senegalaise Au Destin Singulier
RandomLes gens disent toujours que la vie est injuste, ils se plaignent toujours... Mais personne n'a dit que la vie serait juste un jour... on doit juste l'accepter. On veut toujours rendre le monde meilleur mais on sait que rien n'est parfait. Alors si...