Partie 9 : (Francis, Amour ou Amitié ? suite)

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*Dans la peau de Raïssa*

Moi : réponds-moi, qu'est ce qui t'as pris de faire ça ?
Lui : pourquoi tu te mets dans tous tes états ?
Moi : pourquoi je me mets dans tous mes états tu dis ? Mon soit disant meilleur ami, le seul à qui je faisais confiance parmi tous les garçons. Pourtant je t'ai expliqué mon histoire, les appréhensions que je me fais des garçons à cause de ce qu'a fait mon père, je t'ai tout dit et toi tu profites de la situation et de ma confiance pour toi.
Lui : Ne le prends pas comme ça s'il te plait, laisses moi t'expliquer.
Moi : je ne veux rien entendre, je me sens comme trahie, comme utilisée... Ramènes moi tu veux.
Lui : je suis désolé princesse, tu ne veux pas m'écouter d'abord ?
Moi : bon ces petits surnoms s'il te plait ça suffit, ce que je veux c'est que tu me ramènes.

Je n'attends même pas sa réponse , je me tourne et part vers la voiture. Il me suivit aussi et ouvrit les portières. Je m'installe et me tourne vers la vitre pour ne pas avoir à lui parler. Il monta lui aussi et alluma la voiture. Durant tout le trajet je n'avais pas tourné ma tête ni bougé.

Lui : je suis désolé si je t'ai offensé, ce n'était pas mon intention.

Je ne répondis pas. Je ne sais pas pourquoi je réagis comme ça et pourtant ce baiser ne m'avait pas du tout déplu, bien au contraire. Mais il m'a pris au dépourvu et je n'aime pas ça.

Lorsqu'on arriva à la maison, je descendis de la voiture rapidement et partis dans ma chambre. Il fallait que j'en parle à quelqu'un, je pris mon portable et appela Seynabou.
Elle : Allo ?
Moi : Seynabou c'est Raïssa
Elle : (rire) je sais que c'est toi. Tu ne devais pas aller à la pointe avec Francis aujourd'hui?
Moi : oui c'est pour ça que je t'appelle, tu es ou comme ça ?
Elle : à la maison.
Moi : d'accord, j'arrive.
Je descends et demandes la permission à ma tante pour aller chez Seynabou.
Elle : sama yoone nekatoul si sey mbiir (j'en ai plus rien à faire de tes affaires) fais ce que tu veux !
Depuis la réunion que Francis avait organisé, ma tante et mes cousines ne me parlaient que pour que je fasse des commissions pour elles. Je ne voulais pas sortir sans avoir de permission sinon elles allaient encore avoir quelque chose à dire sur moi donc je pars demander à mon oncle.
Lui : tu peux y aller mais ne dures pas.
Moi : merci tonton.

Je pars chez Seynabou, leur maison est vraiment belle et spacieuse, coquette et bien meublée. C'est leur femme de ménage qui m'avait ouvert la porte.
Moi : salut, est ce que Seynabou est là ?
Elle : oui, elle est dans sa chambre.
Je pars dans sa chambre et la trouve allonger sur son lit
Moi : Paresseuse !
Elle : (rire) et pourtant je viens juste de terminer mon linge c'est pourquoi je suis fatiguée comme ça.
Moi : il n'y a personne chez toi
Elle : non, Faye est partie au travail et Seydina, toi même tu sais toujours dehors.
Seynabou ne dit pas maman mais elle appelle sa mère par son nom Faye, elle a un seul frère qui est leur ainé Seydina. Sa mère est sage femme d'état et son père fait partie de la Marine nationale, il est tout le temps en voyage.
Elle : mais toi, tu n'étais pas censé être à la pointe avec Francis en ce moment.
Moi : oui, on y était mais je n'aurais pas du accepter cette sortie.
Elle : pourquoi tu dis ça ?
Moi : tout allait bien au début jusqu'à ce qu'il essaye de m'embrasser, je t'assure j'étais choquée.
Elle : oh ! Jure ! Mais c'est trop bien, à chaque fois je te dis que vous êtes mignons ensemble.
Moi : mais arrêtes Seynabou, je te répète tout le temps qu'il est comme mon meilleur ami
Elle : moi je te dis que vous finirez ensemble, et comment as-tu trouvé ce baiser ?
Moi : SEYNABOU !
Elle : bah quoi ? Dis-moi !
Moi : (gênée) Bon j'avoue que j'ai aimé.
Elle : (rire aux éclats)
Moi : arrêtes de rire, tu me mets mal à l'aise.
Elle : en tout cas, je suis heureuse pour vous deux ! Tu as trop de chance, Francis quoi! en plus d'être beau , il est gentil, intelligent, il a toutes les qualités.
Moi : mais on n'est pas ensemble. Je l'ai giflé après ça et je crois que je vais prendre mes distances avec lui.
Elle : Mais pourquoi tu as fait ça ? Tu devrais lui donner une chance, je sais qu'il ne te laisse pas indifférente.
Moi : non Seynabou tu sais très bien que je ne suis pas encore prête pour une relation amoureuse et surtout pas avec Francis, je ne veux pas gâcher cette amitié entre lui et moi.
Elle : ma chérie c'est toi qui vois, c'est toi seule qui peut décider de la suite car lui il t'a assez montré toute l'affection qu'il a pour toi.
Moi : bon, ne parlons plus de ça.
Elle : hum ! Alors tu es prête pour ta rentrée demain ?
Moi : je suis très stressée, je suis nouvelle là bas et en plus j'avais oublié que Francis se charge de m'y conduire, et avec cette tension entre lui et moi, je ne sais même pas comment je devrais me comporter
Elle : (rire)
Moi : pourquoi tu ris ?
Elle : tu ne t'en rends même pas compte, mais tu ne peux t'empêcher de parler de Francis.

Chronique D'une Jeune Fille Senegalaise Au Destin SingulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant