Chapitre 27

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Point de vue : Louis

Je mets un instant à réaliser ce que je viens de faire. Mon cœur rate un battement une seconde fois, lorsque je relis encore et encore le message de D.E. Venais-je vraiment de perdre une chance ? En soit, ce fut une réaction complètement naturelle pour moi de me retourner pour fixer ce groupe d'élèves. Mais apparement cela ne l'était pas pour tout le monde et je venais d'ailleurs d'en payer le prix. Cet inconnu venait à l'instant de me prouver qu'il ne rigolait absolument pas à propos du jeu. C'était un sujet absolument sérieux que je n'ai pas pris à la légère malheureusement pour moi...

Je n'y porte plus très grande importance maintenant que le visage de Zayn s'est de nouveau rapproché de moi. 

— Hey. Quelque chose ne va pas ?

Il fait alors un pas de plus en ma direction mais je pose rapidement ma main sur son torse pour le laisser à l'écart. Si Zayn commence à se mêler de cette histoire, je sens que je vais devenir complètement fou. Et puis, je pense qu'il a déjà suffisement de problèmes à gérer pour qu'en plus il s'occupe des miens.

— Non, c'est rien, répondis-je précipitement. On y va ?

Il me lance un regard interrogatif, puis jette un regard à la foule d'élèves que je fixais il y a environ deux minutes. J'espère qu'il n'a pas vu D.E quitter précipitement la cours. Je n'ai pas envie de le mêler à notre histoire avec Zayn plus qu'ils ne l'est déjà.

Avant que je puisse partir, la main du basané vient s'enrouler autour de mon poignet. Ses doigts couverts de tatouages se resserre contre moi, et il me rapproche de lui. Son souffle mentolé vient alors s'écraser contre mes joues, et il glisse sa bouche près de mon oreille.

— Je te sens distant en ce moment. Promets-moi que tu ne fais rien de dangereux.

Il s'éloigne de moi, puis me fixe longuement en attendant une réponse de ma part.

— Je te le promets.

Sans vraiment le vouloir, je baissa la tête vers le sol pour fixer mes pieds. Il y avait encore cette relation entre Zayn et D.E que je n'arrivais pas à déchiffrer et qui me tracassait encore. Pourtant, je sentais que si je décelais cette partie-là de l'histoire, tout me serait plus clair.

— Très bien.

Il me raccompagna dans le second bâtiment tout en regardant derrière lui. Je sentais immédiatement dans son regard quelque chose comme de la haine. Cela me fit frissonner, je n'avais jusque là jamais vu Zayn comme ça. Et puis... Cette promesse n'était sûrement pas là pour faire joli. Était-il au courant de quelque chose ? Savait-il que je jouais ? Toutes mes pensées se mélangèrent quand nous nous engageons enfin dans les couloirs et que je me retrouva à serrer entre mes doigts mon téléphone le plus fort possible.

*     *     *

— On bouge ?

La voix de Zayn s'élève enfin entre nous. Je relève mes yeux vers lui et acquiesce sans vraiment être là. Nous nous levons tous les deux en même temps et traversons le couloir jusqu'à la salle suivante.

— On se met à côté ? Zayn demande.

Je hoche la tête en souriant légèrement. Nous nous installons dans les places au fond. Je sors mes affaires et écoute les présentations du professeur de sciences. Il nous rappelle des choses sur l'examen de fin d'année ainsi que ce qu'il attend de nous tout au cours de l'année.

Zayn ne m'adresse pas la parole de tout le cours et je commence à culpabiliser.

— Quelque chose ne va pas ?

Alors que la sonnerie retentit quelques secondes plus tard, et je me retrouve à lui courir après dans les couloirs. Il ne m'a même pas répondu quand j'ai tenté de lui parler tout à l'heure, et je commence à croire que c'est à cause de moi qu'il s'est autant éloigné.

— Zayn, s'il te plait ! je parviens enfin à lui attraper la main. Dis-moi ce qui ne va pas...

Mes pieds talonnent le sol alors que mon dos se plaque violemment contre les casiers. En face de moi, Zayn. Il sourit, essoufflé. Je me contente de baisser la tête. Est-ce qu'il était en train de jouer ?

— Est-ce que je peux... t'embrasser ?

Suite à cette question, mes joues virent au rouge. Il m'a pris au vif, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me demande ça. Après tout, il était censé être en colère contre moi. Enfin je crois.
Il souffle ces mots dans mon cou, je frisonne. Ses mains se baladent dans mon dos. Mon cœur bat à cent à l'heure et je sens qu'il fait chaud d'un coup. Il continue :

— Tu n'arrêtes pas de regarder mes lèvres en mordant la tienne... C'est...

Mes pupilles bleues croisent les siennes et il m'embrasse sans vraiment me rendre compte de ce que je suis en train de faire.

Dead End (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant