Dead End (Terminé)

Chapitre 87

Point de vue : Louis

— Dis-moi ce que tu cherches, Zayn.

Il me regardait ahuri, comme si je l'avais insulté. Un léger sourire se forma sur son visage, exactement le même que lorsque nous nous étions rencontrés.

— De quoi est-ce que tu parles ?

Je fronçai les sourcils, ordonnant intérieurement à mes yeux de ne pas pleurer. Il ne fallait pas que je pleure. Pas pour un connard comme lui.

— Tu as voulu me baiser, et ensuite ? Qu'est-ce qu'il te fallait de plus pour que tu comprennes enfin que j'avais envie que tu me laisses tranquille ?

Son visage s'approchait encore un peu plus. Ses cheveux me chatouillaient le haut du front, et mes mains étaient moites. En ce moment même, je haïssais la partie de moi qui me disait que tout ça n'était qu'un cauchemar et que je allais bientôt me réveiller. Tout simplement parce que c'était complètement faux.

— Était-ce que j'avais réussi mon projet, d'après toi ?

Sa voix était calme, beaucoup plus que tout à l'heure. Son sourire avait soudainement disparu.

— Tu n'as pas d'autres ambitions ?

Je relevai mes yeux vers lui. Il posa les siens vers moi, et d'un coup toute ma peur disparue. La musique résonnait toujours et mon téléphone avait cessé de sonner il y avait tout juste une minute. Ce moment de sérénité entre nous deux me permettait de me poser. Au final, qu'est-ce que je veux ? Zayn ne cessera jamais de me suivre partout où j'irai, et quoi que je fasse il continuera toujours de me vouloir moi. Je me souvenais encore de cette époque où j'étais raide dingue de lui. On se connaissait si peu pourtant. Comment avais-je pu tomber amoureux de lui ? La question se posait encore et indéfiniment dans ma tête. Tout ça ne s'était passé il n'y avait qu'un an et pourtant j'avais l'impression que cela faisait des années que nous nous connaissons. Cependant, le temps passait si vite. J'avais rencontré Harry et Ethan, et le monde me semblait mieux avant. Comme si tout ce que j'avais faisait jusqu'ici n'était que des choses désastreuses. Comme si j'avais tout faisait à l'envers. C'était peut-être ça, au final. Qu'avais-je fais de bien depuis l'an dernier ?

Mes parents s'étaient séparés par ma faute, et j'avais réussi à faire souffrir un cœur inconnu tout ça parce que j'étais moi-même apeuré de mes propres sentiments. Je n'avais rien réussi et c'était ça que je me reprochais. Je ne m'étais même pas impliqué pour mes propres études. Je ressentais en ce moment, une profonde honte de moi-même.

— Je n'avais pas d'idée de métier, et la seule chose à laquelle je pense quand on me parlait de futur, c'était toi.

Ses yeux scintillaient, pourtant plus sombres qu'il y avait encore une seconde. La pluie commençait à couler, et la musique s'arrêta d'un seul coup.

— Zayn, tu savais très bien que toi et moi ce n'était pas possible. Tu devrais passer à autre chose.

Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir un léger rire nerveux. Zayn l'entendit et se braqua. La pluie qui coulait sur ses cheveux les mouillaient jusqu'à ce qu'ils deviennent tout collants et qu'ils gâchent son visage basané en le couvrant.

— Et ça te fait rire ? il éclata une nouvelle fois son poing contre le véhicule. Tu crois que je le fais exprès d'être comme je suis ?

Sa lèvre inférieure trembla. Il passa sa main sur son front pour le dégager en essayant de garder son calme.

— Ce n'était pas ça que je te reproche, Zayn.

Je ne savais même pas si c'étaient des larmes ou bien des gouttes de pluie qui dévalaient ses joues. Je me demandais encore pourquoi je m'expliquais avec lui alors que tout cela était censé être terminé depuis longtemps. Pourtant, je continuais :