Chapitre 33

271 33 4
                                    

Point de vue : Louis


Finalement, c'est en fin d'après-midi que Zayn réparait. Je ne savais pas ce qu'il avait fait pendant tout ce temps, mais dès que je suis sortit du cours d'anglais, il s'est empressé de me sauter dessus.

— Qu'est-ce qui se passe, Lou ? Pourquoi tu fais cette tête ?

Il empeste l'alcool ainsi que le tabac à plein nez. Je fronce les sourcils, en le forçant à m'éloigner de lui.

— Je fais cette tête parce que tu pues l'alcool ! Je peux savoir où tu étais, putain ?

— Commence pas, s'il te plait ! J'suis juste sortit avec des potes !

— En pleine année scolaire ?

Il hausse les épaules.

— Bah ouais.

Je soupira et il passa son bras autour de mes épaules pour m'amener dans la direction ou j'habite. Je m'étonna rapidement sur ce que je venais de faire : passer l'éponge sur ce qu'il venait de se passer. Je savais que je ne devais pas, mais je n'étais pas d'humeur à me disputer avec lui.

— Attends.

— Quoi ?

Sa voix est rocailleuse.

— Je n'habite plus ici. Désormais, j'habite chez mon père.

— Ah, ouais.

Il ne sembla pas réagir et m'entraîna vraiment brutalement vers la maison dont je lui indiquais les coordonnées. Je n'aimais pas quand Zayn est dans cet état là. Il me faisait peur.

— C'est là.

Je m'arrêta et il déliait sa main de la mienne.

— C'est ça, ta nouvelle maison ? Elle pue le vieux.

Je lui jette un regard noir sans qu'il me voit et me dirige vers l'entrée. Sauf que sa main vient m'interrompre dans ma course.

— Hé, j'ai pas le droit à mon bisou ?

Il fit une moue triste, mais avec son haleine et ses yeux complètement rouges et défoncés, ça coupait tout son charme. Je n'arrivais pas à le regarder, c'était perturbant.

— Non, Zayn. Pas tant que tu seras dans cet état.

J'essayais de me dégager mais il serra mon bras de plus en plus fort autour de ses doigts. En plus de m'effrayer, il me faisait mal et je détestais ça.

— Dans quel état !? Je suis complètement normal ! il commença à hurler.

— Non, tu es bourré. Et tu deviens violent. Arrête ça.

Ses pupilles se vidaient de toute présence, et d'un coup qui me paraît durer nettement moins, il tomba à la renverse.

- Zayn !

Je le rattrapa, de justesse heureusement avant que sa tête ne cogne le goudron. Son teint était devenu pâle, et ses yeux s'étaient fermés petit à petit.

Évidement, je ne m'inquiétais pas autant que je devrais l'être pour lui mais je savais qu'il s'en remettrait, il s'était juste évanoui à cause de l'alcool.
J'essayais de le mettre sur mon dos et de l'amener à l'intérieur.

Dès que mon père me vit avec mon petit-ami sur mon dos, il se précipita vers nous.

— Bon sang, Louis ! Qu'est-ce qui s'est passé ?

— C'est rien. Il a simplement trop bu ...

Je devais admettre que Zayn m'étonnait, malgré le fait que nous nous connaissions seulement que depuis quelques jours. Les traits tirés sur le visage de mon père semblaient se détendre, mais il resta quand même crispé. C'est vrai que pour l'image du basané aux yeux de mon père, cela devenait de plus en plus compliqué. Il m'indiqua sans un mot de plus et d'un mouvement de la tête qu'une chambre est disponible à l'étage, juste à côté de la mienne. Je le remercia d'un bisou sur la joue et d'un dernier sourire avant de monter à l'étage, avec difficulté bien sûr. Zayn était plus grand que moi, et j'avais assuré à mon père que je m'occupais de lui.

La chambre de Zayn était un peu plus petite que la mienne mais les meubles étaient déjà là. Je déshabilla mon petit-ami et l'installa dans les draps, seulement vêtu d'un simple boxer noir.

Alors que je me dirigea vers la porte, la voix de Zayn m'interpelle :

— Attends, Louis ...

Il ne semblait plus avoir de force autant physiques que mentales. Il était complètement dans les vapes... Je m'approcha de lui.

— Je suis désolé, il chuchote. Je n'aurai pas dû te gueuler dessus comme ça, je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Tu es un garçon fabuleux, et c'est pour ça que je t'aime.

Il m'adressa un léger sourire, en attendant que je lui en rende un aussi. Ce que je fis.

— Moi aussi je t'aime, je dis.

Je déposa doucement mes lèvres sur les siennes et quitta la chambre en fermant la porte. Une fois dans le couloir, je colla mon dos à cette dernière en soufflant un bon coup.

J'avais aperçu quelque chose dans son regard. Quelque chose de mauvais. Les battements de mon cœur s'accéléraient à chaque fois que je pensais à ça. Je me doutais bien que j'y repensais bien trop, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

Dead End (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant