Dead End (Terminé)

Chapitre 49

Point de vue : D.E

Mon bras bousculait le pot de fleurs qui se trouvait sur son chemin ; il tomba au sol dans un fracas assourdissant.

- Putain, arrête !

La voix de Gemma résonnait dans le salon. Je ne l'écoutais pas. Tout ce qui me préoccupais en ce moment-même c'était de broyer tout ce qui se était sur mon passage. Et ça pourrait aussi bien être elle.

- Pourquoi tu me fais chier, bordel ! je me tournai vers elle, en levant théâtralement les bras. Laisse-moi tranquille, merde !

Je balanxais la tasse qui se trouvait dans ma main contre le mur. Elle s'éclata en mille morceaux.

- Non, je te laisserai pas ! Jamais je te laisserai, Har-

- Eh bien, tu devrais !

Je m'avançais vers elle, le regard brûlant. Elle semblait effrayée, et au final je savais que c'était ce que je voulais.

- Pourquoi ?

Sa voix tremblait et paraissait mal assurée. Elle avait peur. Je me plaçais devant elle.

- Tu sais très bien ce que je pourrais te faire du mal, Gemma.

Ses mains bougaient toutes seules le long de ses hanches.

- Non, je.... Je n'y crois pas !

Elle lança un dernier regard en ma direction, redoutant sûrement ce que j'allais dire. Et elle avait raison.

- Ce n'est pas que tu n'y crois pas, putain. C'est que tu ne veux pas y croire !

Je m'approchais d'elle, elle recula.

- Non, c'est...

Je la giflais. Mon cœur me brûlait, mais j'avais rapidement fait le choix d'ignorer la douleur.

- Arrête. Tu ne sais pas à quel point je peux être dangereux.

- Tu n'es pas dangereux !

Ses mains se regroupaient sur sa poitrine et elle commença à hurler.

- Tu ne le seras jamais ! Tu sais très bien ce que je penses, pourtant !

Mon pouls s'accélèrait. Elle continua :

- Putain, mais rends-toi compte ! Depuis que tu l'as rencontré tu es devenu complètement parano ! Tu ne penses plus qu'à lui !

- C'est faux.

J'essayais de contrôler la colère au fond de moi, mais je n'y arrivais pas. Tout allait exploser si Gemma continuait et ça allait mal finir.

- Si, Harry, admets-le ! Il n'est rien...

- Ferme-là !

J'hurlais tellement fort. Ma voix résonnait à travers la maison. Ma poitrine se soulevait à chaque battement, j'ai l'impression que tout tournait autour de moi.

- Tu ne sais rien de lui, à part son putain de prénom ! Tu ne peux pas l'aimer, c'est complètement absurde.

- Ta gueule, putain.

Un horrible mal de crâne commençait à me bouffer le cerveau, putain. Qu'est-ce qu'elle en savait ? Comment pouvait-elle contre-dire mes sentiments ? Comment osait-elle s'opposer à moi ?

- Admets-le.

Elle s'approcha prudemment de moi. Je ne fis rien, à part essayer de contrôler cette douleur.