Chapitre 51

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Point de vue : Louis

Je me réveilla en sursaut dans une pièce sombre. Ma peau était humide et j'avais vraiment l'impression d'avoir dormi pendant des jours entiers. Je passai ma main dans mes cheveux mouillés eux aussi, puis alluma la lampe. C'était avec sans grand intérêt que je me retrouvai dans ma chambre.

- Louis ?

La porte s'ouvrit sur mon père. Il était tout décoiffé lui aussi, et tenait son journal entre ses doigts.

- Tout va bien ?

Il s'approcha de moi en posant le tas de papier sur mon bureau. Il s'assit à mes côtés en tapotant mon épaule.

- Oui, ça va.

- Tu as hurlé dans ton sommeil. Je me suis inquiété...

Il me sourit en passant sa main dans mon cou en signe de réconfort.

- Non, c'est inutile. Tout va bien.

Je lui adressai un sourire aussi, puis il se releva.

- Tu veux un verre d'eau ? il proposa en allant chercher son journal.

- Non ça ira, merci.

Il me laissait un dernier regard avant de sortir en fermant la porte. Je regardai alors tout autour de moi. Était-ce un rêve ? Si oui, alors depuis quand étais-je en train de vivre tout ça ?
Pourtant, je me souvenais bien avoir ouvert cette boîte où...

D'un coup, je sentis la panique me traverser le corps. Où était-elle ? Je vérifiais sous le lit mais elle n'était pas là.
Je me levais d'un coup, et farfouillais dans tous les recoins de ma chambre.

- Bon sang, mais où est-ce qu'elle est !

Je jurais entre mes dents, et sans but, tournais en rond au milieu de ma chambre. Hier, -enfin si c'était vraiment hier- je me rappellais être parti sans faire attention. Mais maintenant, je regrette !

Je fouillais une dernière fois ma chambre de fond en comble mais ce n'était pas pour autant que je mis la main dessus. Je commençais à paniquer, et cela m'énervait encore plus. Je ne pouvais pas non plus me risquer à demander à mon père, ce serait beaucoup trop risqué.

Je dévalaks les escaliers. Je cherchais dans la cuisine, dans le salon mais aucune trace de cette foutue boîte. Je m'égarais à aller chercher dehors. Peut-être que mon père l'aurai par hasard confondue avec une des boîtes vides qui restaient encore dans ma chambre ?

Non, merde, à quoi est-ce que je pensais ? Si il l'avait éventuellement déplacé, il me l'aurait dit, non ? Tout tremblant, je regagnais la maison. Je ne savais pas quelle heure il était, mais il faisait un froid de canard dehors. Je n'avais pas envie de choper la crève à quelques jours de la rentrée.

- Qu'est-ce que tu fais, Louis ? mon père descendit les escaliers en pantoufles. Je te pensais au lit.

Trouve une excuse, trouve une excuse.

- Oui mais... J'avais soif.

Mais qu'est-ce que je raconte moi, bon sang ? Mon père fronça les sourcils en s'appuyant contre la rampe.

- Soif ? il regarda la porte grande ouverte derrière moi. Et tu vas dehors pour boire, toi ?

Je déglutis nerveusement. Un petit coin de ma tête me disait que c'était une mauvaise idée d'aller à l'extérieur et pourtant j'avais fait l'inverse. Quel idiot !

- Je... Je voulais juste prendre l'air.

Il s'avança vers moi, je me crispai. Je fermai les yeux, comme si cela pouvait me protéger mais mon père passa simplement à côté de moi pour claquer la porte et la fermer à clef.

- Je ne sais pas ce que tu faisais dehors, Louis et je ne veux pas le savoir. Va te coucher, il ordonna en me donnant un coup derrière la tête.

Sans rien dire, je filai à l'étage en titubant des pieds. Sérieusement, qu'est-ce qui m'avait prit ? Comment cette putain de boîte pouvait-elle être dehors ?

Je me glissaisous la couette. Le lit était malheureusement froid quand ma peau toucha sur le tissu. D'un coup, je sentis un frisson me traverser le corps entier. Ça m'apprendra à faire une stupide escapade nocturne !


J'éteignis la lumière de la lampe et ma chambre se retrouva à nouveau dans le noir complet. Pourtant, je gardai les yeux ouvert, comme si je pouvais tout voir. Mes mains glissaient sous ma tête. Je pensai que je regardai le plafond.


- Qui es-tu ?

Cette question me perturbait encore plus que n'importe quoi d'autre. Comment un être que l'on connaissait à peine pouvait-il nous mobiliser à ce point ? C'est vrai, j'avais tout tenté pour chercher à savoir qui c'était et même lui parler reviens à faire des choses que je n'aurai pas pu faire avant.

Il me rendait différent.
Sans vraiment le connaître, il me forçait à être quelque que je n'étais pas. Et étrangement, cela ne me faisait pas si peur. J'avais souvent connu des gens qui ont changé mes manières d'être, et ce dans toutes les classes. Soit en bien, soit en mal.

On ne savait pas quel genre de trucs allaient changer quand on allait rencontrer cette personne, mais il y a une chose dont j'étais sûr. C'est que chacune d'elle nous rendait différent. 






Dead End (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant