Chapitre 39

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Point de vue : D.E

Je les observais, depuis peut-être une demie-heure déjà. Le temps passai si vite quand je voyais son expression banale se transformer en un sourire. Ses yeux bleus fixaient Liam sans cesse, il semblait comme captivé par ce qu'il disait ; même si parfois, ça ressemblait plus à de l'ennui qu'autre chose.

Je tirai une taffe de ma cigarette, et la fumée se disperça dans l'air comme si de rien n'était. Mon téléphone affichai treize heures, et je reprennais malheureusement dans trente minutes.

Ce soir, vers dix-huit heures, je devais rejoindre Zayn au Starbucks. Il disait vouloir me parler, mais même sans ça, je ne lui faisais absolument pas confiance. Je ne savais pas pourquoi il fait ça, pourquoi il continuait de me parler malgré les années qui passait. En tout cas, s'il voulait me faire souffrir c'était déjà fait. Quand je commençai à y penser, des images de cette fameuse journée commencèrent à envahir mes pensées. Je tira rapidement sur ma cigarette pour tenter de penser à autre chose. Plus précisement, à l'être qui arrivait malgré lui à nous lier, Zayn et moi.

Il sortait déjà depuis environ quinze jours avec Louis, et ça m'étonnerait que si je lui demandais, il me réponde qu'il ne veuille simplement «jouer aux cartes avec lui». Je connaissais Zayn mieux que quiconque, surtout cette partie salop qu'il savait si bien cacher à son entourage.

Je savais ce qu'il voulait, et il savait autant que moi que je ne pourrais pas empêcher ce qu'il allait se passer. Même si j'essayais de tout mon être de prévenir Louis, Zayn mettra quand même son plan en action et cela ruinerait tous les miens en miettes.

Hélas, lorsque je vis Cameron au loin, je ne peux m'empêcher de sourire. Il va me voir et il va encore se moquer de moi comme il le fait si bien depuis deux mois.
Heureusement, je ne sais pas quel Dieu m'a bénit mais quand je l'ai vu se retourner vers sa copine et lui rouler une grosse galoche, j'ai su que c'était mon jour.

Je replaçai mes lunettes sur mes deux yeux, et quitte le muret, écrasant ma cigarette sous le coin de ma semelle.

* * *

18h20.
Je ne savais pas ce que faisait Zayn pour toujours être en retard aux rendez-vous qu'il fixait mais ça commençait à m'agacer. Je pianotai mon téléphone à la recherche de quelque chose d'intéressant à faire mais rien ne me vient à l'esprit. Je le reposai sur la table mais il ne tarde pas à vibrer bruyemment : un nouveau message de Liam.

Liam : J'ai rencontré un certain Louis aujourd'hui. Il avait l'air intéressé par ton livre... ;)

Je ne savais pas ce que ce ton signifie quand il parle de mon livre, mais ce qui m'énerve encore plus c'est ce petit merdeux de smiley qui porte un gros sous-entendu. Sérieusement, il croyait vraiment que j'avais une chance avec Louis ? Il se fourre totalement les doigts dans le cul s'il veut mon avis.
Je lui réponds avec aggresivité.

D.E : Va te faire mettre, Payne. Je m'en fous totalement de ce bouquin, fous moi la paix.

Liam : Oh... Tu pourrais être plus gentil quand même ! :(

D.E : J'en ai rien à cirer d'être gentil, tu me saoûle avec ton bouquin de gamin, là.

Liam : Tu sais très bien que ce n'est pas un livre pour enfant...

D.E : Justement, laisse-moi tranquille !

Je coupai mon téléphone et le rangea furieusement dans la poche de mon jean. Et l'autre qui n'arrivait pas, je commençais à douter sur cette bénédiction !

À dix-huit heures trente, je quitta d'un pas lourd le Starbucks où j'avais juste eut le temps de me prendre un chocolat chaud pour rentrer. Le liquide se diffusait dans mon œusophage, je respirai enfin. La journée d'aujourd'hui avait été épuisante, et tout ce que je souhaite c'est d'arriver à la maison et de pouvoir oublier toutes ces conneries.

Quelques minutes plus tard, devant chez moi, les lumières étaient allumées. La voix grave de mon père résonnai jusqu'à l'extérieur et un bruit de vaiselle qui se brisait ne faisait qu'accentuer ma peur.

Quand j'ouvris la porte, en jetant mon gobelet dans la poubelle du voisin, je savais que mon vœu ne se réalisera pas, et ne s'exaucera peut-être jamais.

Louis n'allait me sauver de rien de tout. Ma vie était destinée à d'éteindre à petit feu.

Dead End (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant