Dead End (Terminé)

Chapitre 35

Point de vue : Louis

La nuit venait de tomber et je venais tout juste d'arriver chez moi. Le froid de l'automne qui m'atteignait me glaçait le sang. Nous n'étions qu'au début de l'année scolaire et pourtant, la fraîcheur de l'air m'atteignait tant que je pouvais penser que nous en étions à la fin. Je trouvais ça amusant que les températures entre les vacances d'été et la rentrée pouvait chuter aussi rapidement. Cela me surprenait toujours.

Je pénètrais rapidement dans l'immense maison de mon père, en me frottant les mains entre-elles. Il faisait toujours froid dans cette maison, même si le chauffage tournait à plein volume dans toutes les pièces. Mon père disait souvent que ça aller de mieux en mieux au fil du temps mais je ne faisais que le croire, laissant les jours filer entre mes doigts sans que je ne dise rien. Dans ma chambre, le radiateur ne marchait toujours pas, c'était toujours la même histoire.

Je montaks les escaliers deux par deux puis me dirigea d'un pas de loup vers ma niche pour pouvoir y travailler tranquillement. J'avais vraisemblablement un travail monstre ce soir et rien que de voir tous ces contrôles pour les semaines à venir me foutaient la migraine à chaque fois que j'y pensais.

De ce qui semblait être quelques heures plus tard, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir ainsi que les talons plats de mon père toner contre le sol. Je ne m'étais même pas apperçu que cela faisait plusieurs fois que mon portable avait vibré à mes côtés, et même maintenant je n'osais même pas y jeter un œil.

Devant moi, je fermais mon cahier et me lèva d'un trait. Rester une minute de plus devant mon bureau allait finir par me tuer, j'en était certain. Je mis un instant à remarquer qu'il était déjà plus de vingt heure et je ne m'étais toujours pas préparé pour demain.

La porte s'ouvrit en un instant sur mon père. Ses yeux à moitié fermés indiquaient qu'il étaut tout aussi fatigué que moi et qu'il avait lui aussi besoin de repos. Je lui adressa juste un sourire en passant à ses côtés pour dévaler les escaliers.

— Va te coucher si tu es fatigué...

Je lui avait glissé en le regardant dans les yeux. En fait, je suis conscient qu'il en fait beaucoup pour moi et le voir se surmener pour que j'ai une belle vie me démengeait. Je détestais le voir comme il était, seul et épuisé. Pour ce qu'à fait ma mère, je voudrais juste lui rendre la vie plus facile aussi.

Ma main longea la porte du frigo et finalement je dégustais calmement le reste de pâtes en gratin que mon géniteur m'avait laissé.

La maison était calme, et je supposais que mon père était allé se coucher comme je lui avait dit. Je poussa un long soupire, débarassant l'assiette dans l'évier et montant une nouvelle fois à l'étage.

Je m'affalais sur mon lit, plongeant mon nez dans le coussin. J'espèrais que j'allais bien dormir cette nuit, parce que sinon je sentais que je vais devenir un zombie dans les prochains jours...

Mon téléphone vibra sur le bureau, encore une fois. Merde, personne ne peut me laisser tranquille juste une seconde ?
Je grognais entre mes dents pour me lever sur mes deux pieds et me diriga d'un pas ferme vers mon cellulaire qui n'arrête pas de vibrer.

Peut-être une cinquantaine de messages du même numéro qui n'arrête pas de s'afficher sur mon écran. Je les ignore tous pour m'occuper du dernier.

D.E : Putain, réponds connard !

Louis : Qu'est-ce que j'ai fait ?

D.E : Es-tu sérieux ?

Louis : Oui. Qu'est-ce qui se passe ?

Interloqué, j'attendis quelques secondes. Puis, dans un second temps, une nouvelle page s'ouvrit sur l'écran de mon téléphone.

📞 « Appel entrant de : D.E »

Accepter ou Refuser ?

Mon cœur s'écrasa sous une énorme semelle en un instant. Est-ce qu'il était vraiment en train de m'appeler ?