Chapitre 52

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Point de vue : Louis

Ses doigts vinrent frôler la peau de mon cou, me faisant frémir. Sur le lobe de mon oreille, ses lèvres glissaient sur tout le long. Je me tortillais sous lui, en lâchant des petits cris aiguë. C'était dingue l'effet qu'il pouvait me faire. Sa main passa sur le bas de mon pantalon pour toucher de ses fins doigts la bosse qui venait déformer mon boxer.

- Sois mien, Tomlinson, s'il te plaît, sa voix grave vint perturber tous mes sens.

Comment arrivait t-il à me faire un tel effet ? Je me sentais comme une autre personne, à gémir à ses moindre faits et gestes. Mais j'adorais ça. J'adorais lui appartenir comme il m'appartenait de la même façon. Ses doigts se faufilaient enfin dans mon sous-vêtement pour venir caresser mon membre déjà dur. Mon dos se cambra instantanément et je commençai à ne plus savoir comment articuler correctement.

- Dis-le, Louis.

Sa voix rauque et pleine de sensualité vint couper le bruit sourd de mes gémissements mal contrôlés.

- Di... Dire quoi ?

Je me retins de pousser un cri en emprissonant ma lèvre entre mes dents. Nous étions dans le noir complet et cela m'excite encore plus.

- Dis-le, Louis. Dis que tu es mien et que tu le resteras.

Il soufflait dans mon cou, tout en continuant sa douce torture sur mon sexe. Son corps chaud contre le mien me faisait me sentir plus apaisé que je ne l'étais auparavent.

- Je suis tien.

Je étaus dans un brouillard tellement sombre que je ne contrôlai même plus mes paroles. Ses lèvres vinrent frôler ma joue.

- Louis, si tu savais à quel point je te désire...

Son chuchotement était aussi passionné que tout le reste. Je restais statique alors que je sentais son autre main dans mes cheveux. Il m'embrassa calmement, et je répondis à son baiser.

- Moi aussi, Harry...

Je le sentai se raidir de là où j'étais. Et ce n'était pas à quoi je m'attendais car il semblait plus en colère qu'il y a quelques secondes.

- Ne m'appelle pas Harry.

Sa voix était devenue plus sèche et ses doigts se retiraient presque trop brusquement. Je poussai un gémissement effrayé.

- Pourquoi ?

Je fronçais sans but les sourcils.

- Je ne suis pas Harry, il dit.

Mon cœur tambourinait au fin fond de ma cage thoracique et j'avais l'impression de ne plus rien comprendre du tout. Il disait :

- Je ne le suis pas et je ne le serai jamais, tu m'entends Louis ? Jamais, alors ne me parle plus de lui, s'il te plaît.

Je déglutis sans vraiment me rendre compte de la situation. Que voulait-il dire ?

- Dis-le.

Il m'ordonna sèchement.

- Je ne te parlerai plus de lui.

Il me laissait un dernier baiser sur la tempe alors que je sentis son poids se retirer du lit.

D'un coup, je me relevais tout transpirant. Ma respiration était lourde et je n'arrivais pas de suite à me calmer. Je clignais plusieurs fois des yeux en allumant la lumière. Je me réveillais dans ma chambre et tout était normal, comme si jamais rien d'excitant ne s'était passé. J'entendis les pas de mon père arriver précipitement.

- Louis !

Il ouvrit en trombe la porte pour atterrir devant moi. J'étais encore troublé de ce qui venait de se passer, alors que la main de mon père vint frôler mes cheveux.

- Encore un cauchemar, hein ?

Je le fixais, dans la lune.

- Ouais.

Un putain de cauchemar.

- Tu veux en parler ?

- Non merci.

Ma voix ne se fit pas aussi assurée que je l'aurai espéré. En vérité, j'avais peur. Peur que ce ne soit qu'un rêve. La boîte, les cauchemars... Tout cela ne pouvait pas être une simple coïncidence.

- Louis, s'il te plaît. Cela doit faire plusieurs semaines que tu es sous ma surveillance maintenant, et tu me paraît de plus en plus...

- Je sais. Est-ce que tu peux me laisser ?

- Mais-

Je relevais un regard noir en sa direction. J'étais énervé de tout ce bordel, et la goutte d'eau serait qu'il vienne s'en mêler.

- Louis... il insiste mais je le coupe instantanément.

- Merde, laisse-moi tranquille !

Je hurlai aussi fort que je pus et me levais pour le pousser à l'extérieur de ma chambre. Je voulais qu'il sorte.

- Qu'est-ce qui-

Je le bousculais encore plus fort mais à ce jeu là ce fut malheureusement lui qui gagnait.
Il m'attrappa par les cheveux pour me calmer.

- Bordel, Louis tu vas te calmer ! Qu'est-ce qui te prend ?

J'essayais de me dégager mais en vain.

- J'en sais rien, merde ! Tu me fais chier, toi et ta putain de manie de te mêler de ma vie ! Vous me faîtes chier ! Allez tous vous faire foutre !

Je me débatis pour enfin lui claquer la porte au nez et la fermer à clef. Je l'entendis frapper plusieurs fois mais il finit vite par abandonner. Je me dirigeais vers mon bureau pour tout bousculer sur mon passage. Dans la foulée, je jettai violemment mes bouquins à terre et frappais dedans avec mon pied.

- Bordel de merde !

Je m'approchai du mur et frappai dedans. Mes phalanges commençaient à me faire mal et mais je frappais encore. J'avais cette putain d'impression que cette douleur ne veut pas sortir et je m'en voulais !

Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ?
Je pleurais à chaudes larmes alors que je m'écroulais au sol. Mes doigts me faisaient mal et mes yeux me brûlaient, j'avais l'impression de ne même plus exister, d'être coupé du monde. J'avais mal pendant plusieurs minutes et je me tournais sur le côté. Je toussais certaines fois mais je ne bougeais pas. Je n'avais plus envie de bouger.

- Louis, qu'est-ce qui se passe ?

Mon père tambourinait contre la porte une nouvelle fois.

- Louis !

Il hurlait mais je me tus. Je ne voulais pas parler, je ne voulais rien faire.
Lorsque mes yeux se relevaient vers la fenêtre, mon cœur s'emballa. Je me mis à pleurer encore plus fort en criant sans vraiment savoir pourquoi. J'avais mal, j'avais tellement mal.

Cette fenêtre était ouverte depuis tout à l'heure.

Dead End (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant