Point de vue : Louis
- Bon sang, mais où est-ce qu'il est ?
Cela devait bien faire une demi-heure que Charles tournait en rond dans la pièce en faisant de grands mouvements de bras. Il me donnait le mal de mer mais je n'osais pas intervenir. C'était la première fois que je le voyais aussi en colère, et à mes côtés Nela avait l'air de mon avis. Elle me lance un regard douteux quand Gemma entre dans le salon. Celle-ci me sourit, en s'installant en face de nous.
- Alors ?
Nela grimaça à côté de moi, et Gemma passa sa main dans ses cheveux.
- Rien, déclarai-je en soufflant. Aucun appel, aucun message... Absolument rien. Nous ne sommes même pas sûrs qu'il soit encore en vie.
Charles se retourna vers moi en me lançant un regard noir.
- Il n'est rien arrivé à Harry. Je t'interdis de dire qu'il lui est arrivé quelque chose !
Je sentais la douleur dans sa voix et d'un coup, je m'abstins. Gemma me lança un regard en coin, puis regarda Charles.
- Ça va faire bientôt trois semaines... (Elle passa la main dans ses cheveux en soupirant.) Avec la police ça n'a rien donné, et on a beau chercher dans tous les recoins de la ville, on ne le retrouve pas, et je...
Gemma fondit alors en larmes, et Nela s'approcha d'elle pour la prendre dans ses bras. Je l'entendais lui chuchoter des trucs pour la rassurer mais malheureusement je n'étais pas sûr que cela serve à quelque chose. Gemma pleurait encore plus dans ses manches, et je regardai ailleurs. Je savais que je n'avais pas le courage de pleurer, même de paraître triste. Je restai impassible comme si rien ne me touchait.
- Gemma, viens. (Nela l'aida à se relever.) Je t'emmène en haut. Tout va bien se passer, d'accord ?
Gemma acquiesça difficilement. Ça me rendait triste de la voir comme ça, et, avant que je n'ai pu dire un seul mot, les deux filles étaient déjà montées à l'étage.
- Louis, tu peux rentrer tu sais ?
Je relevai mes yeux vers Charles. J'avais pendant un instant oublié qu'il était là.
- Il ne rentrera pas, conclu-t-il.
Son ton froid me poussait à ne pas insister. C'était vrai que je viens d'insinuer que... Putain, je me sentais vraiment idiot d'avoir dit une telle chose. Qu'est-ce qui m'était passé par la tête ?
Je me levai, et le laissait dans le salon pour sortir. L'air frais de la nuit me frappa en plein visage. Je respirai doucement, puis me tourna vers Ethan. Il s'était assit sur les marches en m'attendant.
- Excuse-moi, je dis. J'avais dit que je ne serais pas long.
Je m'approche, puis m'installe à ses côtés. Ses yeux vitreux me fixent un instant avant qu'il ne regarde ailleurs.
Il apporta la cigarette à ses lèvres en regardant par terre :
- C'était pas grave, finit-il par dire. Comment ils vont ?
Je jouai avec mes doigts devant moi, avant de répondre d'un ton neutre :
- Je sais pas trop. Ils attendent juste qu'il revienne.
- Ça va bientôt faire un mois, annonça Ethan en recrachant la fumée. Ils en ont pas marre d'attendre ?
Je mis un instant avant de comprendre ce qu'il venait de dire, et sans savoir pourquoi, une part de moi pensait qu'il a raison ; Harry avait disparu sans laisser de trace et personne n'était sûr qu'il revienne un jour. Je commençai moi aussi à sérieusement douter sur ce point.
La fumée se dissipai en face de moi, puis je regardai Ethan. Il me sourit :
- Tu en veux ?
Il me tendit la cigarette du bout des doigts et je la pris en humidifiant mes lèvres. Je tirai une taffe, puis recrachai la fumée.
- Comment tu vas, toi ?
Ethan demanda, puis regroupa ses genoux contre son torse puis se tourna pour m'écouter. Je le regardai aussi, en tirant une nouvelle fois sur la cigarette qui arrivait trop tôt à mon goût à sa fin.
- Ça pourrait aller mieux, disais-je simplement. Disons que... Je ne sais pas si je dois me réjouir qu'il soit enfin parti... ou pas.
- Pourquoi devrais-tu te réjouir ? Tu l'aimes, non ?
Je sentais l'amertume dans la voix d'Ethan mais je décidai d'oublier cette partie là et de lui répondre froidement. J'écrasai la cigarette par terre, sous ma semelle.
- Je ne l'aime pas, Ethan.
Qu'est-ce que je viens de dire ? Je sentais mon cœur me brûler au fond de moi. Ça faisait mal de me dire ça :
- Enfin, je...
J'essayai de me rectifier comme je peux, mais je n'y arrive pas. Je devais l'avouer : il me manquait terriblement. Je ne savais pas comment je pouvais être aussi égoïste, en cachant mes propre émotions.
- Louis. (Ethan m'appela et je me tournai vers lui.) Tu n'as pas besoin de me mentir. (Il prend ma main dans la sienne.) Tu l'aimes, et..
Il s'arrête brusquement et baisse la tête. Je fronçai les sourcils :
- Hé. (Je relève de l'index son visage.) Regarde-moi.
Il était au bord des larmes. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ?
- Louis, je... (Je l'interrompis en le prenant dans mes bras. Il pleura contre mon épaule. Je lui chuchotait : Dis-moi ce qu'il se passe, Ethan.
Il renifle.
- Je... Je t'aime encore. (Il essaya de reprendre sa respiration. Je restai muet.) Je t'aime, et je veux rester avec toi, mais tu...
Je passai ma main sur son épaule. Je devinais ce qu'il veut dire, et ça me faisait encore plus mal.
- Ethan, je ne veux pas que tu pleures, d'accord ? Il reniflait, mais ne me laissa pas de réponse. Je continuais : "Ne pleure pas pour moi."
Il me sourit faiblement, et je sentis un léger picotement au niveau du cœur. Pourquoi est-ce que j'étais comme ça ?
- Si, justement, disait-il en passant sa main sur ma joue. Tu es une excellente raison de pleurer.
Je restai silencieux face à sa déclaration. Son visage se rapprocha du mien, et nos lèvres s'effleuraient.
- Je t'aime Louis, chuchota Ethan.
Il toucha des doigts mes cheveux, puis me fixa.
- Je ne veux pas te perdre, tu comprends ?
Il descendit son regard sur mes lèvres, puis remonta vers mes yeux. Ça faisait un bon bout de temps qu'Ethan et moi n'avions pas été aussi proches, et ce contact me faisait frissonner.
- Ethan, on ne peut pas.
Je le repoussai de la main mais il n'en tint pas compte.
- Comment ça on ne peut pas ? Il n'est plus là, alors où est le problème ?
Je le regardai en restant muet. Il continua :
- Ce n'est pas en continuant de l'attendre que tu vas être heureux. (Il me chuchota à l'oreille en embrassant ma peau.) Ne le laisse pas te contrôler, le monde ne tourne pas que autour de lui.
Je ne savais pas quoi penser. Ethan était proche de moi, mais je ne pouvais pas le repousser. Je ne voulais pas. Pourquoi ? J'en savais rien. Tout ce que je savais, c'était que je voulais continuer de l'avoir près de moi. Juste pour combler ce vide qui m'entraînait vers le fond depuis quelques semaines.
- Ethan.
Il sourit contre mes lèvres en passant ses mains dans mon cou.
- Embrasse-moi, disait-il.
Je sentis que mes membres s'embrasaient. Je ne contrôlais plus rien, et approcha mes lèvres des siennes.
- Merci, souffla-t-il avant que nos lèvres se touchent enfin.
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Dead End (Terminé)
FanfictionÀ quelques jours de sa rentrée en Terminale, Louis Tomlinson, âgé de 17 ans reçoit un message étrange. En effet, il est convié par un certain D.E à participer à un jeu. Les nombreuses règles sont simples, mais pourtant Louis n'aura que 5 chances pou...