Chapitre 28

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Point de vue : D.E

Je sors de mon cours de sciences complètement ailleurs. Je n'ai pas réussi à me concentrer une seule seconde sur ce que disait le prof, et ça a le don de me faire sacrément chier. Normalement, je ne suis pas autant perturbé en cours. Je dis bien normalement. Cette fois-ci, c'est ce qu'à fait Louis qui me retourne le cerveau dans tous les sens. J'ai l'impression qu'il n'a pas trop réfléchis quand il s'est retourné vers moi. C'était plus une réaction naturelle qu'autre chose, et je ne sais pas du tout comment ça a déteint sur lui. Est-ce qu'il s'en voulait ? Je sentais depuis tout à l'heure que je réfléchissais à l'envers. En effet, j'avais le sentiment qu'au lieu d'être heureux que ce se soit passé ainsi, les choses vont de travers. Je ne me sens pas comme d'habitude.

J'endosse mon sac sur mon dos et longe les couloirs à la recherche du panneau de la cafétéria. Il est déjà midi et je n'ai pas vu les cours passer. Même si j'ai mangé un morceau ce matin, je ne peux m'empêcher d'avoir faim lorsque que l'odeur de la nourriture se fraye un chemin jusqu'à mes narines. Habituellement, j'aurais détesté me dire que je devais quoi qu'il en soit manger les merdes qu'ils nous donnent à la cantine mais aujourd'hui, je sens que c'est complètement différent.

En me frayant un passage parmi les élèves, je glisse mes lunettes sur mon nez, ainsi que ma capuche sur mon crâne. Les gens me bousculent assez violemment sans faire attention à moi et quand mes pupilles se tournent vers lui, je sentis mon cœur s'écraser lourdement au sol. Il n'était seulement qu'à quelques mètres de moi, et pourtant je ressentais quelque chose dans ma poitrine qui ressemblait étrangement une sorte de dégoût, je ne savais pas pourquoi.

Je vis rapidement qu'il n'était pas seul, et c'était bien ça le problème. Louis était encore avec ce connard de Zayn. Si ça ne tenait qu'à moi, il aurait déjà sa gueule encastrée dans ce putain de casier. J'essaye de les regarder le moins possible pour éviter d'avoir à vomir sur le sol. Cette vue me dégoûtait plus qu'autre chose. Il ne fallait surtout pas que Louis tombe dans son piège, et bon sang, je lui ai déjà dit plusieurs fois. Des images horribles de lui et du métisse défilent dans ma tête. Je décide d'y mettre un terme en entrant dans le réfectoir.

Lorsque je leur ai jeté un dernier regard, la langue de Zayn jouait déjà avec celle de Louis. Les doigts du métisse descendaient lentement le long de son dos jusqu'à ces fesses. Je m'éloigna alors le plus vite possible en prenant un plateau.
Je me servis rapidement de tout ce qui me passais sous la main et m'installais dans les tables au fond, histoire d'être tranquille.

Cette image de Louis avec cet abruti me tournait en tête depuis tout à l'heure et je n'arrivais pas à penser à autre chose, ça me perturbait trop.

Sans trop réfléchir, tout en passant ma main dans mes cheveux, je me retrouvais déjà à pianoter un horrible message.

D.E : Encore en train de rouler des pelles à cet imbécile ? Sale pédale.

Après l'avoir envoyé, je sentis une boule se former dans ma gorge. Qu'est-ce qu'il m'avait pris de faire une chose pareille ? Rapidement, je n'y pensa plus et me mit à sourire comme un idiot.
Je savais qu'il allait me détester mais honnêtement je m'en foutais. Il y avait déjà suffisement de personne qui me détestait comme ça, alors une de plus ne changera pas grand chose.

Louis : Qu'est-ce que ça peut te faire ?

D.E : Ça me dérange plus qu'autre chose, Louis.

Louis : Pourquoi ?

D.E : Personne ne te touche, surtout pas comme il l'a fait avec ton cul.

Louis : Je me fais toucher par qui je veux, je ne t'appartient pas. Laisse-moi, bordel !

D.E : Ne viendra surtout pas pleurer quand il t'aura largué comme une grosse merde.

Louis : Je n'y compte pas.

D.E : Tant mieux.

Je me retiens à deux doigts de briser mon téléphone par terre ou même de lancer mon plateau à travers la cantine. Pourquoi est-ce qu'il ne m'écoute pas ? Putain.

Je me posais trois milles questions avant de sortir de la cafétéria, complètement exaspéré de mon comportement. Comment est-ce que je pouvais être aussi odieux avec lui ? Était-ce le fait de le voir avec Zayn qui me rendait comme ça ? Sûrement. Après tout ce que le métisse m'avait fait par le passé, j'avais bien le droit de lui en vouloir.

C'était certain que Louis était si absorbé par Zayn qu'il en oubliait la dangerosité de ce dernier. Zayn était le pire des connards mais Louis, lui, ne le savait pas. C'est vrai que Zayn est attirant physiquement mais bordel, c'est une vraie ordure.

Je m'installais sur un banc à l'écart de tous les autres, tout en calant une clope entre mes lèvres et de tirer une taffe dès que la fumée commençait à apparaître. Je sentais mes poumons emplis, et intérieurement vidé de toutes mes pensées se concentrant exclusivement à lui.

Qu'est ce qu'il me fait ?

Dead End (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant