Dead End (Terminé)

Chapitre 109 (Épilogue)

Point de vue : Louis

Il resta un instant figé devant ce que je venais de dire, et les larmes embuaient de nouveau ses yeux. Son corps tremblaient légèrement, et ses yeux s'assombrissaient rapidement.

— Louis, ne dis pas ça. Tu ne peux pas...

— Si je peux, répliquais-je. C'est ma vie Harry, et si je décide d'y mettre fin c'est mon choix !

Je m'emporte en le poussant. Il restait là, comme impuissant face à ma voix. Je suis conscient que cet acte peut paraître stupide, mais je ne peux pas vivre sans lui. Il faut qu'il le comprenne, je ne pourrais pas. Les poings d'Harry se serraient le long de ses hanches, et l'un d'entre eux vient s'éclater sur ma joue.

— Ne sois pas aussi con, putain ! hurla-t-il.

En face de moi, Harry éclata en sanglot en tirant sur ses racines brunes. La douleur se propageait dans ma joue, et je passais ma main sur celle-ci, encore sous le choc que ce qu'Harry venait de faire.

— Et toi, alors ? dis-je.

Il me mitraillait du regard, et je me relevais vite pour me précipiter sur lui.

— Tu crois quoi, bordel ? Que ce n'est pas stupide de mettre fin à sa vie à cause d'un stupide jeu ? Que ça ne me fait pas mal à moi aussi de me dire que tu vas crever à cause de moi ? Laisse-moi te dire Harry, t'es qu'un putain d'égoïste et tu l'as toujours été !

Je hurlais, et ma voix se propageait à travers les arbres. Je voyais le corps d'Harry frémir, comme s'il allait se jeter sur moi d'une minute à l'autre. Il pourrait très bien me détester, mais à l'heure actuelle cela ne changerait absolument rien. Soit il m'emmène avec lui, soit c'est moi qui le rejoindrait.

— Louis, ferme ta gueule.

— Non ! J'ai encore suffisamment de choses à dire avant de me taire ! Je ne pourrais pas vivre sans toi et tu le sais autant que moi !

Il s'avança rapidement de moi, et je reculais d'un pas de peur de ce qu'il pourrait faire. J'étais trop effrayé maintenant de ce qu'il peut lui arriver. Je n'étais pas prêt à endurer tout ça. Pas prêt à endurer sa disparition alors que je serais là à culpabiliser toute ma vie à cause d'un crétin qui espère mourir sans que personne ne s'en préoccupe. Or, il oubliait que j'étais là et que je comptais bien rester avec lui, peu importe les moyens pour. 

— S'il te plait.

Il me supplia du regard puis me prit dans ses bras. Il me serra fort contre lui comme si c'était la dernière fois que l'on se voyait.

— J'accepte de réaliser ton dernier vœux, déclarai-je.

— Quoi ?

Il me regarda, perplexe. Je continue :

— J'accepte de réaliser le tien si tu promets de me laisser accomplir le mien.

— Bébé, je ne peux...

Je posais mon doigts sur les lèvres, et il se tut. Sa peau contre la mienne me provoqua encore des frissons. 

— C'est un marché, Harry. Tu ne m'avais pas supplié plus tôt de te laisser finir le jeu ?

Il laissa un silence, pesant. Tous les deux, nous nous regardions si intensément. Je pouvais sentir mon cœur battre à travers tout mon corps, et Harry me fixait.

— Si, mais... Je ne peux pas.

Je posai alors mes lèvres sur les siennes, et sa langue s'infiltra dans ma bouche me détachant un gémissement. Ses mains se posèrent sur ma taille et il me colla encore plus à lui. Mes mains tiraient sauvagement ses cheveux, et il lâcha un râle qui m'excita encore plus.