« Cher journal,
Voilà la fin, la fin des vacances. C'est le début d'une nouvelle année, d'une nouvelle étape dans ma vie, quelle vie... » elle soupira, « Demain sera le commencement d'une ère nouvelle, meilleure je l'espère. Comment faire pire de toute manière ?
Durant ces quatre dernières années, j'ai eu l'immense chance de connaître le harcèlement, les moqueries de mes camarades et surtout pour me récompenser de mon optimisme et idéalisme à toute épreuve, notre créateur a certainement eu l'idée qu'il serait excellent pour moi de me poser un nouveau défi, résister à la chute d'ange. Elle était si belle, si bonne, si généreuse et méritait bien plus la vie que les trois-quarts des êtres humains mais le ciel en a décidé autrement. Sur cette divine créature, qui était mon amie, vint se projeter un tas de ferraille répugnant à une vitesse diabolique. Je ne comprends pas comment dans l'injuste monde dans lequel nous vivons il soit encore possible de croire à de telles absurdités. Soit je conçois que l'espoir, contre tous les maux, est le meilleur remède, il est d'ailleurs ma seule force ou du moins la principale mais malgré toute ma bonne volonté, je ne peux pas croire que s'il existe un dieu dans ce monde il ait pu laisser mourir une si belle personne.
Mais laissons le passé derrière nous, pardonnons au monde cette injustice afin de repartir sur de bonnes bases même si je sais que jamais je ne l'oublierai.
Mes « camarades » me laisseront-ils en paix cette année, comprendront-ils enfin que ma réussite n'est que le fruit de mon travail et de mon investissement. Je sais que je suis différente, je le reconnais moi-même mais ne le sommes-nous pas tous ? Est-ce que nos divergences doivent-être la source de perpétuels conflits ou alors ne serait-il point possible qu'elles deviennent source d'unité ?
Tant de questions sans réponses se bousculent dans ma tête, je sens que je n'arriverai pas à dormir cette nuit. Quoi qu'il en soit, tu seras bien sûr au courant de tout ce qu'il se passera cette année, en bien ou en mal, pour le meilleur comme pour le pire mon éternel confident.
Bon cette fois je vais me coucher et je vais essayer de dormir mais je ne te promets rien...
Bisous, Aurore. »
Lundi 5 septembre 2016
Le réveil sonna à 6h30 ce matin. Un filet de lumière qui s'échappait des petites interstices entre les volets vint se poser sur les paupières encore closes de la jeune fille. Peu à peu, Aurore se réveilla et s'assit sur son lit, le temps que ses yeux s'adaptent à la lueur du jour. Elle s'était endormie très tard hier soir, sans doute à cause du stress de la rentrée. La rentrée, ce mot résonnait dans ses oreilles telle une sonnette d'alarme. Toutefois, elle mit sa peur de côté et se leva. Elle se dirigea en direction de son armoire et fit coulisser les lourdes portes de bois qui émirent un léger grincement. Vint alors se poser la fameuse question de la tenue. Une jupe ? Non trop voyant. Une robe ? Quelle idée, il ne fait que quinze degrés dehors. Un jean ? Bas composé de deux bandes bleues claires, plus objet de mode que de style, trop banal. Après avoir passé plus de cinq minutes plantée devant sa penderie, elle finit par se décider pour une jupe blanche en dentelle accompagnée de collants et d'un débardeur rose pastel. Elle y ajouta sa veste en jean, des bottines, des boucles d'oreilles en forme de rose blanche, un collier représentant le Yin et le Yang ainsi que son bracelet d'amitié qu'elle ne retire jamais et qu'elle porte avec sa meilleure amie Cassia.
Une fois cette question résolue, elle sortit de son antre et se rendit sous la douche. Après s'être habillée, lavée, maquillée et nourrie, elle prit ses clefs, mit ses chaussures, sa veste et se dirigea vers l'entrée de la maison. Cependant, avant qu'elle n'ait pu refermer sa porte, sa mère l'interpella :
« Et mon bisous alors ! Et ta photo ? Il faut que je te prenne en photo pour ta rentrée.
- Je n'ai plus cinq ans maman...
- Je sais tu es une grande fille mais je t'ai toujours photographiée pour ta rentrée des classes et ce n'est pas parce que mademoiselle entre en Seconde qu'elle va échapper à cette tradition.
- Mais je vais rater mon bus maman...
- Et bien je t'emmène dans ce cas...
- Mais...
- Quoi ?! S'exclama sa mère.
- Non rien mais j'ai dit à Cassia qu'on se rejoindrait à l'arrêt.
- Alors envoie-lui un message et dit-lui que nous passons la prendre devant chez elle.
- C'est vrai ?
- Oui mais d'abord la photo.
- Ok super merci maman ! »
Quelques minutes plus tard, la mère et la fille se trouvaient devant la maison de Cassia. Les deux amies se retrouvèrent avec une longue embrassade après s'être jetée dans les bras l'une de l'autre. Cela faisait plus de deux mois qu'elles ne s'étaient pas revues et le temps leur avait semblé si long durant cette absence. Mais elles étaient à nouveau réunies afin d'affronter de nouvelles épreuves, la première étape étant leur rentrée au lycée.
« - Tu m'as trop manquée ! S'exclama Cassia.
- Toi aussi ma belle, j'avais trop hâte de te revoir !
- En tous cas merci madame, c'est très aimable à vous d'accepter de m'emmener avec Aurore.
- Oh ne t'en fais pas, ce n'est rien et puis ça fait plaisir à ma fille donc... Par contre si tu pouvais arrêter de m'appeler madame ce serait sympa, je ne suis pas mariée et en plus cela me vieillit alors s'il te plaît tutoyons-nous et laissons tomber cette absurde formule de politesse.
- Je vais essayer, s'esclaffa la jeune fille. »
Une vingtaine de minutes plus tard, elles arrivèrent devant le fameux bâtiment. C'était un gros bloc de béton sans aucun charme mis à part son parc de plusieurs hectares. Aurore dit au revoir à sa mère de la main et se tourna vers son amie.
« - Tu es prête ?
- Pas vraiment et toi ?
- Moyennement. On est bien obligé de toute façon.
- C'est vrai.
- Alors allons-y »,conclut Aurore.
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Bite Me If You Dare
VampireAvant il n'avait d'autre mot pour se décrire que monstre, il vivait dans l'obscurité de sa sombre nature, une nature qu'il n'avait pas souhaité. Avant elle ne vivait que dans ses rêves, prisonnière de la dure réalité de la vie. Elle était timide, bo...