« Oui je t'aime mais tu sais, face à un tel désir, l'amour ne peut rien.
- Tu te trompes, l'amour vainc tout.
- Si tu le dis...
- Oui je le dis et puis j'ai promis à ma meilleure amie que tu ne me ferais jamais de mal et elle a dit que si tu osais rompre cette promesse elle, je cite « Je le réduirais en bouillie avant de le piétiner et de le transformer en crêpe ».
- Eh bien ! C'est vrai qu'elle fait peur... Dis-moi tu as déjà pensé à l'envoyer dans un hôpital psychiatrique ?
- T'es bête, dis-je en lui donnant une tape dans le ventre
- Bon il serait peut-être temps qu'on y aille avant d'être en retard.
- Pourquoi on a un train à prendre, un avion ou un truc du genre ?
- Non mais quand même.
- Tant mieux parce que j'ai déjà le vertige en haut d'un balcon alors dans un avion...
- T'as le vertige toi ?
- Et bien oui cela te pose un problème ?
- Non, cela te va bien, cela te rend plus... fragile.
- Fragile ? Moi fragile tu dis que des bêtise bon allez, quelle que soit la destination, allons-y ! »
Ils se dirigèrent à nouveau en direction du quadricycle, Aurore monta à l'arrière et contrairement à ce qu'elle pensait, le siège était plutôt confortable. Il faut dire que c'était un quad de luxe avec un siège passager à l'arrière mais elle décida de ne pas s'y assoir, elle préféra se mettre juste derrière Lucas. Elle se sentait plus en sécurité près de lui, c'était comme si rien de mal ne pouvait lui arriver tant qu'il était avec elle. La jeune fille plaça ainsi ses bras autour de la taille de son petit-ami. « Ce garçon a vraiment tout pour lui, il est tellement beau que l'on peut le comparer à un dieu grec, c'est un vrai gentleman, bref il est parfait en fait mais ça, je ne lui dirais jamais parce que par rapport à moi... Eh bien on voit la différence... Je ne sais pas si quand il me dit que je suis très belle c'est parce qu'il a un truc dans l'œil ou seulement pour me faire plaisir et ne pas me vexer. » se dit-elle alors que ce dernier conduisait l'engin sur la route. Elle ne savait toujours pas où il l'emmenait mais le paysage était magnifique en tous cas. On aurait dit que les arbres qui encadrait cette route dansait le ballet autour du lac. Leurs reflets sur l'eau avaient un caractère imposant mais rassurant à la fois. « Encore une fois je me perds dans la rêverie d'un site mais j'espère que cette fois je ne ferais pas attaquer par un violeur... De toutes manières j'ai Lucas à mes côté, mon garde du corps... » pensa-t-elle.
Au bout de quelques kilomètres, Aurore aperçut au loin un panorama bien moins accueillant : des bidonvilles, des migrants qui n'ont pas pu trouver leur place à Calais, il parait que c'est la jungle là-bas. Elle en vit un, il la regarda, sa vue lui faisait mal, non pas parce que qu'il était plus hideux qu'un blob Fish mais parce qu'elle avait de la peine pour lui. Ils n'ont jamais voulu quitter leur pays, c'est la guerre qui les y a forcés et maintenant ils se retrouvent ici dans un endroit où personne ne veut d'eux pour la seule raison qu'ils sont étrangers et donc différents. L'être humain a toujours eu peur de la différence, l'homme est égoïste, il veut tout pour lui alors s'il y a le moindre risque pour qu'il ne puisse pas combler son avarice, il éradique le problème. Lucas avait dû voir l'expression qui figeait son visage car il changea immédiatement de route afin de l'éloigner de cet endroit de pauvreté extrême et lugubre.
Puis il arrêta le véhicule à l'entrée d'un petit bosquet. Ils descendirent puis après avoir déposé leurs affaires dans le coffre du quad, ils entrèrent dans l'antre de Déméter... Ils marchèrent un instant avant de découvrir une splendide prairie garnie de nombreuses marguerites et violettes, les fleurs préférées d'Aurore après les roses blanches et rouges. Le blanc évoquait pour elle la sincérité, la pureté et le rouge l'amour, la passion et le sang. Qu'il y a-t-il de plus beau qu'une rose aussi rouge que le sang que ses épines font couler sur nos mains. Elle ne saurait comment choisir entre les deux. La végétation du domaine s'avérait bien plus sauvage qu'au premier coup d'œil néanmoins c'est ce qui semblait caractériser ce lieu. Il était tout de même étrange qu'il y ait toutes ses fleurs en plein mois d'octobre... Ils se seraient crus au printemps. Perdue dans sa contemplation Aurore ne put s'apercevoir que Lucas s'était assis au milieu des nombreuses fougères et la regardait avec intensité.
« J'étais perdue dans mes pensées, accepterais-tu de m'en excuser.
- Tu es excusée, j'avais bien compris, je me demandais seulement à quoi tu songeais.
- La nature indomptée de cet endroit m'intrigue. Tout semble si... Surnaturel...
- Je trouve également, c'est pourquoi j'ai décidé de te le montrer. Pour moi, il représente un échappatoire, lorsque je me perds dans ma souffrance, ma colère, j'ai le moyen de m'évader de tous mes problèmes seulement en venant ici.
- Cette clairière émane une grande force, je ne saurais dire laquelle cependant je sens que cet endroit est un lieu de...
- Pouvoir ?
- Exactement !
- Il appartenait à mon espèce auparavant. De multiples batailles ont eu lieu sur ce petit carré d'herbe. Et de sanglantes également. Cela explique le grand pouvoir dégagé par ce simple bois.
- Je croyais que tu avais été transformé un petit peu avant les années soixante.
- C'est exacte en 1958 plus précisément.
- Mais alors comment peux-tu connaître toutes ses choses ?
- Il y a beaucoup de choses que tu ignores sur moi.
- Je ne comprends pas...
- C'est simple, j'ai fait des recherches.
- Mais tu m'avais dit que tu n'avais trouvé aucun autre vampire.
- Oh si j'en ai trouvé un.
- Ah oui ! Qui ça ?
- Mon grand-père. Un jour je te le présenterais, c'est un homme formidable, mais pas maintenant. Dans quelques années.
- Pourquoi n'as-tu pas envie que je rencontre ta famille ? Je suis prête.
- Je n'en suis pas sûr et puis eux non plus ne sont pas prêt à recevoir la visite d'une humaine.
- Et d'une vampire ?
- Ne redis jamais ça.
- Mais pourquoi ?
- Jamais j'oserais gâcher ta vie, ton âme, tu ne mérites pas une pareille existence.
- Mais si je le souhaite ?
- Je ne veux plus en parler. »
« Mais pourquoi neveut-il pas que je sois comme lui ? En réalité je n'y avais jamais penséjusqu'à aujourd'hui cependant son espèce m'attire tant, l'immortalité m'attire,mais me trouver éternellement avec la personne que j'aime le plus au monde estce que je souhaite plus que tout. » se dit-elle.
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Bite Me If You Dare
Про вампировAvant il n'avait d'autre mot pour se décrire que monstre, il vivait dans l'obscurité de sa sombre nature, une nature qu'il n'avait pas souhaité. Avant elle ne vivait que dans ses rêves, prisonnière de la dure réalité de la vie. Elle était timide, bo...