Bite Me If You Dare

Tome 2 - Chapitre 7

Le roi se releva avec le peu de dignité qu'il possédait et s'adressa à ses visiteurs :

« Aurore, ma très chère, tu me déçois beaucoup, vraiment. Quant à toi Dæmon je comprends pourquoi ton père t'as abandonné. Tu mérites de rester là-bas, au milieu de ces humains, des moins que rien... Comment est-il possible qu'un vampire, qui plus est de sang royal, même si cela me coûte de le dire, s'abaisse à une telle vermine ? Tu es une honte pour la famille et pour la race entière.

- Que voulez-vous Caïus ? répondit Lucas sur un ton agressif.

- Eh bien, mon pauvre neveu je doute que tu veuilles le savoir.

Un temps passa

- Caïus, ô grand roi que vous êtes, vous m'avez fait demander. Je suis là à présent et j'attends encore la raison de votre requête, dit Aurore.

- Mais dites-moi donc, c'est qu'elle est bonne actrice en plus. Je te découvre de nouvelles qualités chaque jour très chère. Mais la pièce est terminée, les trois coups sont tombés alors ce n'est plus la peine de faire ton innocente, tu sais exactement pourquoi tu es là.

- Non je regrette, répondit Aurore avec une voix qui se voulait assurée malgré sa gorge qui se resserrait sur ses cordes vocales sous l'effet de l'angoisse.

- Oh s'il te plait joli cœur arrête-donc ta comédie, soupira-t-il. Pour dire vrai malgré la pitié que j'éprouve à votre égard, vous me surprenez tous les deux. Vraiment, je ne sais comment vous faites, quel est votre secret, je vous ai sans doute sous-estimés. Ton ami était enfermé dans la prison la plus sûr du royaume, que dis-je, du monde même ! Cela fait plus des semaines qu'il n'a pas mangé, comment a-t-il pu sortir de là-bas ? C'est impossible.

- Rien n'est impossible mon oncle, le coupa Lucas.

- Quant à toi, reprit le roi en s'adressant à Aurore sans se soucier de la remarque du vampire, je ne t'ai peut-être pas enfermée à double tour mais la différence est minime en vue de toutes les précautions et ordres pris.

- Vous reconnaissez enfin m'avoir tenue prisonnière, répliqua Aurore, je doute que ce soit là une manière d'accueillir vos invités...

- Il est vrai, soit, mais que m'importe, je suis le roi ici. Je disais donc, j'ai tout fait, tout organisé et pourtant je vous vois danser ensemble, lors de MA propre fête ! Je tiens à te rappeler humaine qu'il était formellement interdit d'approcher une créature masculine, quelle qu'elle soit sans mon approbation. »

Le danger n'était certes pas encore écarté toutefois, le soulagement se fit ressentir chez les deux amoureux, il ne s'agissait-là que de la danse.

« D'accord Caïus, si j'ai bien compris, le grand roi de Chiroptera, le plus grand royaume du monde, est jaloux d'une simple danse entre une humaine et l'un de ses sujets. Même si je ne le comprends pas, je veux bien le concevoir. Mais qu'allez-vous faire maintenant ? M'enfermer dans ma chambre une nouvelle fois ?

- Ne fais pas l'erreur de me sous-estimer jeune humaine, mes pouvoirs sont...

- Vous savez Caïus, même si vous semblez apprécier étaler votre supériorité et sans cesse me nommer par ma nature, j'ai un nom, je m'appelle Aurore et j'aimerais que l'on m'appelât ainsi. Et puis en parlant de pouvoir, sachez que je n'ai pas oublié la leçon. Il me semble que c'est là l'histoire, il faudrait que je devienne votre amante et dès alors vos pouvoirs seraient illimités, vous deviendrez le maître du monde et ensemble nous régnerons sur la Terre, les hommes seraient nos esclaves et s'agenouilleraient à nos pieds etc...

- C'est exactement ça, dit Caïus dont le sourire s'agrandissait au fur et à mesure du discours prononcé par Aurore. Tu apprends vite.

- Certes, mais il n'en sera jamais, je refuserais toujours.