Bite Me If You Dare

Chapitre 19 : La plus belle après-midi de toute ma vie

« Mais pourquoi ne veut-il pas que je sois comme lui ? En réalité je n'y avais jamais pensé jusqu'à aujourd'hui cependant son espèce m'attire tant, l'immortalité m'attire, mais me trouver éternellement avec la personne que j'aime le plus au monde est ce que je souhaite plus que tout. » se dit-elle.

Après avoir changé de sujet afin d'éloigner la dispute imminente. Lucas était bien le roi dans ce domaine, « il sait comment me rendre heureuse et dissiper mes doutes ». Ils discutèrent longuement de tout et de rien, le thème de la discussion n'était pas important, la seule nécessité pour Aurore était d'être à ses côtés et d'entendre sa voix.

« La nuit commence à tomber, il doit être tard, fit-elle remarquer.

- C'est vrai, il est déjà vingt heure, cela fait deux heures que nous sommes ici, je n'ai pas vu le temps passé.

- Moi non plus. Vingt heures tu dis ?

- C'est cela pourquoi ?

- Mais il faut que je rentre chez moi ! Mon dieu ! Mon père va me tuer quand je vais rentrer, en plus je ne l'ai même pas prévenu... S'il n'a pas appelé la police c'est que nous avons de la chance...

- Ne t'en fais pas je m'en suis chargé pendant que tu te changeais.

- Oh merci tu es un ange...

- Je sais.

- Attend ! Qu'est-ce que tu lui as dit ?

- Je lui ai dit que tu étais avec un très beau garçon, plus précisément un vampire, qui ne veut rien d'autre que te prendre ta virginité et boire ton sang. Il a bien évidement accepté.

- Sérieusement Lucas...

- Bon d'accord, je lui ai dit que tu étais chez une amie pour réviser tes mathématiques, enfin plus pour aider ta copine à réviser car toi tu connais déjà tout.

- Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi.

- Je rigole Aurore, c'est une blague.

- Eh bien elle n'est pas drôle.

- Tu sais moi aussi on m'a toujours considéré comme un surdoué pourtant je ne le suis pas, c'est juste que...

- Je travaille, je connais...

- Oui c'est ça. Mais personne ne veut me croire et puis maintenant après avoir recommencer une bonne dizaine de fois le lycée, je commence à vraiment tout savoir sur tout dans chaque matière...

- Ce n'est pas lassant à la fin de toujours refaire la même chose ?

- Disons que je ne suis plus très attentif, surtout en ce moment...

- Et qu'est-ce que tu faisais alors ces derniers temps si tu n'étais pas attentif parce que c'est sûr que tu n'es pas du genre à bavarder.

- En effet.

- Alors que faisais-tu ?

- Je pensais à comment réparer ma moto.

- Je ne te crois pas, ce n'est pas vrai.

- Bon d'accord j'étais sur Facebook.

- Arrête de mentir Lucas... Tu n'as pas Facebook.

- Mais comment tu le sais ?

- Eh bien disons que j'ai fait mes petites recherches. Alors, on avait dit plus jamais de mensonge entre nous !

- Tu veux vraiment savoir ?

- Oui.

- Je pensais à toi, cela fait des semaines que je ne peux plus me concentrer, tu es sans cesse dans ma tête et tu n'en sors jamais. Je ne ressens même plus le besoin de me nourrir, tu surpasses me besoins vitaux tant je tiens à toi. J'ai si peur qu'il t'arrive quelque chose... Je....

- Stop ! Arrête-toi. »

Aurore l'enlaça de ses bras, elle aussi n'arrivait plus à penser à autre chose, son visage d'ange trottait sans arrêt dans sa tête. Elle ne pouvait plus se passer de lui plus de cinq minutes sans ressentir ce vide atroce qui hantait sa poitrine.

« Je t'aime, avoua la jeune fille. »

Il ne dit rien et se contenta de sourire, fier de lui surement « mais il m'aime, je le sais et c'est le plus important. » se dit-elle.

« Je pense qu'il faudrait que tu me ramènes.

- C'est exact, aller viens avec moi princesse, lui répondit-il.

- Il va également falloir que nous repassions par chez toi, il faut que je me change. »

Ils quittèrent donc cette magnifique prairie et rejoignirent leur véhicule. Le trajet de retour fut plus court, Lucas mit la marche rapide afin de ne pas arriver en retard. Pendant qu'ils roulaient, Aurore chantait, elle avait toujours adoré chanter. Quand elle était enfant, son jeu préféré était le quizz musical ou Blind Test sauf que c'était elle qui chantait et les autres devaient deviner. Cela devait d'ailleurs un peu énerver ses parents de constamment l'entendre hurler comme une casserole... Lors de son entrée au collège, elle avait dix ans, elle demanda à ses parents de prendre des cours de piano. Arrivée à un certain niveau, elle commença à chanter en même temps qu'elle jouait, elle adorait ça ! C'était un moyen de s'évader hors de ce monde de brute. Néanmoins elle était persuadée de chanter extrêmement mal et ne chantait jamais en public. Mais c'était plus fort qu'elle et des fois, elle avait juste besoin que cela sorte de là, sorte de sa poitrine, elle voulait tout faire sortir. Un amie l'a entendue et a décrété que au contraire elle avait une très belle voix. Elle ne l'a pas cru mais cette idée est restée longtemps dans sa tête jusqu'à ce qu'elle décide de s'enregistrer afin de connaître la vérité. Elle ne trouva pas cela extraordinaire ni nul, c'était juste bien. Alors elle prit mon courage à deux mains et prit des cours, pendant une année. La professeure était une horreur je vous l'accorde mais elle l'a faite progresser. Maintenant elle savait qu'elle n'était ni Céline Dion ni Whitney Houston ni même Adèle, elle était seulement Aurore et cela lui convenait parfaitement. Elle a fait beaucoup d'efforts ce qui lui permet à présent de prendre bien plus de plaisir à chanter. Mais elle n'oubliera jamais que c'est en écoutant la chanson Imagine de John Lennon qu'il lui a pris cette envie de chanter. Car elle a découvert qu'avec une simple chanson, on ne pouvait peut-être pas changer le monde mais ouvrir les yeux des autres sur ce qui est important, on pouvait exprimer nos sentiments, émotions et pensées en exerçant notre passion.

Alors qu'Aurore ressassait ses souvenirs, Lucas gara le véhicule dans le garage et l'invita à descendre. Elle se changea et lui rendit ses habits.

« Oh, tu peux les garder, ce n'est pas moi qui vais les mettre de toutes façons. Mets-les dans ton sac, ton père n'y verra que du feu.

- D'accord merci alors.

- De rien. »

Après cela il la ramena avec ce qui lui semblait être une Porsche.

« Ce n'est pas très discret comme voiture tout de même...

- C'est vrai mais je l'adore ! répondit-il en riant. »

Avant de rentrer chez elle, Aurore embrassa son copain, lui dit au revoir et enfin passa la porte de sa maison. Son père était là devant elle avec son regard accusateur. « Mince qu'est-ce que j'ai pu bien faire ? Il n'a pas pu me voir embrasser Lucas, nous nous sommes garés en retrait afin d'être tranquilles. Qu'est-ce qu'il va me dire ? » se demanda-t-elle.

« Qui est la personne qui t'a ramenée, tu m'as ditêtre chez une amie et voilà que je découvre que c'est un garçon qui te ramène.Chez qui était-tu en réalité Aurore Déborah Maria Vasquiez ? »