Tome 2 - Chapitre 6

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Caïus

Le roi était assis sur son trône, une cape d'hermine posée élégamment sur ses épaules carrées et une couronne composée d'or, de rubis et d'émeraudes sur ses cheveux grisonnant. L'objet imposant s'élevait de plus de quarante centimètres au dessus de sa tête et pesait dans les dix ou quinze kilogrammes tant les métaux étaient précieux. Tous se doigts étaient ornés d'au moins deux bagues chacun et pendait à sa jugulaire une grosse chaîne en or toujours. Sous sa lourde cape, il portait une chemise et un pantalon fabriqués à partir de soie noire en accord avec ses chausses de cuire. Les coutures de ces dernières étaient incrustées de petits diamants. Caïus ainsi vêtu de cette tenue attendait avec impatience que ses hommes reviennent pour lui donner des nouvelles du traitre, Lucio. Toutefois, avant que ceux-ci ne soient arrivés, le jeune italien se présenta de lui-même devant son roi.

« Lucio, mon ami, que fais-tu ici ?

- Mon roi, je tenais à vous présenter mes excuses, je suis parti je le reconnais mais c'était pour mieux revenir. J'avais besoin de réfléchir, je vous demande pardon.

- Réfléchir me dis-tu... qu'est-ce qui pourrait pousser un homme de ta condition à fuir mon palais sous prétexte de réflexion.

- Je me demandais si je ne serais pas plus utile et serviable à mon roi en tant que soldat plutôt qu'en simple valet. Je serais prêt à donner ma vie pour vous sir c'est pourquoi s'il faut se battre j'aimerais être prêt à vous défendre le plus honorablement possible. Je veux apprendre avec les meilleurs. Il me semble également que monseigneur m'avait déjà fait part de mes capacités guerrières et stratégiques il y a de cela plusieurs années et je ne sais pourquoi j'ai refusé de l'entendre.

- Tu veux faire partie de mes Bat Soldiers est-ce cela ?

- Oui mon roi.

- Et c'est pour cela que tu t'es absenté au moment-même où j'avais le plus besoin de toi ?

- En effet et je m'en excuse toutefois il me semble vous avoir fourni l'information que vous cherchiez et ce de mon plein gré.

- Cela est exacte cependant mes soldats sont retournés dans la chambre de la jeune fille environ deux heures après ton départ et elle n'y était plus, pour un peu que nous aies dit la vérité.

- Mais c'est normal au bout de deux heures ! s'exclama-t-il. Je prierais votre majesté de pardonner ce léger débordement, se reprit-il, je suis vraiment navré de ce que vous m'apprenez-là toutefois il me semble que votre excellence n'a pas à trop se soucier de cela, Aurore n'a certainement pas quitté le palais, dans le cas contraire je l'aurais aperçue.

- Il se peut également que tu la couvres, que tu sois son complice.

- Dans ce cas je ne serais pas ici auprès de sa majesté mais plutôt avec elle. Non, je suis prêt à parier qu'elle se trouve avec son amie Cassia, elles font la paire ces deux-là, elles n'ont pas dû apprécier d'être séparées.

- Tu as peut-être raison, ainsi je vais t'envoyer là-bas avec quelques-uns de mes gardes. Si tu me la ramènes, je te sacrerais et tu deviendras soldat, à juste titre, mais si jamais tu échoues, tu subiras le sort réservé aux traitres.

- Vous ne le regretterez pas monseigneur, elle sera ici-même dans quelques minutes, le temps peut-être qu'elle se vêtisse.

- Je l'espère pour toi, tu sais ce que tu as à faire et ce qui t'attend sinon.

- Oui mon roi.

- Bien dans ce cas, les deux autres resteront en retrait mais prêts à l'attraper si besoin.

Bite Me If You DareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant