Il y aurait des séquelles, mais pas de lourdes conséquences. Il lui faudra juste du rétablissement et de la confiance.
L'incertitude évaporée, notre héroïne se concentra sur ce qui l'entourait. Elle se trouvait dans la salle d'attente. Il y avait autour d'elle de nombreuses personnes impatientées surement à cause des longues heures d'attentes qu'elles avaient et auraient encore à endurer. D'autres se contentaient de se taire, des fois on pouvait lire sur leurs lèvres un demi-sourire fait à un proche pour l'aider à surmonter la douleur ou la peur. Mais les pires, ceux qui la faisaient se sentir vraiment mal, c'était ceux qui pleuraient. Ils versaient dans cette salle toutes les larmes de leurs corps car la personne qu'ils attentaient ne viendrait finalement pas, ils ne la reverraient plus jamais, plus jamais ils ne la verront sourire. Alors que d'autres eux sautaient de joie après l'annonce du médecin qui devait certainement être une bonne nouvelle. C'est comme cela que fonctionne un hôpital, il y avait des gens qui pleurent, qui rient et enfin qui meurent. La grand-mère maternelle d'Aurore le lui avait enseigné alors qu'elle se trouvait sur un de ces lits modulables, pliable et cent fois utilisés. Elle lui avait dit : « Tu vois Aurore, tous ces gens, en arrivant ici, ils ont déterminé leur destin, certes, ici ils riront, sous les bonnes nouvelles des médecins, puis pleureront après que le médecin se soit rendu compte d'une erreur qui coûtera la vie de son patient, enfin, quelques années plus tard, ils mourront surement d'une crise cardiaque ou d'une tumeur au poumon droit. Je vais bientôt mourir ma chérie, mais il ne faut pas que tu t'en fasses, comme tu l'as remarqué, c'est le cycle naturel de la vie et de l'hôpital, on nait et meure dans ce lieu. » Elle était intelligente sa grand-mère, elle ne méritait pas de mourir, pourtant, cela arriva deux jours plus tard.
Aurore fut de nouveau interrompue dans ses pensées par Lucas qui comme à son habitude, surgit de nulle part.
« Il faut que tu arrêtes ça, arrêtes de surgir dans mon dos ainsi.
- En vérité, vu que je ne voulais pas te faire peur, j'ai essayé de t'annoncer ma présence en te saluant mais je n'ai reçu aucune réponse de ta part.
- Oh ! Excuse-moi dans ce cas.
- Ce n'est rien, mais dis-moi, elle est où Cassia.
- Elle est partie discuter avec le médecin afin d'obtenir plus d'informations.
- Alors comment va-t-elle ?
- Sa mère va mieux que ce qu'ils pensaient au départ mais reste très fragile physiquement et mentalement. Ils nous ont interdit l'entrée.
- Oui mais il faut que je l'examine pour être sûr de ce que nous avons découvert et pour peut-être trouver une solution.
- Je sais bien Lucas mais ne peut pas les obliger à nous laisser passer.
- Tu n'en sais rien... »
Après cela, il partit en direction du médecin et des aides-soignantes et commença à leur parler. Quelques minutes plus tard, sourire aux lèvres, il invita Aurore à entrer dans la chambre de la malade.
« Mais qu'est-ce qu'il s'est passé, que leur à tu fais ?
- Sache que je sais me montrer très persuasif quand je le souhaite.
- Eh ! Est-ce que tu as genre un super pouvoir comme dans Twilight ? Tu sais lire dans les pensées ?
- Non mais c'est un peu le genre. Nous appelons ça la suggestion puisque l'idée est de soumettre une pensée, une déduction, bref une idée à une personne par le biais de la pensée et du regard..
- Eh bien, c'est plutôt technique mais ça à l'air cool.
- Oui sauf qu'il faut utiliser ce don à bon escient, et ce n'est pas toujours voir même peu souvent le cas.
- C'est-à-dire ?
- Je suis certain que tu vois de quoi je parle et que tu n'as pas besoin que je te précise tout cela dans les détails.
- Est-ce qu'ils l'utilisent pour convaincre les femmes ?
- Non, ils n'ont pas besoin de la suggestion pour cela, pour être sincère elles sont déjà toutes à leurs pieds, ils n'ont qu'à choisir. Non, ils utilisent leur don pour combler leur besoin principal.
- Le sang.
- C'est exacte, ils convainquent leurs proies de devenir leur poche de sang.
- Et ces personnes acceptent ?
- Il est très difficile de dire non à un vampire même sans savoir qu'il en est un. »
Après ce petit discours sur le don de suggestion des vampires, ils retournèrent à leur tâche principale, inspecter dans ses moindres recoins le corps de Christelle après lui avoir injecté un petit somnifère pour éviter qu'elle ne se réveille pendant ce temps-là. Comme ils le craignaient, ils retrouvèrent exactement les mêmes traces de dents qu'hier, la plaie n'avait même pas cicatrisé pourtant personne d'autre ne l'avait remarquée, étrange...
Pour en savoir plus, Lucas la plaça sur le ventre et examina son dos. Là, une phrase, comme un tatouage avait été imprimé sur sa peau, phrase d'autant plus troublante et lourde de conséquence par sa signification : « Je connais votre secret, je sais qui vous êtes, je vous trouverais et vous tuerais. ». Ils se regardèrent en silence, pas un mot ne sortait de leur bouche. Ils étaient complètement perdus : est-ce que l'agression de la mère de Cassia avait un rapport avec leur relation. Ils avaient donc été repérés... Ils réfléchirent à diverses solutions mais aucune n'était bonne à retenir sauf une, il fallait partir, quitter cette ville, cette région voire le pays. S'ils voulaient vivre ensemble et heureux il leur faudrait partir loin d'ici. Au bout de quelques secondes la phrase disparut sous leurs yeux tout comme elle était apparue.
« Que va-t-on faire Lucas ? Je ne peux pas quitter ma famille...
- Je ne sais pas Aurore, je ne sais pas. Je savais qu'aimer une humaine n'était jamais de bon augure, j'aurais dû partir avant de t'embrasser et de t'entrainer dans cette histoire. Je m'en veux tellement, je regrette ma faiblesse de cœur car...
- Stop ! Moi je ne regrette pas et ne regretterais jamais ma décision car ce que nous avons vécu était juste incroyable et je pourrais mourir pour le vivre à nouveau. Il nous faut trouver une solution, je refuse de te quitter !
- Dans ce cas je dois démasquer ce monstre et l'arrêter avant qu'il n'arrive à ses fins. »
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Bite Me If You Dare
VampirosAvant il n'avait d'autre mot pour se décrire que monstre, il vivait dans l'obscurité de sa sombre nature, une nature qu'il n'avait pas souhaité. Avant elle ne vivait que dans ses rêves, prisonnière de la dure réalité de la vie. Elle était timide, bo...