La journée se déroula facilement, les cours étaient intéressants, les professeurs sympathiques, bref une journée normale du moins jusqu'à la sortie du lycée. Lucas vint à la rencontre d'Aurore à la suite de son cours de latin :
« Salut Lucas !
- Suis-moi.
- Ok mais dis-moi tu ne comptes pas me tuer hein ?
- Ah ah ah très drôle vraiment.
- Bon on va où alors ?
- Un endroit où personne ne pourra nous déranger ni nous entendre. »
Il l'emmena dans une petite maison située à quelques pas seulement du lycée. L'intérieur était un peu vieillot mais décoré avec goût.
« C'est ta maison ?
- Ma maison, ah ! Oui, c'est cela.
- Je peux m'assoir ? Désignant le fauteuil à sa gauche.
- Bien sûr, fais comme chez toi.
- Alors, je t'écoute.
- Ok alors par quoi commencer ?
- Par le début Lucas, par le début
- Plus facile à dire qu'à faire Bon tu crois aux histoires surnaturelles ?
- C'est à dire ? J'adore toutes ces histoires, je me dis souvent que j'aimerais qu'elles soient vraies cependant je sais très bien que non. Attends, tu n'es pas en train de me dire que tu es parano, que tu vois des fantômes et que tu vas à l'hôpital tous les mois afin de t'injecter un truc anti-délire ?
- Eh ! Tu vas loin toi ! Non ce n'est pas ça même si je préférerais largement.
- Eh bien dis-moi alors !
- Promets-moi que tu vas écouter jusqu'au bout, que tu ne le raconteras à personne d'autre même à tes parents et que tu me laisseras parler sans intervenir avant que je te dises que j'ai fini.
- Promis.
- Bon, tout à commencer en 1941, c'est le 21 septembre de cette date que je suis né, en plein dans la seconde guerre mondiale.
- Quoi attends tu es en train...
- Aurore tu as promis !
- Désolée continue.
- Donc, lorsque je suis né, mes parents habitaient ici, en France, mais ils étaient tous deux d'origine juive. Si tu as bien suivi ton cours d'histoire, tu dois être au courant qu'à cette époque les nazis persécutaient les juifs. Pour ma sécurité, mes parents ont rassemblé toutes leurs économies et m'ont donc envoyé aux Etats-Unis alors qu'Hitler programmait la solution finale. Bref, après la libération, mes parents d'accueils m'ont ramené ici en France mais mes parents biologiques n'étaient plus là, ils avaient été tués dans un camp de concentration.
- Je suis vraiment désolée pour tes parents.
- Ne t'inquiète pas, je suis habitué depuis le temps. Enfin bon, je suis tout de même resté à Paris avec ma famille d'accueil qui m'a d'ailleurs adopté, on est resté jusqu'à mon adolescence. Lors de mes 16 ans, j'ai décidé de quitter la maison et de voyager, à cette époque, je commençais à me rebeller un peu contre mes parents adoptifs les accusant de la mort de mes parents biologiques en prétextant qu'ils auraient dû les forcer à venir également aux U.S.A. Bref, je suis donc parti en Angleterre, à Londres près d'une grande école de musique, là, j'y ai vécu 1 ans et ai pris des cours de piano. Les derniers jours avant mon départ, alors que je me promenais sur le quai, j'ai vu un homme sortir de la nuit obscure habillé de noir. Je me suis d'abord demandé s'il n'avait pas trop chaud, après tout nous étions en plein mois de juillet. Il est venu me voir en me racontant que son groupe avait besoin d'un pianiste, je l'ai suivi jusqu'à un local qu'il disait être sa salle de répétition. Nous nous sommes arrêtés devant la porte, il s'est approché et m'a attaqué à la gorge. Je me suis réveillé le lendemain avec un énorme mal de tête et ai regardé ma blessure. Je cherchais l'entaille mais n'ai rien trouvé à part des traces, des traces Des traces de dents...
- Quoi ! Attends tu te sens vraiment pas bien là ! Arrête de me dire des sottises de la sorte ! Tu m'énerves ! s'écria Aurore. Je m'en vais, reviens me voir quand tu seras sorti de tes rêves Lucas ! Ciao !
- Tu as peur Aurore ?
- Peur ? Oui j'ai peur que tu ne deviennes fou !
- Tu en es certaine ? Est-ce là ta seule crainte ?
- J'ai peur de te perdre....
- Jamais tu ne m'entends ?! Jamais tu ne me perdras ! Je ne te quitterais pas, sauf si c'est toi qui me le demandes. Mais il faut que tu me laisses finir et que tu essayes de comprendre aussi dur et peu crédible que cela puisse paraître.
- Bon d'accord vas-y tu peux continuer.
- Merci. Donc comme je le disais précédemment, j'ai vu une morsure dans mon cou. J'ai tenté de toucher cette marque, la douleur insupportable. Heureusement celle-ci s'est évaporée dans les minutes suivantes.Pendant les heures qui ont suivi, je suis rentré chez moi j'ai essayé de ne pas penser à cette horrible trace ni à ce qu'elle signifiait... Seulement ne pouvant rester plus longtemps cloîtré entre quatre murs, je suis parti en balade. Il n'y avait personne dehors, une chance. L'air frais de la nuit m'a aidé à me remettre les idées en place et alors que l'aube commençait à se lever, je suis retourné dans ma petite maison. Je me suis mis au lit mais après avoir passé trois heures à changer de position, j'ai renoncé au sommeil et j'ai choisi de sortir, de cette façon, je ne risquais pas de rater l'embarquement.J'ai donc rejoint le port là où la veille cet homme m'avait attaqué. Je respirais les douces odeurs matinales quand une autre odeur a attiré mes narines. « Qu'est-ce que cette chose qui me fait si envie ? Du chocolat ? Non,je suis gourmand mais pas au point de le sentir à plus de 30 m et je ne vois aucune pâtisserie ou chocolaterie dans le coin. Mais qu'est-ce que c'est ? Oh !Et puis ! Si j'allais voir ? Au moins je saurai ! Bonne idée. » Je me suis donc dirigé tel un prédateur vers ce doux parfum.Je me suis stoppé net, hébété par ce qui m'avait attiré là. Ici, une jeune fille saignait, elle avait dû trébucher et s'était éraflée tout le genou. Elle était seule et pleurait tout en appelant sa mère qui ne risquait pas d'arriver.Je me suis approché afin de l'aider mais plus je m'avançais, plus son arôme m'attirait. « Mais quel arôme ? Pourquoi suis-je attiré par cette jeune enfant? » J'y ai réfléchi quelques minutes ne sachant que faire quand une voix m'a interpellé : « Suis ton instinct et tu sauras. » Je n'ai pas compris d'où elle venait mais les mots qu'elle avait prononcé m'avait fait réaliser une chose, ce qui m'attirait ici, chez cette petite fille c'était son sang.
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Bite Me If You Dare
VampireAvant il n'avait d'autre mot pour se décrire que monstre, il vivait dans l'obscurité de sa sombre nature, une nature qu'il n'avait pas souhaité. Avant elle ne vivait que dans ses rêves, prisonnière de la dure réalité de la vie. Elle était timide, bo...