Chapitre 45 : Le réveil

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Mercredi 5 avril 2017

Les paupières de la jeune fille s'ouvrirent peu à peu, s'animant à la lumière du jour Aurore ouvrit les yeux. Elle s'étira un instant, s'extirpant doucement des bras de Morphée elle se releva difficilement et se plaça en tailleur sur ses draps de satin rosés. Après avoir récupérer l'utilisation de ses sens, notre héroïne se mit à faire une petite inspection de ce qui l'entourait. Elle baissa les yeux et se rendit compte qu'elle portait une robe noir qui comportait un décolleté assez plongeant sur le devant, un dos échancré jusqu'au niveau des reins et une jupe patineuse, cependant elle n'avait aucun souvenir de l'avoir vêtue ce qui signifiait que quelqu'un s'était chargé de le faire à sa place ce qu'elle n'appréciait point du tout. Sa peau était de la même pâleur que d'habitude, similaire à la neige, ses ongles avaient été vernis d'un rouge foncé très intense et une personne avait vêtu ses poignet de bracelets en or fin. Aurore passa sa main à son cou afin de vérifier si elle portait toujours le médaillon de Lucas et fut rassurée en constatant qu'il était toujours à sa place. Repoussant le satin qui lui recouvrait les jambes, elle s'empressa d'ouvrir les voiles du lit baldaquin afin de découvrir la pièce dans laquelle elle se trouvait allongée depuis certainement plusieurs heures même si elle n'avait pas eu conscience du temps qui s'était écoulé, elle put le supposer en constatant que le soleil commençait à peine à se lever, la dernière chose dont elle se souvenait était d'être entrée dans l'ancien appartement de Lucas et d'y avoir découvert un homme qui se disait être le serviteur du fameux Vulcain de la lettre. Elle se souvint avoir pris peur et s'être évanouie mais après cela, rien ne lui revenait en mémoire, c'était le néant total.

La chambre était somptueuse, de couleur crème et ornée de multiples tableaux datant de la Renaissance pour la plus grande majorité. La plupart représentait des scènes antiques extrêmement connues, décrivant les divinités de l'époque grecque et romaine. Néanmoins, il y avait au milieu de ces œuvres d'art une superbe fresque qui différait nettement des autres par ses tons bien plus sombres que les autres mais aussi par la richesse et la densité de ses ornements. En effet, à part celui-ci, tous les tableaux avaient été réalisés avec beaucoup de couleurs telles que le rouge, le bleu, le doré et le beige et ne possédaient que quelques petites taches sombres alors que celui-là mettait en scène une grande famille noble qui semblaient être d'une grande importance notamment par la qualité du cadre totalement fait de feuille d'or et qui comprenait également des rubis et des diamants incrustés dans le métal. Les personnages étaient tous habillés en noir, les seules touches de couleur étant le dessous de leur cape et leur lèvre qui étaient d'un rouge sang ainsi que leur chevalière, un sceptre et une couronne porté par l'homme placé en premier plan au centre. Ils étaient cinq, l'homme du milieu tenant la main de celle qui semblait être sa femme et de sa main droite le dit sceptre d'or incrusté de rubis. Devant le couple se tenaient deux jeunes gens, une fille et un garçon qui semblaient être leurs enfants. A la droite de l'homme se trouvait une jeune femme agenouillée qui paraissait implorer la bonté de son maître. Néanmoins ce dernier semblait n'y prêter aucune attention. Ses cheveux de jais qui lui descendait sous les épaules soigneusement coiffés, son teint d'albâtre ne comportant aucune impureté, son regard de félin du à ses yeux pétroles qui fixaient l'observateur, tout cela faisait de lui une sublime statut de pierre peinte. Sa compagne avait le teint similaire à son mari mais ses pupilles était d'un bleu très clair et ses cheveux ressemblaient par leur couleur et leur force à du blé. Quant aux enfants, ils incarnaient le parfait mélange entre les deux : la chevelure du jeune garçon était d'un sublime blond platine tandis que la tête de sa sœur était implantée de milliers de filaments de bronze fins, brillants et ondulés. Leur peau était d'une blancheur parfaite et brillait telle des flocons à la lueur du jour. Aurore n'eut pas besoin de les observer très longtemps pour se rendre compte de leur statut d'immortels, ils étaient si parfaits, de véritable poupées de cire mais des poupées capables de réduire à eux-seuls des villes entières en bain de sang. Elle lança un ultime regard au grand brun et les yeux froids de ce dernier la pétrifièrent sur place tels un éclaire glacé.

Bite Me If You DareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant