Chapitre 22 : Hôpital

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« Vous pensez qu'elle s'en sortira ? S'il vous plaît dites-moi que oui...

- Je ne peux rien vous confirmer sans avoir reçu les résultats d'analyse, je suis vraiment désolé. Néanmoins, à première vue et d'après mon expérience, je ne pense pas que votre mère ait subit un accident mortel.

- Merci beaucoup.

- De rien, à présent nous allons l'emmener aux urgences, vous pourrez lui rendre visite d'ici demain je suppose. »

Aurore prit Cassia dans ses bras et la conduisit jusqu'à chez elle. Son père l'avait entendue dévaler les escaliers et l'attendait donc dans l'entrée. Après avoir préparé la chambre de son amie, elle expliqua à son père ce qu'il s'était passé. Heureusement, il comprit facilement mais il l'avertit de ne plus sortir ainsi toute seule et en pleine nuit.

Elle monta à l'étage, passa devant la porte de son frère, il dormait paisiblement, on aurait dit un petit ange, pas du tout ce qu'il est en réalité... Mais c'est toujours pareil, on préfère voir les gens en photo ou dormir car c'est là où ils sont les plus calmes et faciles à vivre. Aurore aimait le regarder dormir, il avait certaines « mimiques », si on peut parler ainsi. Ce sourire béat, elle ne savait pas de quoi il rêvait mais cela avait l'air agréable. Cependant, il n'était pas aussi calme que d'autres peuvent l'être, il bougeait souvent, « ce doit être un hyperactif de la nuit, je ne sais pas non plus si cela se dit » pensa-t-elle. Ensuite elle referma sa porte et se retrouva nez à nez avec une « Interdiction de pénétrer dans ma chambre ». L'ange s'est envolé... Elle rejoint Cassia dans sa chambre, elle dormait déjà, cela avait été une nuit éprouvante pour elle, c'était normal qu'elle s'effondre comme cela. Aurore se glissa sous sa couverture et attendit son heure. Enfin, elle sentit ses paupières se clore.

Elle se réveilla aux alentours de sept heures du matin, Cassia dormait encore. Aurore tourna la tête puis se rendit compte qu'elle n'était pas seule. Son petit lit supportait le poids d'une autre personne qu'elle. Après avoir plusieurs fois cligné des yeux, elle découvrit Lucas à quelques centimètres de mon visage. Sa bouche qui l'attirait tant se trouvait si près... « Et après c'est lui qui dit qu'il a peur de me manger ou je ne sais quoi... » se dit-elle en se mordant la lèvre inférieure.

« Mais qu'est-ce que tu fais là, ici, sur mon lit ?

- Je te rends visite. Tu me manquais.

- Tu es vraiment malade.

- Je t'avais prévenu, il faut être extrêmement ouvert aux monstres, bêtes et un peu écervelé pour pouvoir être à mes côtés.

- C'est ce que je vois oui. Décale-toi un peu s'il te plait.

- Pourquoi, je te dérange, tu es... gênée ?

- Je n'irais pas jusque là mais...

- Tu dois être sacrement éprise de ma personne pour que je t'attire autant...

- Tu veux bien arrêter tes bêtise, je ne suis pas un monstre, ce n'est vraiment pas mon genre.

- Vraiment, dit-il toujours avec son sourcil arqué et son regard de tueur. Et, je te fais peur ?

- Non, je te l'ai déjà dis, je t'aime bien trop pour cela.

- Ah ! Nous y voilà !

- Tu es content, tu as gagné ?

- En effet mais...

- Bon c'est vraiment très mignon, votre petite querelle et vos regards espiègles mais je suis là moi ! signala Cassia qui venais de se réveiller.

- Cassia !

- Oui c'est moi. Bon Lucas, s'il te plait tu peux sortir, j'aimerais bien m'habiller.

- Tu peux prendre ta douche si tu veux ma belle, proposa Aurore.

- Mais bien sûr, comme ça après vous êtes libres de faire ce que vous voulez... Il est hors de question que je vous laisse sans surveillance, répliqua-t-elle. »

Lucas descendit du lit et leva les mains l'air innocent, non je n'ai rien fait et je n'avais pas de telles idées en têtes. Puis sauta par la fenêtre après avoir envoyé un ultime baiser à sa petite-amie :

« Comment il fait ça ? demanda Cassia.

- Il est très fort.

- Oui et bien moi je dis que j'ai bien fait de ne pas vous laisser seuls...

- Tu arrêtes tes bêtises cinq minutes s'il te plait ?

- Ne me dis pas que cela ne t'avait même pas traversé l'esprit.

- Je le jure ! Non je ne le jure pas, se reprit Aurore.

- Ah ! Tu vois !

- Mais non ce n'est pas vrai, et puis je suis bien trop jeune...

- Et pas lui ?

- Si bien sûr que lui aussi, si tu savais la vérité sur son âge tu ne tiendrais pas ces propos aujourd'hui... répondit Aurore en gardant la dernière phrase pour elle-même.

- Hum, tu as de la chance.

- Bon à part ça on va peut-être aller à l'hôpital, tu veux surement voir ta mère.

- Oui, tu as raison, allons-y.

- Je préviens mon père, il va nous emmener et nous faire une excuse pour le lycée. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, Aurore partit demander à Sylvain s'il pouvait les déposer aux urgence. Connaissant la situation de sa meilleure amie, il accepta bien évidemment de les conduire jusqu'é l'hôpital situé à une vingtaine de kilomètres de la maison.

En arrivant devant la chambre, alors qu'il allait passer la porte, un médecin les informa qu'il était impossible aux personnes extérieures d'entrer pour le moment. Aurore laissa donc Cassia y aller seule, priant pour que ce qu'elle découvre ne soit pas catastrophique. Quand elle revint, son sourire était réapparu, elle l'avait perdu à cause de l'anxiété, de la peur et de la colère. Il y aurait des séquelles, mais pas de lourdes conséquences. Il lui faudra juste du rétablissement et de la confiance.

Bite Me If You DareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant