Vendredi 31 mars 2017 au soir
Cassia se trouvait dans la chambre de sa meilleure amie, un petit tas d'affaires à la main, elle aidait Aurore à préparer sa valise pour son départ. Cette dernière avait décidé de partir le lendemain mais pour ne pas inquiéter sa mère et le reste de sa famille elle leur avait juste dit qu'elle passait le week-end chez sa meilleure amie avant les vacances néanmoins la jeune femme était certaine de ne pas revenir avant quelques temps. Elle s'était mise en tête de retrouver Lucas puis de ne plus le quitter, et ce quoi qu'il puisse lui en coûter.
Notre héroïne se rendit dans la salle de bain et se passa de l'eau sur le visage afin de se rafraîchir un peu espérant ainsi nettoyer et effacer sa douleur et ses larmes. Elle se regarda pour la première fois depuis des mois dans le miroir, ce qu'elle vit lui fit d'autant plus peur, ses cernes étaient creusés par la fatigue et les larmes, son teint était de plâtre contrastant avec ses lèvres meurtries qui semblaient imbibées de sang, ses pommettes habituellement rosées reflétaient sa souffrance par leur manque de couleur et de vie et ses yeux qui avaient toujours fait sa beauté étaient vides, sans expression, comme ceux d'un cadavre.
Aurore détourna le regard de peur de prolonger le cauchemar, elle observa la pièce et les meubles qui l'entouraient, en face de son visage se trouvaient un grand meuble simple composé de deux vasques et surmonté d'un large miroir dans lequel elle apercevait son reflet brouillé par la buée qui trônait dans la totalité de la pièce. Elle nota tous les détails qu'elle pouvait trouver comme cette petite serviette dont on se servait pour se sécher les mains qui était ornée de deux lettres, un « A » et un « N », les initiales d'Aurore et de Nathan, accrochée à la poignée du premier tiroir situé juste en dessous de l'évier de gauche. Cela n'avait pas vraiment d'importance mais c'était comme si qu'elle souhaitait se souvenir d'un maximum de choses, ne rien oublier. Elle avait peur de ne plus jamais revenir...
Après avoir pris le nécessaire pour son voyage, Aurore referma la porte derrière elle et se rendit dans la chambre de Nathan, il dormait déjà comme un bébé et affichait encore son sourire béat synonyme d'un sommeil apaisant et profond, il allait bien et si Aurore partait, il le resterait du moins c'est ce qu'elle se disait pour se rassurer. Elle prit le risque de le réveiller en lui baisant la joue mais aucune chance, il dormait à poing fermé. La jeune femme sortit et rentra dans son domaine à pas de loup afin de ne réveiller personne. Elle rejoignit Cassia et essaya de la rassurer de son état mais elle-même se sentait perdue d'avance. Elle referma son grand sac de randonnée qui lui servait de valise et le plaça sur son dos après s'être assurée de n'avoir rien laissé passer à la trappe. Elle se saisit ensuite de son téléphone, de son cahier de brouillon, de sa trousse contenant stylo plume, bille et crayons de couleur, d'une carte, de son chargeur, ses écouteurs...etc. et enfin de son journal. Elle aurait aimé emmener son piano mais cela était malheureusement impossible. Elle mit tout cela dans son sac à main qu'elle passa à l'épaule puis invita son amie à sortir de la chambre et à descendre en bas. Arrivée dans le séjour, Aurore salua sa mère et après maintes réflexions, elle vint l'embrasser.
« Au revoir maman ! Je t'aime !
- Passe un bon week-end ma chérie, pense à t'amuser surtout mais reviens-moi vivante tout de même.
- Bien sûr, répondit Aurore en tentant de sourire et de se montrer la plus convaincante possible.
- Tu m'enverras un message un peu avant d'arriver si jamais nous sommes sortis ce serait bête que tu restes dehors .
- Promis, je t'aime très fort, tu vas me manquer.
- Mais ma chérie, nous nous verrons dans deux jours, ne t'inquiète pas.
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Bite Me If You Dare
VampirosAvant il n'avait d'autre mot pour se décrire que monstre, il vivait dans l'obscurité de sa sombre nature, une nature qu'il n'avait pas souhaité. Avant elle ne vivait que dans ses rêves, prisonnière de la dure réalité de la vie. Elle était timide, bo...
