01. FALLAIT PAS L'INVITER

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JEAN-EUDES

Un prénom composé, à consonance embourgeoisée, dans le genre coincé, style vieille France conservatrice, tendance chrétienté médiévale affublée d'oripeaux bleu foncé*.

* Une déferlante de clichés au travers d'un seul prénom ! Bravo Jérémy, tu sombres dans le grand n'importe quoi dès ta première phrase. Cher lecteur, l'auteur vous prie d'accepter ses plus humbles excuses pour cette dérive outrancière. Car l'auteur espère vivement se tromper.

TRUSQ

Un nom de famille monosyllabique qui rappelle un lointain peuple de Toscane – les Étrusques.

TRUSQ  

Une seule syllabe qui reste en bouche comme un bonbon à la réglisse au goût d'égout – donc dégueux – dont on voudrait se débarrasser... mais qui colle au palais.

TRUSQ – avec un "Q" au bout !

A vous d'imaginer l'ampleur de la signification de cette dernière lettre et le reste qui va avec.

J-E.T.

On l'a vite résumé à ces trois initiales.


Il y a environ deux ans, J-.E.T. avait effectué un stage au sein du B.C.D. (Bureau de la Culture Décadente). (Je n'y travaillais pas encore. ) Un stage très court d'un mois. Stage pratique obligatoire dans le cadre de la F.I.A. (Formation Initiale d'Application) suite à l'obtention du concours de Rédacteur Territorial.

De ce passage express, chaque collègue en gardera un souvenir / traumatisme plutôt précis :

"Totalement allumé le mec ! Ses paroles n'avaient ni queue ni tête." ;

"Une sorte de gros snobinard qui se la joue et... un peu siphonné du bocal." ;

"Il errait de bureau en bureau et palabrait sur la mode. Qu'est ce qu'il était bavard ! ...surtout pour ne rien dire." ;

"Je crois qu'il n'a jamais réellement compris ce qu'on lui demandait de faire ni d'ailleurs la raison de sa présence ici." ;

"Il n'a pas été livré avec la lumière à tous les étages. Les plombs ont disjoncté.";

"Il prendrait pas des médicaments que'ques fois ?".

Et la remarque la plus pertinente qui récapitule tout :

"Quel con celui-là !"

Le mot fatidique avait été lâché.


Toutefois, une question demeure en suspens :

pourquoi s'être décidé à le recruter ?

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