Un vendredi soir d'octobre, il y a de cela une bonne dizaine d'années, Jean-Eudes a eu l'honneur insigne, lors d'un vernissage, de serrer la main bijoutée de carats de sa créatrice adorée : Astrid T.
Astrid Têêê, comme il le prononce exactement avec une accentuation appuyée.
Astrid T. dont il vénère chaque fripe, chaque cannetille et chaque point de croix et dont il baise le logotype chaque soir avant de se coucher.
Brûle-t-il chaque soir un cierge en récitant à haute voix une oraison jaculatoire* sur sa déesse ?
* L'adjectif "jaculatoire" existe et je n'ai pas délibérément oublié le préfixe "é". Quant à ce que J-E.T peut exécuter lors de son temps libre à la simple évocation du nom de la prêtresse, je laisse vagabonder votre fertile imagination...
Depuis cet événement glorieux, s'est-il, au moins, lavé la main ? Ou conserve-t-il, telle une gratifiante récompense, les germes saprophytes de la couturière sur sa paume ?
Fétichiste jusqu'au bout des ongles, je l'imagine en train de renifler sa propre mimine, de la caresser et de la lécher avec délectation. Oups, je m'égare. Revenons-en à nos boutons... à nos moutons.
Lors de cette fugitive poignée de mains riche en échange de microbes pathogènes, Jean-Eudes proféra cette phrase mémorable :
« Mes hommages Astrid T., je m'appelle... Jean-Eudes T., tout comme vous ! »
Une seule phrase qui vaut son pesant de cacahuètes.
« Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. » (Michel Audiard)
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CHRONIQUES DE BUREAU
HumorEn parallèle de la "SAGA DES SIRÈNES" ancrée dans le monde antique et la mythologie, je t'invite à découvrir une fiction très différente qui s'inscrit dans notre société actuelle. Jérémy (quelle coïncidence que le prénom du héros !), agent administr...