Jeux d'échecs - Nekfeu x Léonie

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Une semaine que je passe mes journées dans ce grand lit qui m'as vu dans tous les états possibles, une semaine que je n'ai pas bougé de chez moi, une semaine que je suis rentrée de l'hôpital et une semaine que je n'ai pas vue les mecs. Aujourd'hui est un jour bien spéciale, une date importante pour moi, aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la mort de ma grand mère. Fêter un anniversaire pour la mort de quelqu'un c'est un peu glauque, je l'avoue, mais a cette date si, tous s'arrête pour moi, depuis le jour où j'ai passé les dernières heures, les dernières minutes et où j'ai "vécu" le dernier souffle de ma grand mère, ma deuxième mère comme je l'aimais si bien l'appeler. Deux ans qu'elle m'ait quitté pour reposer dans les cieux aux côtés de sa famille et de son petit fils qui était aussi mon grand frère. Même si chaque jours je pense à elle, je ne peut pas renier le besoin de me rendre à l'endroit où je me sens le plus proche d'elle. C'est ainsi que je claquais la porte pour me rendre à quelques minutes de métro de chez moi, n'ayant pas l'envie de prendre ma petite voiture, dans une banlieue moins "riche" que la mienne, je montais les nombreuses marches de ce vielles immeuble, où j'avais résidé pendant plus de 15ans aux côtés de mes parents, de mon frère et ma petite sœur. Nous avions déménagé peut après la disparition soudaine de mon frère aîné. J'escaladais la vielle échelle donnant au toit, où je m'installais habituellement chaque années à la même dates où aux moments quand j'avais le besoin de m'éloigner de tous cette agitation continuelle dans cette ville que j'ai toujours aimée plus que n'importe la qu'elle. J'étais assise sur ce toit qui, autrefois m'avait accueilli pendant les nombreuses crises de mes parents, ce toit où j'avais été bercée par les douces rafales de vents qui faisait voler mes long cheveux bruns. Ce toit sur le quel j'avais laissé des centaines de mots écrit au feutre indélébile, des mots qui représentaient mes états d'esprit de l'époque.

Mes yeux se perdaient à travers c'est nombreux mots, j'en lisais quelques un qui le faisait sourire légèrement, me rappellent ces années où je me plaignais pour trois fois rien.

"Maman et papa m'on punit pour ma mauvaise note"
"Julien veut pas me laisser lire ses mangas"
"Nina arrête pas de pleurer, c'est chiant les petites sœurs"

Je me mis à rire très légèrement en me ressassant ses moments qui me mettais dans tous mes états quand j'étais qu'une adolescente. C'est moments que je passais aux côtés de mon frère et ma petite sœur de 4ans ma cadette. Aujourd'hui j'avais 24ans, ma petite sœur, 20ans et mon frère aîné aurait dû en avoir 27. Les larmes me montaient légèrement, ici je n'avais aucunement honte de pleurer, car j'étais seule, seule avec moi même. Soudainement mes yeux s'arrêtèrent sur une phrase bien particulière, je la lisais, les yeux humides, je repensais à ce moment.

"Grand mère est parti rejoindre Julien là haut, j'aimerais tellement les rejoindrez moi aussi..."

Je n'ai jamais aimé me mettre dans cet état d'esprit mais je l'ai fait des millions de fois, totalement suicidaire et dépressive à l'époque, aujourd'hui, j'avais réussie à me forger un caractère bien plus dure que ce que j'étais.

Après plusieurs minutes à me ressasser le passé j'attrapais mon sac à dos où j'y avais mis une feuille blanche ainsi qu'un stylo et je retranscris mes pensés et les mots que j'avais en tête que j'aurais aimé transmettre à ma grand mère.

"Grand mère,
Aujourd'hui, comme chaque années à la même date je suis là, sur ce toit, à tes côtés.
Tu sais, il s'est passé tellement de choses en quelques mois, bien meilleures que l'année dernière...

J'avais dénoncé Thomas, j'ai enfin eu le courage de le faire, tu m'as donné ce courage, et tu sais ? Aujourd'hui c'est fini, tout est fini. Je n'aurais plus jamais de problèmes avec lui, car j'ai retrouvé mes amis. Combien de fois tu m'avait dit de ne jamais les perdre? Je ne sais plus. Tu avais raison depuis le début. Tu avais toujours raison.