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J'étais assise sur le canapé gris qui trônait au milieu de la pièce presque vide, mon regard et mon esprit plongé dans un livre, je lisais avec intention chaque détaille de cette histoire. Je tournais avec délicatesse chacune des pages noircis d'encre et remplies de mots comportant des millions de sens différents, je me mettais de temps en temps à la place des personnes s'y trouvant. J'étais totalement absorbée par le livre que j'en oubliais tout ce qu'il m'entourait, jusqu'à ce qu'une main se pose délicatement sur mon épaule dénudée. De ce doux touché, un frisson parcouru tour mon corps jusqu'aux bouts de mes doigts fins pinçants une des pages que je tournais avec la plus grande des délicatesses. Je relevais la tête vers le propriétaire de cette main, ce dernier me sourit.

-Tu ne devrais pas te promener dans mon appartement en simple soutien-gorge et en short. Dit il en détaillant ma tenue.
-Et pourquoi cela, ca te dérange tellement que ça? Lui répondais-je en papillonnant des cils.

Il souffla et me déposa un baiser sur mon épaule avant de me soulever pour que je m'assois sur lui.

-Tu es déjà tombé amoureuse? Demandait-il.
-Je ne suis tombée que très rarement amoureuse. La première fois on trouve ça magique, on en deviens folle, tous ces sentiments si étranges qui t'assaillaient d'un coup, et tu es là, coincé dans ce putain de sentiment. Et puis y'a le premier regard, le premier baiser, le premier touché, la première fois. Et y'a aussi ce premier chagrin d'amour, tout est fini, toutes c'est choses si merveilleuse puis a la fin, tu trouve ça si maléfique et dément comme quand on fait l'amour. Après chaque relations, mes désires m'ont dévasté l'âme, et tu sais, quand j'aime j'y met tout mon âme, alors aujourd'hui j'ai peur, je suis horrifié du pouvoir que ce simples sentiment a sur moi et sur l'être humain. Aujourd'hui je connais les risques de l'amour.
-Mais tu as toujours l'amour risque? N'es pas? C'est pour ça que nous jouons à ce jeux.
-Tout a fait.

Il souriait et m'embrassa le bout du nez. Je me mis à rire très discrètement avant de me relever, je lui tendis la main pour qu'il me suive et je l'emmenais dans la cuisine.

-J'ai quelques chose à te montrer. Je lui dit en sortant une pochette qui contenait quelques feuilles de croquis.
-Qu'est-ce que c'est?
-Des plans pour ton salon et la cuisine.
-C'est magnifique, merci.

Je lui sourirais timidement avant qu'il m'embrasse, il me porta jusqu'à sa chambre et nous finissions dans son lit.

***

Je me laissais tomber, haletante, et je plongeais ma tête dans un coussin. Je sentis ses doigts se promener dans mon dos et je me mis à frissonner sous sont toucher.

-Je te fait de l'effet? Demandait-il avec son éternel sourire en coin qui trônait sur ses lèvres rosé.
-Nan, mais je frissonne toujours quand on me touche.

Il se mit a rire à gorge déployé et posa sa tête sur sa main.

-T'es mignonne, mais ta aussi ce côté sadique.

Je me mis à rire a mon tour.

-C'est marrant, t'es grains de beautés redessine certaines constellations.
-Je sais, mon grand père m'a déjà fait la remarque. J'ai même une photo, sur la quelle je suis en maillot de bain et mon grand père avait tracé différentes constellations. C'est magique, le corps humains et le ciel on tellement de choses en commun.

J'étais toujours a ses côtés ses bras entourant mon corps froid et ma tête posée sur son torse, je sentais son souffle chaud dans ma chevelure ce qui avait le dont de me calmer aussitôt. Avec lui c'était totalement différent, ma relation avec lui était bien particulière, on se haïssait mais nous avions toujours une part de chacun de nous qui avait besoin de l'autre. Son téléphone vibra et il décrocha aussitôt.

«_Ouais? ... Non .... Je peut pas là .... Non..... laisse moi .... une prochaine fois ..... Cassandre, ta gueule.»

Il raccrocha énervé et je me relevait d'un coup du lit.

-Tu va où? Demandait-il incrédule.

Je ne répondit évidemment pas et parti chercher mes affaires qui étaient éparpillés un peu partout.

-Leni...
-Ferme la ken, ne me parle plus.
-Qu'est-ce qu'il ne va pas?

Je le bousculais pour rejoindre la salle de bain, il décidait de ne pas me lâcher.

-C'est à cause de cette pute?
-NON.

Il souffla en laissant apparaître un léger sourire sur ses lèvres.

-Arrête bébé, fait pas ça... ricanait-il en s'approchant de moi.
-Bouge de là nek, je me casse. Ta pouf t'attend.

Je le bousculais à nouveau en m'arrêtant devant la sorti pour vérifier que j'avais bien tous.

-Tu es jalouse?
-Ferme la.
-vraiment?
-Tais toi.
-Je ne pensais pas que tu pouvais être si jalouse chérie.
-Ne me parle pas comme à t'es putes ken, je ne fais pas parti de ce genre de femme prêt à tout pour se retrouver dans un pieux avec toi, alors laisse moi.

Je m'apprêtais à sortir mais il m'attrapa le poignet. Je me débattais et je relevais doucement les yeux vers lui.

-Lâche moi. Je te hais tu comprend? Je. te. hais! Je criais à m'en décrocher les cordes vocales.

Son visage fut en un premier temps étonné puis un sourire en coin refit aussitôt surface.

-Si tu me déteste, c'est que tu m'aime. Murmura-t-il en me fixant de ses deux pupilles noisettes dans les quels je me noyais.

Ses paroles me laissèrent sans voix, pour des personnes quelconque, ces simples paroles ne leurs auraient sans doute rien fait, mais a l'intérieur de moi, des millions de questions se bousculèrent en même temps dans ma petite tête qui fut prête à exploser.

-Je ne peux pas, je ne veux pas, c'est trop dangereux. Je murmurais à mon tour, après un court laps de temps, comme perdue parmi ce nombres incalculables de questions et de douloureux souvenirs. Je suis désolée, ken, mais c'est impossible, pas nous.

Je quittais enfin cet appartement en courant et en dévalant les nombreuses marches de l'immeuble, il avait beau m'appeler je ne me retournais pas, je courais dans la rue à travers les passants qui devaient se demander des questions sur mon étrange comportement. Je le fuyais lui, et je fuyais ainsi cet étrange sentiment que je ressentais à son égard, j'en avait peur, j'étais terrifiée, et je savais tant bien que mal que je ne pourrais jamais y échapper.

Jeux d'échecs - Nekfeu x Léonie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant