Jeux d'échecs - Nekfeu x Léonie

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J'aurais aimé sauter, mais pourquoi le ferais-je ? Je restais debout, accroché à la rambarde en pierre, laissant mes larmes couler abondamment sur mes joues légèrement rougis par le froid, je mordais subitement ma lèvre inférieur avec haine, j'étouffais un sanglot de s'échapper. J'étais misérable, fixant là fleuve meurtrier avec envie, j'avais envie de m'y jeter.
Je sentais deux bras s'enrouler autour de mon corps secoué de mes sanglots, ils me serrèrent et je me débattais.

-Lâche moi.
-Non.
-Je t'en supplie lâche moi.

Je me laissais cette fois-ci tomber lourdement au sol, ses bras me retenant dans ma chute.

-Léonie, s'il te plaît.
-Lâche moi. Je répétais.
-Non, relève toi.

Je relevais la tête vers lui, son visage me suppliant. Je baissais la tête au sol, honteuse. Il se contenta seulement de s'agenouiller au sol à mes côtés, tout en me relevant le menton.

-Pourquoi t'as fait ça? Pourquoi Ken?
-Je suis désolé, je ne voulais pas.
-Mais tu l'as fait.

C'était à lui de baisser la tête honteusement.

-Je m'en veut. Lâchait-il

Je l'observais sans parler, j'examinais sa façon dont il me regarder, de ses yeux me suppliant à des lèvres enviant les miennes, ses cheveux attaché en un chignon ridicule et ses mains, une posé sur ma taille et l'autre sur ma joue.

-Je pensais que tu m'aimais. Je le pensait vraiment. Je murmurais. Et moi aussi.

Ses yeux balançaient d'un des miens à l'autre, il ne comprenait sans doute pas, il avait l'air si perdu, tout comme moi je l'étais.

-Rentre avec moi à la maison, s'il te plaît.
-Je... je ne sais pas.
-Léonie, s'il te plaît.

Je finis tout de même par hocher la tête, et je le suivis jusqu'à chez lui, de toute façon, je n'avais nul part d'autre où aller, j'avais vendu mon appartement avant de déménager à Londres. En arrivant chez lui, je m'installais sur son canapé, celui qui avait toujours trôné au milieu de la pièce, celui qui me rappelait tant de bon souvenirs. Il avait suivi mes croquis à la lettre, ce qui m'étira un léger sourire, même certains meublent ressemblait à ceux que j'avais dessiné il y a quelques mois.

-J'ai presque fini la déco. Dit-il en s'installant à mes côté tout en me tendant une tasse fumante.
-Je vois ça.

Je le levais du canapé tout en m'avançant jusqu'au mur où était accroché quelques cadres, des photos de lui, ca famille, ses amis, et fus même surprise par l'une des photos de Elisa, celle qu'elle avait prise à l'anniversaire de ken.

-Je ne pouvait pas la laisser au fond d'un carton. Dit-il.
-Et dire que nous avions l'air si heureux, je m'en souviens comme si c'était hier.
-J'ai jamais été aussi heureux qu'avec toi.

Un silence s'installa entre nous et je soufflais longuement avant de me concentrer sur son visage.

-Tu pense qu'on pourrait tout recommencer? Demandait-il toujours concentré sur cette photo.
-Tu crois que ça en vaut la peine? Après tous ça...
-Tu m'as fait tellement galéré... J'ai jamais autant eu de mal avec une femme...
-Mais tu as réussi, finalement je suis comme toutes c'est filles.
-Non, Léonie, Tu es différente, j'en ai eu peur, et j'ai tout gâché, regarde où on en est aujourd'hui. J'aimerais tellement retourner en arrière et tout recommencer, éviter les conneries que j'ai faite, et t'aimer comme le premier jour.
-Tu dois arrêter d'envier le passé mais tu dois te concentrer sur l'avenir qui te réserve sûrement quelques chose de bien.
-Mais il ne sera pas "bien" sans toi.