Foutue...R.
Y'avait-il une différence entre aimer et désirer ? Oui, une grande même.
Quand on fait passer notre vie professionnelle avant celle privée, il y a toujours une raison derrière. Une excuse qui serait valable aux yeux du monde. Rebecca Johnson en avait une.
En quittant son bureau, je n'avais pas pris en compte les regards appuyés des autres employés sur moi. Ils étaient bien curieux et cela ne m'étonnerait pas qu'il y ait déjà des rumeurs, dans toute entreprise il y en avait. Toutes sans exception. Vous pouvez dire ce que vous voudrez, lorsque quelque chose attisait la curiosité d'être humains, ils se posaient des questions. Et réclamaient des réponses.
Je me dirigeai d'un pas assuré jusqu'à mon bureau. La stagiaire me suivait comme un petit toutou.Le premier avait apparemment été effrayé par la soudaine fougue qu'avait eu Sandra à le former. Et il avait cessé de venir. Mais ce n'était pas parce qu'elle le faisait que j'allais la prendre à la fin de son stage. Il fallait être réaliste, si elle ne répondait pas aux critères de compétences, je la foutais dehors. Les personnes incompétentes et fainéantes n'avaient pas leurs places au sein de mon entreprise.
« Monsieur Greyson ! »
M'arrêtant au milieu du couloir, menant à une grande salle d'attente, où mon bureau résidait plus loin, je me tournai et haussai un sourcil interrogateur en m'apercevant qu'une femme aux cheveux blonds cendrés courrait dans ma direction.
« Que se passe-t-il Mlle...
Elle était une de mes employés, celle qui n'avait de cesse de vagabonder autour de moi afin que je puisse la remarquer.
--Appelez-moi Kembi.
--Et que me voulez-vous Kembi ?
--Je voulais vous remettre en main propre la copie du projet du nouveau produit de beauté.
Elle sortit de son énorme sac un classeur noir qu'elle tendit à la stagiaire pour qu'elle s'en saisisse avant de me remettre en main propre, un autre, plus fin et rose.
--Vous devriez le remettre au chef de produit.
--Je suis la chef de produit, me répliqua-t-elle avec assurance, jusqu'à ce que je fronce des sourcils.
Elle venait de perdre son sourire en pensant qu'elle m'avait contrariée.
--En avez-vous parlé avec le chef de publicités et le responsable des ventes ?
--Je voulais votre approbation avant de le faire. Je voulais ensuite réunir l'équipe pour présenter ce projet. »
Hochant de la tête, je mis fin à la discussion en ne lui répondant pas.
Je n'avais pas de temps à perdre et encore moins de temps pour elle, elle venait d'alourdir ma pile de dossiers, je devais bien arranger mon planning en fonction de ma charge de travail. Les vérifications des projets, et autres dossiers s'annonçaient bien longs. L'avocat d'affaires ainsi que le responsable avaient fait du bon boulot durant mon absence, d'ailleurs même les autres employés, néanmoins après la perte de cette somme colossale l'an dernier, je me demandais bien ce qu'il s'était passé.
Tournant les talons, je m'élançai dans le couloir afin de pénétrer dans la salle d'attente. Je fis signe à Sandra depuis son comptoir, jouxtant la porte de mon bureau, de faire déguerpir la blonde qui suivait mon ombre comme une professionnelle. Elle savait quand et comment montrer sa présence et la dissimuler, mais bien qu'elle ait cette particularité, elle était bien près de moi. Et ça, je ne le supportais pas. J'avais eu du mal à ce que Jaden le fasse, je n'allais pas avoir une sangsue en plus de cela !
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Sous Contrat - ( Français )
RomanceQuand la douceur laisse place à la violence. Que la vérité n'est qu'un ramassis de conneries à ses yeux. Que le vrai du faux n'est plus dissemblable. Rebecca se fige et regarde Cupidon. Il se dandine avec son carquois vide de ses flèches sur so...