Rebecca

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Te toucher serait un acte d'agression envers ma personne, chérie. L.


Je savais que ce mec n'était pas net. Je l'avais su depuis le début. J'avais su que quelque chose clochait chez lui. Il...Je pensais simplement que sa possessivité avait pris le dessus. Je pensais qu'il avait juste peur que l'on me noie une seconde fois, et bien évidemment, je ne m'étais pas affolée. Tout le monde frôlait la mort n'est-ce pas ?

Mais pas comme ça.

Je sais. Je sais que c'était anormal de la frôler de cette manière-là. Et des choses étranges s'étaient déroulées depuis que j'avais débuté cette relation. Mais croire que ce mec était anormalement dangereux, je ne voulais pas le croire. Pourtant, ils me l'avaient dit. Sa mère, lui...J'étais certaine que Jaden pensait la même chose. Il avait peur que je le fuis. Liam avait bien raison d'avoir peur que je le fuis, car si j'avais su dans quoi je m'embarquais plutôt, je n'aurais pas sauté le pas.

Il y avait dans mon esprit trop de souvenirs, trop de moments, trop de choses qui y traversaient à l'intérieur, à vive allure.

Quand il m'enserra dans ses bras, je voulus m'éloigner. Juste pour prendre le temps d'encaisser. De souffler. De me dire que tout allait bien se passer. Qu'il me protégeait, comme il le faisait avec le reste de mon entourage...J'avais l'impression d'être le protagoniste d'une série thriller. Que ce mec, en face de moi, tentant vainement de me rassurer avec ses paroles, faisait partie de la CIA. Qu'il s'était frotté à de la mauvaise graine et qu'elle n'attendait que de prendre sa revanche sur lui.

Et sa revanche, c'était de me blesser. Moi. Personne d'autre que moi. Que cette femme qu'il baisait presque tous les soirs. Qu'il monopolisait. Qu'il désirait...L'on voulait que je sois la cible des conséquences de son passé.

Mais je n'arrivais pas à me dégager de ses bras. Non pas à cause de la force qu'il s'employait à m'emprisonner dans cette cage humaine, mais parce que je ne le voulais pas. Je ne voulais pas qu'il croit que je le fuis.

Si j'avais posé ces questions, ce n'était pas pour m'éloigner, pas pour me trouver des excuses, c'était pour savoir comment est-ce que nous avions pu établir une relation aussi sérieuse en si peu de temps. Ce n'était pas la largeur de son yacht qui m'avait poussée à le questionner, c'était ce regard qu'il avait posé sur moi lorsque j'étais rentrée dans la chambre.

Il m'avait couvert d'un regard possessif. Fiévreux. Dangereux. Le genre de regard que Kyle ne m'avait jamais montrée, que je n'avais jamais aperçu dans ses pupilles.

« As-tu d'autre chose à m'annoncer ? lui demandai-je, en prenant sur moi.

--L'heure est aux confessions ?

Je savais que s'il m'avait répondu avec ce ton moqueur, c'était pour détendre l'atmosphère qui était devenue pesante pour nous deux.

--Est-ce que ta famille est en sécurité ? »

Ce serait mentir de dire que je n'avais pas pensé à Sasha à cet instant précis de ma vie, mais j'affectionnais particulièrement cette femme. Elle me faisait penser à grand-mère, avec sa force de caractère et sa franchise. Et puis, elle ne voulait que le meilleur pour son fils.

« Elle ne risque rien, me répondit-il simplement en me relâchant doucement. »

Je ne cherchai pas à en savoir davantage, j'avais appris à fourrer mon nez là où il devait être, et non le contraire. Lorsqu'il plaça l'une de ses mains en-dessous de mon visage, prenant de son index et de son pouce mon menton afin de le soulever, il fut soudainement interrompu par la sonnerie de mon téléphone. M'abaissant, je récupérai mon cabas sur le sol et le posai sur le lit après l'avoir rapidement rejoint. Plongeant ma main à l'intérieur, j'en ressortis mon smartphone avec un écran illuminé par le nom de mon contact.

Sous Contrat - ( Français )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant