Liam

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Je n'aurais aucuns regrets. R.


Le claquement de ma portière retentit bruyamment sur le parking sur lequel je m'étais garé. J'avais jeté un rapide coup d'œil à l'endroit. Il était vide. Les locaux aussi d'ailleurs. Mais ce qui me dérangea le plus, ce fut le fait que ce soit un site nucléaire. Il devait y avoir des produits hyperactifs dans les environs. En faisant glisser mon regard de long en large sur la zone, j'aperçus au loin Jonathan qui portait un débardeur blanc et un pantalon militaire avec des bottes en cuir. Sur son dos, il avait apporté un sniper et des munitions étaient accrochées à sa ceinture.

Levant les yeux au ciel alors qu'il s'approchait de moi en esquissant un petit sourire, j'avais froncé ensuite des sourcils et m'étais avancé jusqu'à lui pour lui dire dans un grognement:

« Tu te fous de moi ?

--Je suis le meilleur pour ce qui est d'assurer tes arrières, Liam. Tu ne peux pas m'en vouloir, n'est-ce pas ?

--Où est Zakone ? préférai-je demander en tournant les talons, Jon me suivant, afin d'ouvrir mon coffre et d'en sortir une mallette.

--Il ne va pas tarder, apparemment Sky l'a appelé il y a une heure en disant qu'il avait des informations importantes à lui transmettre. »

Je ne lui répondis pas. Je n'espérais pas qu'il vienne me protéger comme Jon venait de me le dire, Zakone avait été le fils que grand-père avait voulu avoir, il avait été entrainé par ses soins et en sachant cela, je savais que Rebecca en sortirait vivante si jamais tout se passerait mal. Retirant ma veste de costume, je la déposai à l'intérieur de mon coffre ouvert puis composai le code d'ouverture de la mallette. Une fois cela fait, je pris le temps de charger mes deux flingues mais fus interrompu par un son ressemblant à une sirène. Jon et moi échangèrent un regard, puis nous avions finis par suivre de loin la venue des forces de polices sur le parking. Glissant mes armes à l'arrière de ma ceinture, je fis signe à Jonathan de nous éloigner de ma voiture afin de nous tenir l'un à côté de l'autre en attendant que les voitures s'arrêtent. Ce qu'elles firent au bout de quelques minutes. Et pendant ce laps de temps, j'avais réussi à enfiler mes gants en cuir.

Il y avait deux voitures composées de deux policiers dans chacune d'elle. L'une était à ma droite et l'autre du côté de celle de Jonathan, à ma gauche.

« Qu'est-ce qu'ils viennent foutre là ? me siffla mon frère en serrant des dents.

--Nous arrêter.

--Mais sur quel motif ?

--On va bientôt le savoir. Tu fermes ta gueule Jon et tu ne leur réponds pas. »

La dernière fois qu'il avait fait face à la police, il en était ressorti avec une côté cassée et un procès au cul. Papa ne l'avait même pas aidé à se sortir de ce foutoir parce que son image en aurait été salie. Si grand-père ne m'en avait rien dit à son sujet, il aurait fait un tour en prison pour avoir passé un tabac à deux agents de police. Je n'y étais pas arrivé à le croire à l'époque, mais j'avais toujours joué le rôle du père pour Jonathan.

« Les mains en l'air ! J'ai dis les mains en l'air ! On nous a signalé un trafic et je vois, bande d'enfoirés, que vous êtes bien équipés, s'écria un homme qui devait avoir la trentaine, même un peu plus et qui pointait une arme sur nous.

Son coéquipier prit son temps pour sortir de la voiture. Il avait des lunettes de soleil devant ses yeux qu'il retira avec lenteur, nous montrant des pupilles verdoyantes qui brillaient au soleil.

Sous Contrat - ( Français )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant