Rebecca

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Je ne peux pas te quitter, et tu le sais. L.


La vie m'échappait. Comme un ruban autour de mon bras qui se détachait...glissant lentement, virevoltant dans les airs, je me sentais tout d'un coup légère. Tout s'était passé tellement vite. Je l'avais vu se décomposer devant moi, j'aurai voulu lui expliquer que tout ceci n'était pas de sa faute...Qu'il n'avait pas été élevé comme il aurait du l'être. L'on pouvait faire d'un enfant une machine à tuer, il suffisait de lire les journaux et de savoir ce qu'il se tramait en Afrique.

Je ne lui en voulais pas. Ce n'est pas cette balle qui me tuait, ce n'est pas cette chose en plomb qui s'était enfoncée dans ma poitrine qui laissait mes larmes rouler le long de mes joues, c'était cet amour que j'éprouvais pour lui, que lui éprouvait pour moi...Cette relation que l'on avait qui pouvait soit nous détruire ou bien nous construire un bel avenir.

Alors que je m'accrochais à lui, à notre vie à deux...Tandis que je m'agrippais à ses vêtements, avec tellement de choses que je voulais lui dire qui se mélangeaient dans mes pensées, je...le découvrais déboussolé, horrifié et au bord de la crise de nerfs. Il me serrait avec une telle force que je me demandais encore si j'avais fait le bon choix en refusant de partager sa vie.

Tout était flou. J'étais perdue dans cet océan de cris, de paroles et de mouvements qui se passaient autour de moi. Je m'affaiblissais, et en le sachant, j'espérais lui dire qu'il serait le seul à se défaire de son avenir. Je ne pouvais pas décider à sa place, il était assez grand pour choisir sa propre destinée, ce qu'il voulait faire de son futur.

Tandis que je me laissai transporter dans ce néant, je revis cette scène qui passa en boucle dans ma tête. L'on me mettait un masque pour respirer. Mes yeux avaient pu faire la différence entre le plafond de la maison, le ciel nuageux et le plafond de l'ambulance dans laquelle l'on me plaça immédiatement. Une pression au niveau de ma main gauche se fit sentir. Et mes paupières se fermèrent doucement après qu'un mal de crâne terrible se soit annoncé par la suite.

Et cette scène ne cessa de réapparaître. Dans une posture tout à fait nonchalante. Avec les rayons lumineux du soleil qui frappèrent contre la baie vitrée pour venir souligner sa silhouette dans son bureau. Ses yeux sombres où une lueur dangereuse m'avait annoncée qu'il n'était pas si commun que je n'avais voulu le penser. Je me rappelais que la nervosité m'avait gagnée mais qu'elle avait très vite cédé en laissant place à ma répartie cinglante qui avait eu l'air de l'impressionner. Au fond de moi, je m'étais réjouie...J'y avais lu dans son regard de la stupeur. Il avait su que je n'étais pas banale, chose que je lui ai tout de suite montré.

Voilà pourquoi Liam Greyson avait envahi mes pensées, parce que depuis le début, ce PDG, j'avais voulu faire de lui une personne figurant dans ma destinée...Ce fut ensuite Vaskov que j'ai trouvé. Ce mafieux dur et froid qui m'avait prévenu de son instabilité. Et avec lui, une balle venait de s'enfoncer. Profondément, dans ma chair, en même temps que ses révélations qui ont réduits mon cœur en un tas de bouilli.

Il suffisait que je survive. Qu'il ne soit pas là à mon réveil pour que je finisse par comprendre que j'avais réellement refusé de faire partie de sa vie. Je savais aussi que si je le pouvais, je reviendrais et l'enserrerai dans mes bras pour le consoler d'avoir eu un passé aussi abominable engendré par le présomptueux parrain de la mafia. Ce vieil homme ambitieux qui lui avait retiré son enfance pour le remplacer par la vie d'un meurtrier.

Mais ma raison me dictait de camper sur mes positions. J'en avais fait assez pour lui. Après lui avoir dit « amen à tout » durant cette période passée à deux, bien que j'ai pu lui faire comprendre que j'avais moi-même un avis différent dessus, je ne pouvais pas non plus cautionner cela. Je ne serais pas la femme d'un mafieux. Je ne le voulais pas. Risquer sa vie, sa famille, perdre ce qui m'avait aidé à tenir ces dernières années après la mort de Kyle pour un homme qui aurait pu en faire autant de son côté ? Non. Je refusais cela. Ce n'était plus à moi à présent de suivre.

Sous Contrat - ( Français )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant