Tu prends trop de places dans mon cœur, Liam. R.
M'arrêtant à l'angle de sa rue, je vérifiai que Rebecca rejoigne son loft après s'être garée juste devant chez elle. Attendant qu'elle finisse par disparaitre de mon champ de vision, je redémarrai ma voiture et me dirigeai chez Delario dans l'intention d'avoir une petite discussion. M'arrêtant à l'adresse que Jaden m'avait indiquée, je vérifiai que mon Beretta soit à porté de main avant de descendre de ma voiture. La rue était quasi-vide. C'était un quartier tranquille, plutôt bourgeois à en voir par les villas qui se succédaient. Toutefois, je n'étais pas venu pour tâter le terrain, j'étais là avec un but précis.
Traversant la route, je verrouillai ma voiture au loin et pressai le pas jusqu'à atterrir devant ses escaliers menant à un petit balconnet donnant sur l'extérieur. Une fois sur le seuil de sa porte, je me mis à toquer plusieurs fois à la suite avant de m'arrêter. Mon poing resta suspendu en l'air avant que je ne le glisse sur ma hanche, là où était caché mon flingue.
« Oui ? »
A ma grande surprise, c'était une jeune femme à l'accent latino qui m'ouvrit. Ses grands yeux noisette s'agrandirent et un sourire naquit sur son visage, elle me regarda longuement sans dire quoique ce soit attendant surement que je débute la discussion.
« Mme Delario ? demandai-je par la suite.
--Oui, que puis-je faire pour vous ?
--Est-ce que votre mari est là ?
Une lueur d'inquiétude traversa ses pupilles et elle cligna frénétiquement des paupières en abaissant son regard sur le sol.
--Il...n'est pas là, me répondit-elle en déglutissant péniblement. »
Sans même que je n'ai le temps de lui dire autre chose, elle me souhaita une bonne journée et eut dans l'intention de refermer la porte, ce jusqu'à ce que le bout de mon pistolet se coince dans la porte l'empêchant de se refermer complètement. Elle sursauta sur le coup et relâcha la porte d'entrée, il ne me fallut que de quelques secondes pour pénétrer à l'intérieur et pour refermer la porte après mon passage.
« Je suis désolé pour cette intrusion, Mme Delario, mais je dois discuter d'une affaire importante avec votre époux. »
Je la vis se mettre à trembler agitant sa tête de haut en bas, avant de passer ses mains devant son ventre arrondi. Resserrant sa veste en satin autour de ses épaules, elle m'indiqua d'une main tremblante l'entrée du salon dans lequel je m'étais dirigé.
« Vous...êtes venus pour l'argent ? Je...Il travaille, il vous remboursera ! se mit-elle à s'exclamer dans mon dos, ce qui me surprit sur le coup.
Me retournant avec une lenteur calculée afin de ne pas le brusquer, je la regardais dans les yeux puis m'aperçus qu'elle était terrifiée par ma présence en ses lieux, ou plutôt par moi.
--Je ne suis pas venu pour cela. Je vous l'ai dis, je veux seulement discuter avec Ricardo. »
Elle opina de la tête une seconde fois avant de se tenir à l'entrée du salon.
De mon côté, je m'étais mis à arpenter le long du salon en observant chaque emplacement des mobiliers dans la pièce. C'était un salon assez vaste avec des décorations mexicaines. La maison avait du lui coûter une fortune, mais il avait du se gérer dans les couts de ses mobiliers bas de gamme : entre un vieux fauteuil en tissu marron, des meubles en bois et des vases multicolores disposées de par et d'autres dans la pièce, rien de tout ça ne démontrait qu'il possédait une fortune prodigieuse dans son compte en banque. Il vivait une vie simple et modeste. Chose que j'enviais chez lui. Il avait réussi à sortir de ce monde pour s'en créer un nouveau, et à ses côtés, se trouvait une charmante petite femme qui était enceinte de cinq mois déjà.
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Sous Contrat - ( Français )
RomanceQuand la douceur laisse place à la violence. Que la vérité n'est qu'un ramassis de conneries à ses yeux. Que le vrai du faux n'est plus dissemblable. Rebecca se fige et regarde Cupidon. Il se dandine avec son carquois vide de ses flèches sur so...