Jusqu'à maintenant. R.
Une ligne droite, parfait. Sur une autoroute, encore mieux. Il pensait m'échapper, mais je lui trouerai la cervelle après que je lui aurai extirpée des informations. Une main sur le volant, je le suivais de près, dépassant des voitures des mètres plus loin pour essayer de m'échapper. Un camion lui barrait la route, il tentait de passer devant mais était effrayé de rencontrer une voiture qui venait à sens inverse. Brusquement, il saisit une opportunité et passa devant. J'étais à deux voitures derrière lui, mais je ne le lâchais pas des yeux pour autant, quand il réussit à passer devant le camion, mon pied appuya sur la pédale d'accélération. Le camion ne m'aidait guère non plus à le rattraper, je le voyais filer à vive allure. En penchant ma tête sur le côté, laissant une dizaine de mètres de distance avec l'engin devant moi afin de voir s'il y avait des voitures à ma gauche, j'en aperçus deux qui se collaient l'une derrière l'autre. Si j'accélérais assez, je réussirais à les dépasser.
Sans aucunes hésitations, j'augmentai la vitesse et fonçai droit sur la voiture rouge qui arrivait sur moi. Au loin, le conducteur écarquilla des yeux et finit par freiner, opportunité qui me laissa le temps de tourner à droite. Il n'y eut que quelques centimètres qui me séparèrent du camion. Cependant, le conducteur ne réussit pas à freiner. Il frappa l'arrière de ma voiture qui me propulsa seulement à quelques mètres plus loin devant lui. À cet instant-là, mon pied appuya une nouvelle fois sur la pédale d'accélération et puisque la pression fut forte, je fis une manipulation sur mon volant pour que la voiture ne se percute pas contre l'une des barrières encadrant l'autoroute. Il klaxonna dans mon dos et jetant un coup d'œil au rétroviseur, je surpris sur mon visage un sourire satisfait. Je n'avais pas perdu la main de ce bordel. Que ce soit de la manipulation des armes ou les courses poursuites, je n'avais pas oublié comment les gérer.
Après avoir dépassé une succession de voiture, poussant les autres véhicules à circuler plus lentement et prudemment, je finis par atterrir à une voiture derrière lui. Faisant craquer ma nuque, je pris une vitesse constante et me pencha légèrement pour décoller du dessous du volant, un flingue. Un de secours. Personne ne le savait, mais cette voiture était remplie de flingues en tout genre. Cachés à peu près partout et à des endroits impensables. C'était pour prévenir toute éventualité d'une fusillade. Il y avait d'ailleurs un stock de balle sous la banquette arrière. Et à mes pieds.
Lâchant pendant quelques secondes le volant, gardant les yeux grands ouverts devant moi, je chargeais mon arme et finis par le pointer sur le pare-brise. Le posant entre mes cuisses, j'ouvris la boite à gant et sortis des lunettes que je mis rapidement devant mes yeux. Reprenant ensuite le contrôle de ma voiture en posant ma main gauche sur le volant, je pris mon arme de ma main de libre et tirais trois coups. Assez pour faire exploser le verre devant. Quelques bouts m'effleurèrent la peau, m'égratignant et me faisant saigner. La voiture de devant s'écarta sur la droite, se serrant contre les barrières, me laissant visiblement passer. Ce que je fis immédiatement. Sans baisser l'arme devant moi, je finis par n'être plus que derrière le connard qui avait pris Rebecca. Ma Becca. En sortant de l'autoroute, par une sortie menant en Arizona, je le suivis sans me poser de questions. Réfléchir ne servait à rien maintenant qu'il y avait de l'action. Et s'il me menait à un piège, je m'en foutais royalement, j'avais assez confiance en moi pour savoir que je me sortirais de ce pétrin. Tant que Rebecca n'était pas saine et sauve, que je ne l'aurais pas récupérer, je me voyais mal aller faire un tour en prison.
Je finis par abaisser légèrement mon arme et visai maintenant ses roues. En le remarquant, le salaud commença à bouger sa voiture de droite à gauche, accélérant puis ralentissant. Mon sourire ne s'effaçait pas, l'excitation me gagna et tel un animal, je me nourrissais de cet état en attendant d'abattre ma proie. Brusquement, il ralentit, ma voiture rencontra la sienne, ma main se leva, mes lunettes tombèrent à mes pieds, et BIM. En deux tirs, je fis exploser la vitre arrière. Je n'avais qu'une seule balle et je ne voulais pas la lui réserver pour exploser sa tête. Il me restait encore d'autres balles, je voulais simplement l'arrêter.
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Sous Contrat - ( Français )
RomanceQuand la douceur laisse place à la violence. Que la vérité n'est qu'un ramassis de conneries à ses yeux. Que le vrai du faux n'est plus dissemblable. Rebecca se fige et regarde Cupidon. Il se dandine avec son carquois vide de ses flèches sur so...