Kilidohanas Tome 1 : Les Ombres

Chapitre 40 (2) : effondrée

Lidonna prit une grande inspiration et prit sur elle. Elle indiqua à Careil qu'elle pouvait l'hypnotiser. Elle ferma les yeux. Il posa une main sur son front et une main sur le front de Sulvan. Lidonna eut une douce sensation de chaleur à laquelle elle aurait bien succombée, mais cette sensation s'estompa rapidement.

Quand elle rouvrit les yeux, elle était dans une sombre plaine, en pleine nuit, éclairée par la seule lueur de la lune. Careil avait disparu, seul Sulvan était à ses côtés. Elle se rappelait qu'elle était ici pour un entraînement. Mais pourquoi dans une plaine et pendant la nuit ? Et où était passé Careil ? Elle posa la question à Sulvan et il haussa les épaules.

Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir plus, des Ombres apparurent devant eux. Plus question d'entraînement, ils devaient se battre vraiment ! Mais Lidonna ne savait pas se battre ! Enfin si, mais elle perdait toute technique sous le stress. Elle se rappelait vaguement que son entraînement était sensée l'aider à l'améliorer sur ce point !

Elle lança un regard désespéré et terrifié à Sulvan. Il tenta de la réconforter mais son regard ne servait pas à grand-chose alors il se permit de lui envoyer une vague de confiance. Alors Lidonna se sentit mieux. Elle prit une grande inspiration tandis que les deux Ombres s'approchaient à vive allure. Elle allait devoir se battre si elle voulait survivre, ou du moins éviter de se faire enlever.

« Tu veux une arme ? » Lui demanda Sulvan.

Elle hésita, mais hocha finalement la tête. Elle se sentirait plus en sécurité une épée à la main. Il retira une fine épée de l'un de ses fourreaux et la tendit à la rouquine, qui la saisit, la main tremblante.

Ils s'élancèrent à leur tour vers les Ombres. Lidonna essaya de faire appel à son instinct de combattante, elle savait qu'il se battrait bien mieux que Lidonna seule. Ses sens se mirent en alerte, mais plus les Ombres étaient proches, plus son instinct l'abandonnait. Pourtant il était sensé fonctionner dans l'autre sens !

Les Ombres semblaient ne pas avoir de pouvoir qui leur permettaient de se battre à distance. Alors Lidonna eut l'intelligence de se dire qu'elle devait maintenir un éloignement avec son adversaire. Avec sa carrure, et sa taille, l'Ombre au visage cacher par sa grande capuche noire faisait trembler la rouquine de peur. Elle se sentait tellement incapable de le battre. Elle était persuadée qu'elle ne pourrait rien faire.

Il n'y avait pas de soleil. Pourtant Lidonna sentait son pouvoir bouillonner en elle, comme près des grandes tours de cristal dans les locaux des Papillons. Lidonna avait compris que près de ces poteaux, l'intensité des rayons de lumière étaient décuplés et l'intensité de son pouvoir également. Mais elle n'avait jamais vu de rayon lumineux pendant la nuit. Heureusement, la lune était pleine, la Luminaire se dit que si les rayons de lune existaient, il se serait plus facile de les capter.

Elle se concentra comme lors de la première fois où Ethène lui avait parlé des rayons de soleil. De la lumière argentée apparut devant ses yeux. Fantomatique dans un premier tant, bien plus assuré par la suite. Elle tendit le bras pour saisir de la lumière, mais rien de resta dans sa main.

« Lidonna prends confiance en toi, la rabroua Sulvan. Tu as un immense pouvoir, combiné par ta puissance de Kilidohana, capter des rayons de lune ne devrait te poser aucun problème ! »

Elle savait qu'il avait raison, mais la distance entre les Ombres et eux diminuait, et Lidonna était bien plus que terrifiée.

« Lidonna ! »

Elle essayait tant bien que mal mais rien de marchait. Soudain un sentiment de confiance l'envahi, qui se mua en sentiment amoureux et peu à peu des pensées de Rordian s'immiscèrent dans son esprit. Rordian heureux, qui lui faisait confiance et comptait sur elle. Lidonna vida son esprit, sans toutefois, faire sortir le Liseur de ses pensées.