Ethan : Les galeries Lafayette

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J'emmène Kate acheter des vêtements. En même temps, je ne vais pas la condamner à porter mon tee-shirt pendant deux jours ! Elle souhaite aller aux galeries Lafayette. Ce n'est pas accessible à tout le monde, mais pourquoi pas ? Kate doit venir d'un milieu assez aisé, si j'en crois les magasins qu'elle fréquente et le fait que sa mère connaisse mon père. L'argent ne m'intéresse pas. C'est une question de survie pour certains, un pouvoir pour les autres. Ça me dégoûte plus qu'autre chose, mais je suis bien obligé de reconnaître qu'avoir ma propre carte bleue me procure une certaine indépendance vis-à-vis de mes parents. Bref, je ne vais pas m'étaler là-dessus, d'autant que Kate s'est déjà précipitée dans une cabine d'essayage. Je suis plongé dans mes pensées quand le rideau s'ouvre et qu'elle apparaît, vêtue d'une robe bleu marine qui semble avoir été cousue pour elle, tant elle lui va bien. Je cherche mes mots pour la décrire, et la première chose qui sort de ma bouche, c'est ça :

- Tu es magnifique...

- Pas moi : la robe est magnifique.

- Non. Tu es magnifique.

Je me lève et je m'approche d'elle, je la contemple en silence. Ça existe vraiment, des filles aussi​ belles, rayonnantes et splendides qu'elle ? Je lui prends la main. Elle ne me repousse pas. Je saisis son doux visage. On va s'embrasser, on est sur le point de s'embrasser quand cette espèce de ********* de vendeuse arrive. On se sépare brusquement. Elle bredouille des excuses tandis que Kate se réfugie dans la cabine d'essayage. Elle en sort peu après, sa robe à la main, la paye et nous partons. Fin du rêve.
On marche, on prend un métro et on remarche. Je n'ose rien dire, rien tenter, parce que j'ai peur que cette fois elle me repousse. J'ai peur que Kate ne veuille pas de moi. Mais je la regarde et je me dis que si elle reste c'est peut-être pour une bonne raison. C'est elle qui brise le silence que nous avions établi.

- Écoute, pour ce qui s'est passé tout à l'heure, je suis désolée mais je crois qu'on va devoir reporter à une autre fois. On ne se connaît pas encore très bien mais je sens qu'on pourrait... Comment dire ?

- Ce n'est pas de ta faute, je réponds. Ce n'était juste pas... le bon moment.

Finalement, je crois qu'il n'y a qu'une solution : attendre.

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