Kate : Il s'appelle Ethan...

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Il a son visage tout près du mien. J'ai envie de le serrer dans mes bras et de l'embrasser. Sauf qu'il y a Jonathan. Il tousse, légèrement gêné. C'est embêtant.

- Bon, Kate, tu as l'air fatiguée, ça te dirait qu'on rentre ?

Mais je ne suis pas ta chose ! Jamais Jonathan n'a été si jaloux, si possessif avec moi. On ne sort pas ensemble, et ce n'est pas parce que je connais quelqu'un depuis x années que je lui appartiens plus qu'à une autre personne.

- Non, pas du tout, mais si tu as un impératif ou que tu es fatigué, tu peux partir sans moi. Tu connais le chemin Jonathan, non ?
Je suis peut-être un peu dure, mais j'en ai assez. Jonathan n'a pas l'air d'avoir compris le message. Il reste là, sans bouger, à nous regarder. Bon, ça suffit. Je cherche mon portable dans mon sac, et je lui envoie un SMS. Mon inconnu doit me trouver extrêmement malpolie.

"Pars s'il te plait, Jonathan, autant avant j'avais besoin de toi mais je vais mieux, je t'assure."

Son portable vibre : il lit mon message et s'en va. Je suis lâche, tellement lâche. Je n'ai pas le courage de le lui dire à haute voix, mais je suis fatiguée, si fatiguée... C'est lui qui a raison : je suis fatiguée par tout ce qui m'arrive. Pendant que j'ai mon portable à la main, je demande son numéro à mon sauveur : je suis sûre que ça va nous être utile... Et il me dit enfin son prénom : Ethan. J'adore son prénom. C'est bête de dire ça, mais il lui va vraiment bien.
Il pose les yeux sur mon tee-shirt et me propose d'aller me changer chez Marc, un de ses amis qui n'habite pas loin. Pourquoi pas ? On marche durant quelques minutes. Je me retiens de lui prendre la main. Oui, vraiment, Ethan est un garçon génial.
Chez Marc, il me montre la salle de bains, y pose un​ tee-shirt et je​ ferme la porte. J'ai besoin de réfléchir, et je ne connais rien de mieux que l'eau chaude pour m'y aider. Je retire mes vêtements et pénètre dans la douche à l'Italienne. Je me sens bien. Peu après, quand je resors, je suis détendue. J'enfile le tee-shirt d'Ethan. Il est un peu trop grand, et avec mon jean, ça fait un ensemble bizarre et original. C'est un style... Je laisse mes cheveux dénoués sur mes épaules, et je sors de la salle de bains. Je n'ai pas pris le temps de bien regarder l'appartement de Marc tout à l'heure. Il est simple, mais il a un charme indescriptible. C'est très lumineux, il y a une grande baie vitrée et une cuisine ouverte. Le salon est convivial, on​ sent que Marc et Ethan ont souvent disputé de longues parties de jeux vidéos, confortablement installés dans le canapé. Ethan est dans la cuisine ouverte. Il prépare quelque chose, mais quoi ? On dirait... on dirait une salade de fruits.

- J'ai préparé de manger. Marc ne devrait plus tarder. Il finit un portrait-qui-embellit.

- Un portrait qui quoi ? Qu'est-ce que c'est ?, je demande.

- Un portrait-qui-embellit, c'est le genre de portrait que demandent les touristes. Ils ne sont pas satisfaits si le portrait ne les rend pas plus beaux.

- C'est assez fourbe de montrer aux gens quelque chose qui n'existe pas, non ?

- On leur montre ce qu'ils veulent voir...

Ethan pose le saladier rempli de salade de fruits sur la table. Il y a des copeaux de chocolat dedans. Ça a l'air trop bon !!! J'entends quelqu'un marcher, la porte d'entrée s'ouvrir, et je vois Marc qui apparaît.

 Ça a l'air trop bon !!! J'entends quelqu'un marcher, la porte d'entrée s'ouvrir, et je vois Marc qui apparaît

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