Ethan : Et si on partait ?

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À la fin du repas, je propose à Kate de la raccompagner chez elle. Elle accepte, et je cours dans ma chambre chercher mon manteau. Je reviens dans le salon et je rejoins Kate et mes parents qui sont agglutinés autour d'une étagère. Si ils aiment parler déco, tant mieux pour eux. Personnellement, ce n'est pas trop mon truc. Kate et mes parents sortent de leur rêverie et se font la bise, se disent "au revoir" et se serrent la main. Je suis content qu'ils s'entendent bien. J'ouvre la porte d'entrée et nous sortons, Kate et moi. J'aime beaucoup mes parents, mais seulement à petites doses, parce que sinon, j'ai tendance à craquer.

- Je n'habite pas loin, m'apprend Kate. Seulement à trois rues d'ici. On est presque voisins.

- Je t'avais prévenue que mes parents étaient spéciaux. Tu n'es pas déçue ?

- Non, non. J'ai juste une question à te poser​, me répond Kate.

Elle sort son portable de sa poche et me montre une photo.

- Tu sais qui c'est ?, me demande-t-elle.

Sur la photo, il y a un homme et une femme enlacés. Et la femme, on dirait Kate, ou une sœur plus âgée. On dirait elle... Mais c'est impossible que ce soit Kate.

- Je ne sais pas, c'est... ta sœur ?, je tente.

- Non, je n'ai pas de sœur, s'amuse Kate. Cette photo, je l'ai trouvée chez toi. Ton père m'a dit que ces personnes étaient ses amis, mais qu'ils sont morts assassinés. Je n'arrive pas à croire que ce soit un hasard.

- Tu leur ressemble tellement ! Tu penses les avoir déjà vus ?, je l'interroge.

- Je ne sais pas qui sont ces gens, si ils sont de ma famille ou si c'est juste une coïncidence.

- Je vais t'aider à trouver, je demanderai à mon père, si tu veux.

Il commence à pleuvoir. Kate sort un parapluie de son sac et l'ouvre. Elle se serre contre moi, comme les gens sur la photo. C'est vrai que c'est bizarre, tout de même ! Plus on progresse sous les gouttes d'eau, plus il pleut à torrent. Des trombes d'eau s'abattent sur nous, qui nous trempent malgré le parapluie de Kate. On court, on finit par courir, et nos foulées nous mènent jusqu'à l'immeuble de Kate. La porte franchie, nous pouvons enfin reprendre notre souffle. Mon jean et mon tee-shirt sont trempés, et la robe de Kate la moule plus que de raison au niveau de la poitrine. La première chose qui me vient à l'esprit est de me jeter sur elle, mais je me retiens. Je lui met mon manteau sur les épaules. Elle va mourir de froid si elle ne se change pas bientôt ! Nous entrons dans l'ascenseur qui monte jusqu'à l'étage 6, puis ouvre ses portes. Là, Kate laisse tomber son sac près de la porte de chez elle et passe ses bras autour de mon cou.

 Là, Kate laisse tomber son sac près de la porte de chez elle et passe ses bras autour de mon cou

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