Kate, 15 ans, habite Paris, dans un riche quartier parisien. Elle est entourée de ses amis, dont Jonathan, son meilleur ami, qui éprouve pour elle bien plus que de l'amitié. Cependant, elle vient de se faire plaquer par son copain, Thomas. Peu après...
Je sens une caresse sur ma joue et je ne peux pas m'empêcher de sourire. La première pensée qui me vient à l'esprit est que c'est la première fois que je me réveille chez moi. J'ouvre les yeux sur la chambre d'amis. Je vois les draps défaits, la pièce baignée de lumière et, surtout, je vois Ethan. Ethan qui me sourit, et chacun de ses sourires m'enchante.
- C'est aujourd'hui, me déclare-t-il.
- Aujourd'hui ?
- Aujourd'hui que tu auras ta surprise, me répond-il en passant délicatement ses doigts dans mes cheveux. Mais d'abord, est-ce que ça te plairait de prendre ton petit déjeuner en ville ? J'ai repéré un endroit sympa qui fait salon de thé, glacier...
- Une glace au petit déjeuner ?, m'étonné-je en souriant.
- Ils ont une quarantaine de parfums.
- Pourquoi pas ? Ça nous fera faire un tour...
Je m'habille rapidement en choisissant mes vêtements dans la valise. Je porte un short noir ainsi qu'un tee-shirt bleu glacier à col choker. Je prends mon sac, j'enfile mes sandales et nous voilà partis.
Quelques minutes plus tard, Ethan et moi entrons dans le salon de thé rue Saint-Sauveur. Nous choisissons une table et une femme blonde vient prendre nos commandes. Elle nous propose des chocolats chauds avec des macarons, ce que nous acceptons volontiers, puis elle repart derrière le comptoir. Ethan se penche vers moi.
- Excuse-moi, ça te dérange si je vais me laver les mains ?
- Non, pas du tout.
Il se lève et quitte sa chaise, m'embrasse la joue et part. Je l'attend et regarde autour de moi. Le magasin est dans les tons rose et marron. C'est très élégant et convivial. Nous sommes quasiment les seuls clients. Un homme en costume lit le journal en buvant un café, une femme s'interroge devant la profusion de parfums de glaces. J'observe son manège jusqu'à ce qu'une personne entre dans le magasin.
C'est une fille.
Elle a l'air d'avoir mon âge et scrute la pièce du regard, perdue. Elle a de longs cheveux blonds et des yeux gris-vert qui s'arrêtent sur moi et qui me dévisagent à un tel point que c'en devient troublant. Elle s'avance vers moi. J'ai des sueurs froides. Pourquoi ? Je ne connais personne ici. Et pourtant... Son regard qui pèse sur moi n'est pas anodin.
Est-ce que...? Non, c'est impossible. À moins que...
Je me lève doucement et m'approche d'elle à pas lents. Elle me voit et sourit, d'un vrai sourire, d'un sourire éclatant. Je suis en face d'elle, et il n'y a aucun bruit autour de nous, à part le chocolat chaud qui s'écoule de la machine à nos tasses. Les yeux gris-vert me fixent intensément. Des yeux comme les siens, je n'en ai vu qu'une fois dans ma vie.
- Apolline ?, demandé-je, hésitante.
Elle hoche la tête, et ses yeux sont à présent baignés de larmes. Je tourne la tête : Ethan est revenu à notre table et nous observe. Je lis de la satisfaction dans ses yeux. Il peut sans doute lire toute la gratitude que j'éprouve pour lui à ce moment dans mes yeux.
J'ai retrouvé ma cousine.
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