Ethan : Tout ce dont j'ai besoin, c'est toi

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Au bout d'un moment, n'en pouvant plus, je pénètre dans le salon. Ce que je vois me fige : ma mère tient Kate serrée contre elle. C'est à la fois inattendu et touchant, et c'est à pas feutrés que je m'approche, de peur d'interrompre ce tendre tableau. En les voyant ainsi, je prends conscience que ce sont les deux femmes que j'aime le plus au monde, et que jamais je ne souhaiterais que nous soyons séparés. Ma mère a beau me fliquer, me couver comme elle peut, elle fait ça parce qu'elle m'aime et je ne lui en voudrais plus maintenant que j'ai compris pourquoi.

Kate m'a aperçu, je le vois à la lueur qui pétille dans ses yeux. Elle se sépare de ma mère qui affiche un sourire comblé, prend une enveloppe qui reposait sur la table basse, s'avance vers moi, le sourire aux lèvres, et me chuchote à l'oreille :

- Ça te dirait un weekend rien que nous deux ?

Comment a-t-elle fait pour lire dans mes pensées ? Je comprends brusquement lorsque ma mère m'adresse un clin d'œil complice, tandis que Kate m'embrasse fougueusement. J'ai l'impression que tout s'arrange peu à peu.

- Alors, on part aujourd'hui ?, consulté-je Kate en riant.

- Quand tu veux... Prépare tes valises ! De quoi as-tu besoin ?, l'interrogé-je.

- De toi. Tout ce dont j'ai besoin, c'est toi.

- Je réserve les billets de train s'il en reste et on part, je préviens Kate.

- Espérons qu'il en reste. Je croise les doigts, dit-elle en joignant le geste à la parole.

- Il en restera, je promets.

Et, effectivement, il en reste. Je réserve deux places en première classe dans un train de nuit en partance de la Gare Montparnasse, qui arrive à Granville en trois heures. Nous profitons de la fin d'après-midi pour remplir ma valise pour nous deux, puis nous nous ruons (encore une fois) aux Galeries Lafayette pour acheter des vêtements à Kate pour deux jours, avec ma mère qui nous supplie de la laisser payer. Elle lui constitue une garde-robe de voyage de princesse. Tout y passe : robes, jeans, tee-shirts, chaussures, veste, maillot de bain...

Arrive l'heure du départ. Ma mère nous emmène à la gare en voiture, puis s'éternise en recommandations sur le quai : avons-nous bien pris l'adresse, de l'argent, tous nos vêtements, nos portables... C'est uniquement lorsque le train démarre que les vacances commencent...

 C'est uniquement lorsque le train démarre que les vacances commencent

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