Kate : Donne-moi le temps...

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De retour dans l'appartement des Langlois, je m'enferme dans un bureau avec Gaspard et Laëticia. Ethan boude un peu d'être ainsi mis à l'écart, mais il comprendra. J'ai envie de parler avec mon oncle et ma tante, histoire de mettre les choses au point. C'est vrai, je ne sais même plus comment les appeler. Tonton et Tata ? Alden et Julia ? Je voudrais qu'ils me parlent de mes parents, qu'ils me racontent ce qui s'est passé et ce qui est arrivé après le meurtre de mes parents. Je voudrais me confier à eux, leur expliquer ce que je ressens. De la peur, de la lassitude, et surtout de l'incompréhension.
Après cette conversation que j'espère avoir avec mon oncle et ma tante, j'aimerais beaucoup qu'ils rencontrent Gaspard et Laëticia. Ils étaient amis avant, il n'y a pas de raison pour que ça se passe mal, non ? Au fur et à mesure que je parle, je vois Gaspard qui grimace légèrement.

- Kate, ma grande, j'aimerais beaucoup t'aider, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée, me dissuade Gaspard. Je sais que tu te sens responsable de notre départ au Canada, mais tu ne peux rien faire contre. Alden a tout un ministère derrière lui, tu comprends ? Il ne fait pas les choses à la légère. Nous ne pouvons rien faire à part partir.

Cette dernière phrase m'achève. Je tombe des nues. J'espérais tellement que je pouvais faire quelque chose pour les aider... C'est de ma faute si ils sont obligés de partir. Je ne veux pas qu'Ethan parte au Canada. Je voudrais tant qu'il reste ici pour m'aimer et me protéger.

- Désolé Kate, s'excuse Gaspard, mais nous n'avons pas le choix...

Je sors du bureau déçue. C'est comme si, malgré mes efforts, la Terre s'effondrait autour de moi. Je n'ai pas la force de la retenir plus longtemps. Lorsque j'arrive dans le salon, Ethan lit Les Insomnies de Math, de @matheodosantos. Soit dit en passant, j'espère que je trouverai moi aussi un livre qui me réconforte dans les moments difficiles.

- J'ai échoué, je lance, des sanglots dans la voix. Vous allez être obligés de partir, et c'est de ma faute.

- On va essayer de trouver une solution, essaie de me déculpabiliser Ethan. En plus, ce n'est pas de ta faute, mais plutôt de celle de ton oncle. Il t'aime démesurément et tente, à sa façon, de te protéger. Ton oncle est surprotecteur, parce qu'il ne veut pas te perdre.

- Je ne veux pas te perdre, Ethan.

- Moi non plus, m'affirme-t-il en me serrant dans ses bras.

Je pensais que je devais partir de chez les Langlois. Tant que je n'aurai pas trouvé de solution, ce n'est même pas la peine d'y penser.

 Tant que je n'aurai pas trouvé de solution, ce n'est même pas la peine d'y penser

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