Tatoo -JiKookTae-

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JiMin paniquait à peine, vraiment. Il voyait le garçon approcher avec l'instrument, le déposer sur sa peau et appuyer. Inconsciemment, le garçon aux cheveux roux ferma fortement les yeux sous le rire amusé et un peu sadique du cadet.

« -T'exagères Jiminie, c'est pas si douloureux !

-Tu parles, t'en as pas toi ! »

Un tatouage. Un putain de tatouage dans la nuque. Il avait pourtant juré de ne plus jamais faire de pari stupide avec les deux gamins du groupe. Et pourtant il l'avait fais, et il avait perdu. Il allait se retrouver avec un dessin immonde -qu'il n'avait même pas pu choisir- à un endroit qu'il ne pourrait pas cacher, autrement qu'avec des écharpes. Le groupe étant actuellement de tournée en Asie, il lui était difficile de porter des foulards sur scène.

« -JungKook, on peut encore tout arrêter tu sais.. ?

-Tiens toi tranquille tu veux. Je vais me rater. »

Répondit une voix rauque derrière lui alors que ce même homme venait humidifier sa peau tendre d'un liquide froid étrangement ressemblant à ce qu'il utilisait avec HoSeok dans l'intimité de leur chambre.

« -C'est de la vaseline, juste pour éviter de tâcher les contours, et pour faire en sorte que l'encre tienne mieux. »

Il grimaça légèrement. Son amant allait le tuer. NamJoon allait le tuer. Le CEO allait le tuer. Il allait mourir s'il ne s'évanouissait pas sous la douleur que lui provoquerait l'opération.

« -Je vous déteste les mecs, je vous hais si fort, mais si fort.

-On sait très bien que tu nous aimes. »

Ajouta TaeHyung en approchant sa main du visage de son meilleur ami. Mais devant le visage meurtrier que ce dernier lui lança, il ne s'avança pas, de peur de perdre quelques doigts. Puis, d'un coup, sans prévenir, la douleur se fit. Rapide, fulgurante, mais bien présente, lui arrachant un petit cri sur aigu alors qu'il s'empressait d'apposer la paume de sa main sur l'endroit douloureux sous les ricanements des deux autres.

« -Vous auriez pu prévenir ! Ou au moins y aller doucement !

-C'est comme un pansement, petit à petit tu souffres. Arraches le d'un coup, et tu souffriras aussi. Mais moins. Et puis, Relax Jiminie, c'est éphémère. »

Sur la table basse, traînait à présent le vestige d'un immonde tatouage de malabar.

𝙳𝚛𝚊𝚋𝚋𝚕𝚎𝚜Où les histoires vivent. Découvrez maintenant